FAKE. Tome 2

Chapitre 46

J'attrape la main que me tend mon ami et nous nous mettons en route vers le centre du camping.

– Vous allez où ? Nous interpelle la voix de Tyler.

Et merde...

– On vous prépare une surprise ! S'exclame Ethan.

Quoi ?

Tyler fronce les sourcils puis sourit, tout comme Eléa, Salomée, Lucie, Simon et tous les autres. Nous nous remettons en marche et une fois seuls, je demande à Ethan :

– Mais pourquoi tu as menti ?

– Parce que sinon, ils seraient venus avec nous, dit-il en marchant.

– Et alors ?

Il passe une main dans ses cheveux, puis me regarde gentiment.

– J'avais envie de passer un peu de temps avec toi, déclare-t-il simplement.

– Oh.

Puis il me lance un sourire, que je lui rends.

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– Hé, lancé-je au bout de deux minutes de marche silencieuse.

Ethan se retourne vers moi et me sourit.

– Pourquoi tu tenais tant à venir avec moi ?

Il hausse les épaules, et passe une main dans ses cheveux bruns, toujours en souriant.

– Je ne sais pas, j'avais envie de passer un peu de temps avec toi parce que je t'aime beaucoup, et que j'ai envie de profiter de mes amis. D'ailleurs, on restera en contact, hein ? Après la colo ?

– Bien sûr ! Rié-je.

– Cool, souffle-t-il en passant un bras autour de mes épaules.

Puis nous marchons sur la route, bras dessus, bras dessous. L'atmosphère se faisant plus légère, il doit être environ dix-huit heures. Le ciel s'est un peu assombri mais la température est très agréable. Comme nous arrivons dans une descente et qu'il n'y a aucune voiture sur le bitume, Ethan lâche mes épaules et me tire par la main. Son éternel sourire contagieux sur les lèvres, il se met à courir sur la descente qui s'étale sur une centaine de mètres. Je ne sais pas pourquoi il fait ça, mais il s'élance à toute vitesse au milieu de la route.

– Wouhouuuuuuu ! Crie-t-il à plein poumons. 

Je suis tout en haut, et je le vois descendre de plus en plus en hurlant, les bras ouverts vers le ciel. Ce mec est fou.

– Viens, Leïla !!! Crie-t-il sans s'arrêter de courir.

Je ris avant de me mettre à courir à mon tour en hurlant :

– AAAAAAAHHHH !!!!!

Puis j'explose de rire. Mes jambes courent à une allure folle dans la descente et je suis Ethan qui continue de sauter dans tous les sens. Il est complètement euphorique.

– Yeah Leïla ! Crie-t-il en s'arrêtant.

Je souris puis le rejoins, à bout de souffle. C'était génial.

– Dis... Pou... pourquoi on.... a fait ça ? Parvins-je à articuler, hors d'haleine.

Il sourit, lui aussi ayant besoin de respirer correctement.

– Je sais pas, mais c'était cool.

Je ris.

– Grave.