Chapitre 24

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Sometimes words just ain't enough

For this love that's more than love

The Script- Never Seen Anything Quite Like You

- Euh Coco ? fis-je au bout d'une minute.

- Quoi ? renifla-t-elle.

- J'arrive plus à respirer, gémis-je.

- M'en fous, répliqua-elle en me serrant encore plus fort.

Je sentais ses mains trembler autour mon cou. Ça me serra le cœur de la voir aussi bouleversée, alors de mon bras valide, je lui caressai doucement le dos en essayant d'ignorer le fait que j'étais à deux doigts de l'asphyxie. Je continuai ainsi jusqu'à ce qu'elle se calme.

Se détachant de moi, elle m'examina attentivement pendant que les larmes continuaient à rouler doucement sur ses joues. Je tendis la main et les essuyai. Je déteste la voir pleurer.

Même si je m'efforçai de garder une expression à peu près sereine, une question ne cessait de tourner en boucle dans la tête : Qu'est ce qu'elle faisait ici ?

Je mourais d'envie de savoir comment ça se faisait qu'elle soit là, mais son expression totalement déprimée me rendait nerveuse, alors je décidai de ne pas lui poser de question pour l' instant et d'essayer de la dérider un peu.

- Alors, ça gaze ? fis-je pour la faire sourire.

Elle ne sourit pas du tout.

- Quand comptais-tu me parler de l'Agence Anahit ? répondit-elle d'une voix perçante.

Oh merdasse, je suis mal !

Ma mâchoire se décrocha presque tandis qu'un petit couinement craintif s'échappait de mes lèvres. Au fond de moi, je savais que ce moment arriverait tôt ou tard, Coco finissait toujours par tout savoir. J'avais juste espéré que ce serait plus tard que tôt. Genre lorsqu'on aurait 70 ans...

Les bras croisés, Coco me toisait avec un mélange de peur et de colère à peine contenue. Mes mains devinrent automatiquement moites tandis que je m'efforçai de trouver un moyen de me sortir de cette situation sans trahir mon secret. Rien qu'à son regard, je me doutais bien qu'elle savait quelque chose, reste juste à savoir quoi exactement.

Complètement paniquée et en quête de soutien, je tournai la tête vers Kader qui était allé s'asseoir dans l'un des fauteuils installés sous la fenêtre. Mais il se contenta juste de hausser les épaules en voyant mon expression affolée.

Merci beaucoup pour ton aide, Sall !

Je reportai mon attention sur Coco qui me fixait d'un air mauvais. Je me préparai à lui sortir la bonne vieille rengaine : Je ne sais pas de quoi tu parles, lorsque Kader se leva et s'approcha de nous. Il vint se camper près de moi et passa son bras autour de mes épaules.

- Si tu étais sur le point de lui mentir, oublie, dit-il calmement. Elle est au courant.

Au courant, genre au courant ?

- Euh... au courant, genre au courant ? De tout ?

- Oui Mbarou, je suis au courant de tout ! siffla Coco.

- Ne m'appelle pas Mbarou, me plaignis-je d'une petite voix.

Collé plissa le nez d'un air dégouté.

- Tu me fais une remarque à propos de ton prénom alors que je te parle du fait que tu m'aies caché pendant plus d'un an que tu faisais partie des services secrets du pays ? fit-elle d'une voix hystérique. Tu veux que je te donne un coup de poing en plein visage ?

MortelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant