Chapitre 34

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Cette nuit, j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir. Je n'ai pas arrêté de penser à Tyler, à ce qu'il nous était arrivé, à ce qu'il m'avait dit, et surtout à ce qui allait suivre entre lui et moi. Entre nous. J'ai fini par m'endormir vers une heure du matin, avec comme dernière pensée son sourire qui me fait tant craquer.

Quand je me réveille, je suis toute sourire : je vais enfin pouvoir le revoir ! Je regarde l'heure sur mon portable ; il indique 7:56. Bon, c'est encore tôt, mais je n'en peux plus d'attendre. Je dois le voir. Il faut que je le rejoigne dans sa tente. J'enfile un legging et un sweat à capuche, avant d'attacher mes longs cheveux bruns en un chignon coiffé-décoiffé. Quand je suis prête, j'ouvre doucement la fermeture Eclair de ma tente puis mets mes tongs. Je sors sur l'herbe fraîche et humidifiée par la rosée matinale. Il fait beau, un grand soleil illumine le ciel bleu. Je souris de plus belle puis marche vers la tente de Tyler.

Elle n'est qu'à dix mètres de la mienne et sur le chemin, je me demande si ce que je suis en train de faire n'est pas une mauvaise idée. Puis je me dis qu'il ne pourra pas m'en vouloir et que de toute façon, je me suis déjà lancée.

Quand j'arrive devant sa tente bleue, j'hésite un instant. Je re-regarde l'heure : 8:03. C'est bon, il est huit heures, il ne va pas m'en vouloir. Alors, je saisis la fermeture Eclair et ouvre lentement sa tente. L'air chaud qui était resté à l'intérieur me fouette le visage. Sa valise est sur le côté, tandis qu'une grosse couette est étalée sur la quasi-totalité de la surface disponible. Je distingue quelques-uns de ses cheveux blonds dépasser de ses oreillers et souris en voyant qu'il dort encore. Alors, je me hisse sur son matelas en faisant bien attention à ne pas toucher ses jambes - qui dépassent manifestement de sa couette - et referme la tente.

- Tyler ? Chuchoté-je.

Pas de réponse.

- Tyler ?

- Grrmgffm, ronchonne-t-il.

Je m'allonge doucement à ses côtés.

- Tyler ? C'est moi, Leïla.

- Mmh, fait-il en se retournant à plat dos vers moi.

Il a gardé un œil fermé, et me regarde de l'autre. Je lui souris puis me glisse sous la couette.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demande-t-il.

- Tu m'as trop manqué.

Il ouvre son deuxième œil puis ses lèvres s'étirent en un petit sourire mignon. C'est là que je me rends compte qu'il est torse nu. Il est allergique aux T-shirts ou...? Je secoue la tête tandis qu'il passe un bras autour de mes épaules pour m'attirer contre lui. Je pose ma tête sur son buste encore chaud et le regarde. Il me sourit.

- Il est quelle heure ? Demande-t-il.

- Huit heures, déclaré-je en souriant.

- Oh, putain, Leïla ! S'exclame-t-il en se passant la main sur la tête. T'abuses !

Je me redresse sur mon coude.

- Hé, désolée si j'avais envie de te voir.

Il plonge son regard dans le mien et me sourit.

- C'est bon, t'inquiètes. T'as de la chance d'être vraiment mignonne en legging, dit-il avec un sourire en coin.

J'ouvre grand les yeux.

- Hé, ça va, je déconne...! Lance-t-il face à mon air perplexe. Ce sont tes yeux verdoyants qui me font craquer !

Je souris, puis il plaque une main sur ma nuque pour m'attirer contre lui. Il attrape mes lèvres avec les siennes et m'embrasse doucement. On voit qu'il n'est pas complètement réveillé. Malgré tout, je passe une main sur son torse, avant de remonter jusqu'à sa joue. Il pose une main sur mes hanches sans s'arrêter de m'embrasser. Je profite de chaque instant, essayant d'ignorer les papillons qui s'agitent dans mon ventre. Quand je m'arrête enfin, je fixe ses yeux bleus avec émerveillement.

FAKE. Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant