Projet surprise.

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- Morning morning Astrid !

Astrid sorti avec peine du pays des rêves en se décrochant la mâchoire par un bâillement un peu trop enthousiaste. Elle resta assise quelques secondes sur son lit, les yeux se refermant d'eux même, les cheveux en batailles et l'haleine du matin. Finalement, elle prit son courage à deux mains et s'extirpa de son lit avec peine pour sauter dans la douche.

Après être douchée, habillée, maquillée, coiffée, restauré et brossée les dents, elle se précipita dehors pour attendre le bus qui devait arriver d'une minutes à l'autre.

Elle écoutait une chanson entraînante de One république et feuilleta son agenda pour vérifier qu'ils n'y avait aucun contrôle de prévus pour ce jour.

- Astriiiiid ! Cria une grande masse brune qui fondit sur elle alors qu'elle était appuyée contre le siège bizarre des arrêts de bus. Elle lui fit la bise en rigolant fort et, alors que le bus arrivait, continua d'une voix presque encore plus aiguë d'excitation qu'avant : Tu m'as manquée ! Raconte moi tout, pourquoi t'es allée chez tes grands parents en pleine période scolaire ?

Une fois installées aussi confortablement possible dans le bus, Astrid lui raconta tout, ses grands-parents, Théo (en omettant tout de même le fait qu'il l'avait embrassée). Elle avait un peu honte de dire à Judith qu'elle avait été aussi facile et que finalement elle n'était même pas amoureuse de lui. Sa meilleure amie parlait tellement fort que tout le monde regardait les deux adolescentes avec un air mauvais, en attendant avec impatience le moment où elles seraient arrivées à leur destination.

- Prochain arrêt : PRÉMENTIER, informa la voix électronique. Les deux filles se levèrent, ainsi que plusieurs autres jeunes vêtus de l'uniforme, et sautèrent du bus dès les portes ouvertes.

- ...Tu vois le truc avec les mecs, c'est qu'ils, comme Thomas, mon ex-meilleur-ami, n'ont pas la même notion de l'amitié que les filles. Je veux dire, ils n'ont pas les même priorité. Thomas genre il faisait pleins de truc avec tous ses potes et il ne laissait pas de moments pour qu'on puisse se voir en dehors de Prémantier, faire une aprèm' entre meilleurs potes, tu vois. Alors du coup, hier... avant-hier je crois, je lui ai dis cash que c'était saoulant et là, il a à peine cherché à me retenir. Du coup... Judith déblatérait sa vie entière, comme toujours, à Astrid ( qui faisait la même chose sans problèmes ), quand elles arrivèrent devant leur salle de cours : Le laboratoire de Physique.

La sonnerie stridente retenti dans tout Prémantier quelques secondes plus tard et le professeur de physique, Monsieur Partzkov, un Russe à l'accent très fort, ouvrit la porte de façon magistrale.

- Dobraié outra, dit-il en Russe. Puis il continua en roulant exagérément le r, rentrrez en silence.

La classe s'exécuta en murmurant tout de même : on n'interdit pas à des jeunes de dix-sept ans de parler. Non. Astrid s'assit à côté de Daphné, sa voisine attitrée et le cours débuta.

- On va écrirre le cours de la derrnièrre fois et... Il s'interrompit brusquement, tient, Astrrid Julet, vous n'avez pas pointé votre nez de la semaine, vous avez un justificatif, pajalousta ?

La jeune fille se leva et lui tendit son agenda.

- Spasiba. Après avoir lu rapidement les quelques mots couchés sur le carnet, il lui rendit et le cours continua. Puis vient le moment de faire des manipulations. C'était le moment préféré de tout le monde parce qu'on pouvait parler et que c'était dix fois plus amusant qu'écrire bêtement un cours dicté. Alors qu'ils manipulaient un oscilloscope, quelques coups furent frappés à la porte et un surveillant, roux de la trentaine, entra dans la salle. Il dit deux mots à monsieur Partskov et finalement s'adressa à toute la classe : prenez en note que le cours suivant se passera à l'amphithéâtre. Le Russe esquisa un sourire en coin. Vous vous y rendrez directement. Ensuite, tous vos cours de la journée sont annulés. Et il reparti aussi sec, comme si rester plus longtemps dans une salle de classe pouvait le faire redevenir l'adolescent boutonneux qu'il avait sans doutes été des années au paravant.

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