Chapitre 3

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Hey, stranger
I'm addicted to the danger...

Demi Lovato- Hold Up

Mon cœur se mit à tambouriner violemment dans ma poitrine alors que je m’efforçai de déterminer si j’étais en train de rêver ou pas. C’est alors qu’une main se posa sur mon bras.

Je n’étais pas en train de rêver. C’est clair.

Je poussai un hurlement et me levai d’un bond, renversant la tasse de quinquéliba dans mon élan. L’homme jura et je sentis qu’il se déplaçait. Quelques secondes plus tard, la lumière s’alluma. Je plissai les yeux sous l’éclat de la lampe.

-        Salut ! fi-il.

A ce stade mon cœur battait si fort qu’il semblait vouloir jaillir de ma poitrine.

Je levai les yeux vers l’intrus et ne pus retenir un hoquet de stupeur. Même si, cette fois, il était habillé totalement en noir, je l’avais reconnu. C’est le même type qui m’avait conduit devant le bureau de Mr Badiane quelques heures plus tôt.

-        Qu’est ce que… ?

-        On n’a pas de temps à perdre, m’interrompit-il, on doit y aller. Tu poseras tes questions lorsqu’on sera dans la voiture.

Je clignai des yeux plusieurs fois.         

-        Quoi ?

Il est fou ce type ?

-        T’es pas sourde, si ? Mets tes chaussures, on y va, pressa-t-il.

Son ton me sortit de ma torpeur. Je sentis la colère m’envahir. Sérieux ? Il se prend pour qui ?

-        Primo, grognai-je, il est hors de question que je sorte à cette heure-ci dans cette tenue –je portai encore mon short et mon t-shirt -, secundo, je n’irai nulle part avec toi. On ne t’a pas appris à l’Ecole des Petits Kidnappeurs que les personnes normales n’ont pas l’habitude de suivre docilement le premier inconnu qui leur demande de les suivre ?

Ce fut son tour de me regarder comme si la folle c’était moi. Puis il sourit.

-        Je ne suis pas un inconnu, on s’est déjà vus ce matin, tu te rappelles?

-        Oui je me rappelle, maintenant va-t-en.

Il me regarda presque avec pitié.

-        J’irai nulle part, désolé. Tu veux bien arrê… Hé ! où tu vas ?

Je ne lui répondis pas. J’étais trop occupée à détaler. Bien sur, il se jeta aussitôt à ma poursuite mais j’atteignis ma chambre avant qu’il ne me rattrape et refermai brutalement la porte. Il secoua la poignée au moment où je poussai le verrou.

Il cogna plusieurs fois. Violemment. Mais je ne fis pas attention à lui. Plongeant sur mon lit, je saisis mon portable. J’appuyai à plusieurs reprises sur le bouton d’activation, mais l’écran resta noir.

Merdasse ! Il était déchargé.

Je farfouillai dans mon sac et en sortis mon chargeur. Pendant ce temps mon kidnappeur continuait à cogner contre la porte de plus en plus fort.

-        Ouvre cette porte, rugit-il.

Je l’ignorai et branchai mon portable en priant pour que les voisins l’entendent.

-        Ouvre, ou je te jure que je la défonce, menaça-t-il.

Yesss ! L’écran venait de s’allumer. C’était quoi déjà le numéro qu’il fallait faire pour appeler la police ? Le 18 ? le 17 ? Pourquoi, je n’ai jamais été plus attentive quand mon père m’énumérait les numéros utiles avant mon déménagement ?

MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant