Mortel

Chapitre 21

Whatever way, the same

Nothing according to plan

If I could just see clearly into you

Cats On Trees- Sirens Call

Je détachai doucement mon tablier que je remis à sa place puis  montai à l'étage où je trouvai Ivo seul dans le salon en train de regarder la télé. Kader l'avait menotté à la table basse, ce qui fait qu'il avait été obligé de s'installer par terre sur le tapis pour ne pas se tordre dans une position trop inconfortable.

-        Où est ka...

Je m'interrompis juste à temps. Lui donner mon nom est une chose, lui donner celui de Kader une autre.

-        Euh... où est Loum ?

Ivo haussa les sourcils, pas dupe pour un sou.

-        Dans sa chambre, répondit-il avant de reporter son attention sur son film.

Oh le dernier Avengers ! Je devrais penser à le regarder.

Je me dirigeai vers la chambre de Kader et arrivée devant la porte, je pris une grande inspiration et frappai. Mon cœur battait la chamade. Lorsqu'il vint m'ouvrir quelques secondes plus tard, il parut un peu surpris de me voir, mais bien vite, une expression ennuyée s'épanouit sur son visage.

Je ne m'en formalisai pas.

Honnêtement, j'étais bien trop occupée à le dévorer des yeux, pour me soucier d'autre chose. Il venait surement de prendre une douche parce que des gouttes d'eau coulaient de sa nuque et atterrissaient sur le col de son t-shirt.

Oh Seigneur ! Qu'est ce qu'il est sexy !

On se concentre Ana.

-        Qu'est ce que tu fais là ? s'enquit Kader peu amène.

Je me raclai la gorge et, m'arrachant à la contemplation de ses muscles parfaits qui saillaient sous son t-shirt, je le fixai droit dans les yeux.

-        Je suis suis venue te parler, répondis-je posément.

Kader croisa les bras et s'adossa contre le chambranle de la porte.

-        Je n'ai rien à te dire, répondit-il d'un air buté.

Poussant un soupir excédé, je l'écartai de force pour pénétrer dans la chambre. En rouspétant, il referma la porte et vint se placer devant moi.

-        Qu'est ce que tu veux ? demanda-t-il avec une moue ironique. Saliou t'a encore repoussé comme lorsque vous étiez au collège ? Désolé de te l'apprendre, mais je ne suis pas un lot de consolation.

Il ne venait quand même pas de dire ça !

J'écarquillai les yeux, partagée entre une envie de rire et de le frapper. Finalement la colère prit un peu le dessus et furieuse, je le poussai de toutes mes forces le faisant tomber à la renverse sur le lit.

Profitant de son déséquilibre, je lui sautai dessus et me mis à califourchon sur lui. Puis, en maintenant fermement ses bras au dessus de sa tête, je l'immobilisai.

-        Descends de là, gronda-t-il.

-        Non !

Il se cambra pour me désarçonner, mais je tins bon et resserrai mes cuisses autour de ses flancs. Ce fut à son tour d'écarquiller les yeux.

Biiiiien !

Je me penchai vers lui et demandai doucement :

-        Tu vas rester tranquille maintenant et m'écouter ?