Chapitre 12

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I'm a bad ass, jumping off the moving train
I'm a Jane Bond, putting all the guys to shame

Demi Lovato- Fire Starter

Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine. Ça y était, le moment était venu. 

-        Où es-tu ? demanda Kader.

-       Je suis à la boutique qui se trouve à l’Ouest de la ville, répondit Lamine.  Dépêchez-vous, je ne sais pas combien de temps il restera ici, Ana doit avoir l’adresse. A tout de suite.

Il raccrocha.

Je ne sais pourquoi, mais j’aurais voulu qu’il reste plus longtemps en ligne.

Une minute plus tard, je dégotai l’adresse.

Puis ce fut l’effervescence.

Les garçons retournèrent dans la maison  au pas de charge et je les suivis sans vraiment savoir quoi faire. Ils se dirigèrent vers la chambre du rez-de-chaussée où on avait entassé toutes nos affaires pour la mission ainsi que du matériel de premier secours qu’on avait dégoté dans une des salles de bains de l’étage. Prenant armes et gadgets, Saliou et Kader enfilèrent leurs uniformes et s’équipèrent. Je les imitai et nous quittâmes ensemble la maison.

En roulant à plus de 100 à l’heure sur une zone limitée à 60, nous arrivâmes à la boutique en quinze minutes.

 Lamine qui était adossé à la porte d’entrée vint nous rejoindre dès qu’il vit le 4x4. Je lui ouvris et il vint s’installer près de moi sur la banquette arrière.

-        Il est toujours à l’intérieur ? lui demandai-je.

-       Ouais, répondit-il. Ce type est vraiment trop bizarre, ça fait près de trente minutes qu’il étudie les différentes bouteilles de miel qui sont dans la boutique, comme si ce choix est la chose la plus importante de sa vie.

-        C’est peut être un obsessionnel compulsif, dis-je.

Lamine éclata de rire en secouant la tête.

-        C’est surtout un gros con. Tu sais ce qu’il a demandé au vendeur ?

-        Non, quoi ?

-        S’il avait du miel pur. Du miel pur où il y’avait des parties d’abeille.

Kader se tourna vers nous avec une grimace de dégout.

-        Tu déconnes !

Lamine secoua la tête.

-        Non. Apparemment il adore sentir les membres de ces bestioles craquer sous ses dents lorsqu’il déguste son miel. C’est lorsqu’il a commencé à décrire le goût qu’a le cerveau des abeilles que j’ai décidé de l’attendre dehors.

Je sentis un frisson de dégout me parcourir le corps. Ce type était dégoutant.

-        Qu’est ce qu’on fait maintenant ? demanda Saliou. On y va maintenant ou on attend qu’il sorte ?

-       Vous devriez attendre qu’il sorte, suggéra Lamine, avec vos uniformes, il vous repèrera au premier coup d’œil. Il y’a près de 10 clients à l’intérieur et plus de la moitié sont des femmes, il risquerait de s’en prendre à l’une d’elles s’il se sent acculé.

Saliou acquiesça et on attendit.

On attendit longtemps.

Trèèèès longtemps.

A chaque fois que la porte de la boutique s’ouvrait, on se redressait sur nos sièges sur le qui vive, mais ce n’était jamais lui.

-       T’es sûr qu’il ne fait qu’acheter du miel ? finit par demander Kader au bout de plus de quarante cinq minutes d’attente.

MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant