Inquiétudes fraternelles

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pdv izu

mardi en fin d'après-midi

Je remplis le sac rapidement, je veux me coucher tôt.

Je saisis un t-shirt blanc et un jogging gris, je refuse d'être tout le temps en costard, et encore moins qu'on me force à dormir avec un pyjama de bourge. Je les mets dans le sac, avec les quelques livres que je possède, du Victor Hugo et des mangas, et glisse une photo de moi et ma mère entre deux pages.

Je prends aussi de quoi me soigner quelques temps, et des anti-douleurs, ainsi que des somnifères. J'en aurais sans doute besoin.

J'en laisse cependant un de chaque sur ma table de nuit, je les prendrais avant de me coucher.

Après avoir mis mes bagues, mes chaînes et mes boucles d'oreilles dans une pochette, je la pose avec les autres affaires et pose le sac dans un coin. Hors de question que je passe plusieurs semaines sans bijoux.

J'aurais un minimum d'originalité comme ça.

Puis, je descends dire à ma mère que je ne mangerais pas avec elle ce soir.

Izuku - Maman ? Je vais me coucher très tôt ce soir, je m'en voudrais d'avoir des cernes de trois kilomètres de long quand tu me verras à la télé...

C'est faux, je suis juste au bout de ma vie là. Je me sens mal, je ne vais pas te voir avant plusieurs semaines, que je vais passer en compagnie de riches égocentriques. Mais je ne veux pas t'inquiéter d'avantage.

Inko - Oh ? D'accord mon chéri. Tu veux manger quelque chose avant ?

Elle a l'air déçue, c'est vrai que ça aurait été notre dernier repas ensemble. Décidément, je n'arrive totalement à pas à me faire à l'idée.

Je lui souris.

Izuku - Si tu manges avec moi, je veux bien.

Elle souris à son tour, enthousiaste.

Inko - Je vais faire du katsudon ! Patiente encore un peu, je t'appelle dès que c'est prêt.

Je m'approche d'elle, et lui prends le plat qu'elle avait dans les mains.

Izuku - Non, je vais t'aider.

Elle est surprise, mais retrouve vite son sourire rayonnant.

Nous préparons le plat, faisant cuire le porc pané, puis rajoutant un oeuf. Pendant ce temps là, le riz cuit sur la gazinière à petit feu.

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pdv externe

Le tableau est charmant, mère et fils habillés d'un tablier assorti ; le fils aidant sa mère à attraper les plats rangés trop haut pour elle, la mère corrigeant les gestes de son fils lorsqu'il ne maniait pas correctement les ustensiles, posant ses petites mains sur celles, beaucoup plus grandes et fortes, du jeune homme.

Le plat prêt, ils s'installent à table, oubliant de retirer leur tablier. Ils parlent de tout et de rien, riant et s'embêtant mutuellement. Ils ne voient pas le temps passer. Leur complicité est très touchante. ((j'en verserais une ptite larme))

Leurs assiettes finies, le jeune homme se met à bailler, et se frotte les yeux comme un enfant avant d'enfouir sa tête entre ses grandes mains. Ce geste attendrissant est comme un signal pour la femme aux longs cheveux verts, qui se lève et commence à lui dénouer son tablier discrètement. Elle lui enlève et pose sa petite main sur l'épaule musclée du garçon aux cheveux du même vert, le réveillant.

Le Choix {Katsudeku}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant