Jusqu'au jour où.

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Jusqu'au jour où il s'était passé ça. Cet événement si déroutant - pour ne pas dire étrange ou bizarre, ça ferait trop de répétitions - qui avait bouleversé sa vie, ou presque. Sur le moment elle n'avait pas trop compris ce qui lui était arrivé. C'était tellement énorme.

Elle était au super marché, "Surprix" aurait dit sa mère qui A-DO-AIT citer les marques à tout bout de champs de manière très étrange d'ailleurs... oh non ! pas étrange !, et faisait ses course comme tout le monde. Rien d'anormal jusque là. Elle passait à la caisse et c'est là que tout se corsa :

Elle avait dit bonjour en déposant ses articles sur le tapis roulant, la vendeuse avait répondu la même chose avec un grand sourire, le rouge lui montant aux joues. Pourquoi pas. Celle-ci avait passé les articles devant le "Bip-Bip" d'un air expert avant de lui annoncer le prix. Astrid avait donné un billet bleuté chiffonné tout en pianotant sur son portable. Quand elle quitta la caisse, la vendeuse avait alors lâché le mot de trop :
« Bonne journée, Astrid !». Celle-ci c'était alors retourné vivement en lâchant son sac de courses.
Le supermarché semblait s'être arrêté de fonctionner. Tout le monde regardait Astrid et la vendeuse qui se mordait les lèvres, plus rouge que jamais, d'un air incroyablement gêné.
Astrid quand à elle ne savait pas trop comment réagir. Elle se serait sûrement remise à marcher en se disant que, peut être, cette dame la connaissait si il n'y avait pas eu tous les clients et les autres vendeurs qui s'étaient arrêtés dans leurs occupations pour les fixer intensément l'air d'avoir avalé quelque chose de pas très frais.
« On se connait ? » avait alors demandé la jeune fille, étonnée.
Mais avant même que la jeune femme ai pu répondre, le supermarché avait repris ses occupations et tout le monde semblait n'avoir jamais assisté à cette scène et parlait tellement fort qu'on n'aurai pas pu entendre la réponse de la caissière si elle avait répondu.

L'adolescente était alors rentrée le soir chez elle, évitant bien sur d'en parler avec ses parents, de peur qu'ils aient une réponse évasive comme à chaque sujet étrange, et s'était allongée sur son lit toute la soirée, sautant le dîner, pour ressasser des pensées et des souvenirs tout aussi étranges. Bah oui, il ne faut pas oublier les bonnes habitudes.

Ça n'avait en rien entravé sa vie, n'allez pas vous mettre des idées pareilles dans la tête. Non. Astrid est une fille solide, une dure à cuire. Mais elle n'avait de cesse que d'y penser et d'y repenser.

QUELQUES JOURS PLUS TARD.

Il était dix-huit heures. Astrid était dans sa chambre et regardait sa série du moment «The 100» tout en mâchonnant un bout de fil à la réglisse. Ce vendredi là, le quartier d'Astrid, un quartier très amical et familial, avait organisé une petite fête entre voisin. C'était en quelque sorte «l'événement du quartier». Tout le monde était là, les gens buvaient mangeaient, le tout en toute simplicité et à la bonne franquette. La mère d'Astrid, Fanny, une femme très grande, très mince et très blonde ( oui, plutôt différente d'Astrid), avait alors sollicité ses enfants -aussi appelés "ados-qui-ne-font-rien-de-leur-journée-et-qui-sont-avachis-sur-le-canapé-à-regarder-la-télé" pour préparer des salades et des petits canapés.

Pour dire la vérité, Astrid n'aimait pas cuisiner. Elle n'avait pas trop la patience à vrais dires, et elle avait le sentiment que tout ce qu'elle préparait était immangeable et dégoûtant.

Édouard lui, c'était le contraire. Il cuisinait de temps en temps pour le plaisir et c'était toujours très réussi. Bien sur, il ne perdait aucune occasion de rappeler à sa soeur qu'elle était une «quiche» en cuisine et celle-ci s'empressait de répliquer une phrase cinglante.

Voici une petite immersion dans leur séjour à la cuisine :

- Mais ça va pas ? Des nuggets au chorizo et aux raisins secs ? Mais redescend sur terre là ! T'es pas un chef étoilé alors arrête de vouloir "innover" des plats "originaux" ! S'écriait Astrid quand son frère lui annonçait son projet saugrenu.

- Mais tais-toi ! T'y connais rien en cuisine ! Dit-il en repoussant Astrid du plat de la main l'air de dire "t'as rien à y faire". Ça va être excellent !

- Yeurk ! Je goûterai pas ça. Dit-elle d'un ton buté en croisant les bras sur son ventre.

- Personne te le demande de toutes façons. Mais vous passez à côté de quelque chose, toi et ton esprit borné.

- Et bah moi et mon esprit borné on t'envoie te faire voir ! S'emporta Astrid en lui jetant un raisin racorni à la figure.

- Ah ouai, tu veut jouer à ça ? Dit-il en empoignant vivement le paquet de fruits sec.

Il en sorti alors une bonne poignée et la présentait devant sa sœur l'air menaçant en s'approchant dangereusement d'elle.

- Non, je ne vais pas jouer avec toi, Édouard, t'es vraiment saoulant aujourd'hui.

- Nan mais ça va, madame la Rabajoie ! On commençait à peine à s'amuser, lança le jeune homme, un air de défi accroché à son visage.

- Bon, laisse tomber.
Elle s'apprêtait à enlever son tablier quand son frère la retint par le bras.
Pffff.

- Quoi ? Aboya-t-elle.

Une marée de raisins sec lui tomba sur la tête, accompagnée du rire de son frère.

Astrid était sous le choc. Bon, honnêtement elle essayait d'avaler l'éclat de rire qui menaçait de résonner dans la cuisine. Elle leva alors lentement -très lentement- la tête vers son frangin avec l'expression la plus contrarié de son répertoire facial, et lui grogna «Tu vas le payer, Édouard Julet !».

Que la guerre commence !

✷ ✷ ✷
Salut☼ les amies !
Ce chapitre, ça va, je l'aime bien. Je ne pense pas avoir trop foiré les dialogues, je sais pas, dites moi. Mais je me demandais si vous comprenez la chronologie de l'histoire, parce que c'est vrai que je fais pas mal de flashback que je n'annonce pas, parce que j'aime pas trop, j'aime bien laisser dans l'incertitude le lecteur, je sais pas si j'y arrive.

D'ailleurs, je me demandais, même si vous n'êtes pas bien nombreux à lire, d'où est-ce que vous lisez ? Moi je viens de Nantes en France. Dites moi tout, j'ai trop envie de savoir.
*ALERTE PSYCHOPATHE.
- REGARDE MAMAN, UN PSYCHOPATHE.*

Allez, A+
-Auctoria.

- VISUEL -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant