Chapitre 44

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J'ai bientôt fini. J'attrape le paquet de farine mais quand je reporte mon attention dessus, une idée m'effleure l'esprit. Je regarde Tyler, qui est bien trop absorbé par sa tâche pour se douter de ce que je m'apprête à faire. Puis je regarde le paquet de farine. Je n'oserais pas ?

Oh et puis merde, ce serait tellement marrant...

–––––––

Alors, un sourire malicieux sur le visage, je m'approche à pas feutrés de mon copain, puis verse une partie du paquet sur le haut de sa tête. La farine se répand partout dans ses cheveux puis retombe le long de son corps.

– Aaaah ! Crie Tyler.

J'explose de rire quand il se retourne vers moi, le visage tout blanc de farine. Je ris tellement fort que j'en ai mal au ventre. Tyler regarde son état puis rit à son tour. Mais je vois bien qu'un sourire vengeur prend place sur ses lèvres.

– Alors toi... Souffle-t-il.

Je calme mes éclats de rire pour le dévisager, essayant de percevoir à travers son regard l'idée qu'il a en tête. Puis mes yeux se pose sur un œuf abandonné sur la table. Tyler suis mon regard, puis s'empare de l'aliment avec un sourire sadique.

– Non, non, non, non ! M'écrié-je en partant en courant.

Sauf qu'il se met à me courir après. Je ris, et lui aussi, mais je vois bien qu'il va me rattraper. Je fais le tour de la table puis slalome entre les tentes pour revenir vers la cuisine. Au moment où je ralentis un peu le pas, je sens une matière froide et visqueuse s'abattre sur le haut de ma tête. Tyler, toujours aussi blanc, est tordu de rire. Moi, je n'ose plus bouger, de leur de faire tomber l'œuf. Je souris malgré tout et dit :

– Tyler !

Il rit toujours.

– T'abuses ! Je vais devoir me laver les cheveux...!

– Mais non ! Dit-il entre deux rires. C'est un shampoing naturel !

Je le fixe, l'air de dire : "t'es sérieux ?". Mais son rire est contagieux et très vite, je me prends à me marrer avec lui.

– Aide-moi à nettoyer ! Lancé-je alors.

Son fou rire s'étant calmé, il me regarde avec un sourire en coin.

– Tu veux qu'on prenne une douche ensemble ?

– Mais non ! Rié-je.

– Ça ne me dérange pas, tu sais, fait-il en faisant danser ses sourcils.

Il fait exprès de me reluquer, ce qui me met encore plus mal à l'aise.

– Arrête de me mater ! Soupiré-je en riant.

– En même temps... Y'a de quoi, souffle-t-il, les yeux toujours rivés sur mes fesses.

– Tu m'exaspères...!

Il rit puis regarde mes cheveux, qui sont dans un sale état.

– Attends, dit-il en s'approchant de moi, donne-moi de l'eau.

C'est ce que je fais et il commence à nettoyer ce carnage. Dix minutes plus tard, quand nous retrouvons un aspect présentable, nous entreprenons de faire cuire les crêpes. Nous nous munissons d'une poêle et Tyler commence la tâche. Au bout de sa deuxième crêpe, il la fait sauter dans les airs tel un chef cuistot pour la retourner. Elle atterrit sans encombres.

– Bravo ! L'acclamé-je.

Il sourit. Je ne peux m'empêcher de le regarder faire. Ce qu'il est beau... Son côté cuisinier le rend plus mignon qu'il ne l'est déjà, surtout quand il fait danser les crêpes avec une certaine classe. C'est lui qui fait cuire les quatre premières, mais je lui demande :

– Je peux essayer ?

Il me regarde en souriant toujours, dévoilant une fossette discrète sur sa joue gauche. Ok, je vais littéralement fondre sur place.

– Bien sûr, déclare-t-il.

Il me tend la poêle puis je verse la pâte à crêpes à l'intérieur. J'attends un instant, jusqu'à ce que des bulles se forme sur la pâtisserie.

– Je pense que je peux retourner, affirmé-je.

– Vas-y.

Je le regarde avec des yeux inquiets. Je ne sais pas faire ce qu'il a fait, et j'ai peur de faire un carnage.

– Mais je sais pas faire. Tu ne veux pas m'apprendre ?

Il rit doucement.

– Hé ! Ne te moques pas ! Rié-je.

Il lève les mains en l'air, comme pour prouver son innocence.

– Je ne me moque pas.

– Mouais...

Puis il s'approche de moi et se place derrière mon dos. Je manque soudain d'air, et l'air se fait plus chaud. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Mais quand il pose sa main sur la mienne pour m'apprendre le geste à faire, je manque de faire une crise cardiaque. C'est dingue l'effet que ce mec a sur moi...!

– T'es prête ? Dis Tyler. Je compte jusqu'à trois. Un... Deux... Trois !

Puis, guidée par son mouvement, je retourne la crêpe qui vole dans les airs avant de réatterrir à sa place initiale. En voyant que j'ai réussi, je souris.

– J'ai réussi ! M'exclamé-je en me tournant vers Tyler.

On a réussi, me corrige- t-il en souriant. Maintenant, essaies toute seule.

Et pendant une bonne demi-heure, nous nous amusons a faire cuire des crêpes. La majeure partie du temps, nous sommes morts de rire. Et je l'avoue, nous avons mangé quelques crêpes au passage...

FAKE. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant