6. Coup de téléphone.

566 51 14
                                    

Mes paupières s'ouvrent au contact des rayons du soleil entrant dans la pièce. Je me lève et je m'étire. Je n'ai pas beaucoup dormi suite à ma petite aventure nocturne.

Comme à mon habitude, j'effectue ma petite routine dans la salle de bain et je m'habille d'une de mes blouse ample blanche et d'un pantalon noir. Je ressens une petite douleur quand le col de ma chemise effleure ma blessure de la veille. Je mets un foulard brun autour de mon cou pour masquer l'entaille dans mon cou. J'enfile mes chaussures et me dirige vers la salle à manger pour prendre le petit-déjeuner près de mes parents.

Sur le chemin, je croise quelques domestiques et je leur fais signe de la tête pour les saluer.

J'arrive en la pièce et prends place à ma place. Mes parents sont déjà assis aux deux extrémités de la table.

-" Tu es revenu tard hier? Tu n'étais pas rentré quand nous sommes allés dormir" me demande ma mère.

Je me concentre sur mes couverts qui se plante dans la crêpe que je viens de me servir. Je réfléchis à ce que je vais répondre.

-" Hange m'a invité chez elle pour prendre un café" dis-je en esquivant le sujet du retour.

J'entends mon père souffler du nez et me tourne en sa direction. J'aperçois un sourire rempli de sous-entendus sur son visage.

-" Hange n'est rien de plus qu'une amie. Ses parents étaient là et bien ravis de me voir, d'ailleurs" dis-je très sèchement en lui jetant un regard noir.

Son sourire disparaît en un instant et il pose ses couverts sur la table. Je remarque qu'il pose ses coudes sur la table en joignant ses mains ensemble.

-" Je ne sais pas ce que tu as ces temps si, Erwin, mais tu dois trouver une femme, c'est un ordre. Je vais mener ma recherche de mon côté et si tu ne me donnes pas de nouvelles, je choisirais ton épouse moi-même."

Je sers ma fourchette entre mes mains. Comment peut-il se permettre de choisir ma futur femme ? Je bouillonne de colère. Le respect et la politesse m'empêchent de crier toutes sortes d'injures à mon père.

-" Erwin ?" Dit ma mère d'un ton apeuré.

En sortant de mes pensées, je remarque mon poing se serrer un peu trop sur mon couvert. J'aperçois que ma colère s'est transformée en force et que j'ai plié ma fourchette en deux.

-" Si vous pouviez arrêter de me mettre la pression à ce sujet, père, je vous remercie d'avance." Dis je en reculant ma chaise de la table.

Je quitte la pièce, encore une fois. Je n'ai de nouveau pas finit mon assiette à cause de la mauvaise ambiance.

Je me dirige automatiquement vers la bibliothèque. Je m'assieds simplement dans le canapé, sans prendre d'ouvrage dans la commode. J'ai froid, mais je n'ai pas envie d'allumer le feu de cheminée. Je fixe pendant de longues minutes le sol garnit d'un tapis au motif fleuris.

Mon mental est perturbé, je n'arrive pas à me concentrer sur quoi que ce soit. Je tourne le regard pour apercevoir un petit meuble sur lequel est posé un téléphone fixe.

"Je me demande si il fonctionne encore." Je pense.

Je me lève et arrive près du téléphone. Je souffle un petit coup sur l'objet pour y enlever la fine couche de poussière posée dessus. Je tourne quelques fois la roue numérotée et je remarque qu'il fonctionne bel et bien.

"Je me demande si Hange est déjà levée."

J'encode le numéro de la demeure de mon amie. Je l'ai toujours connu par cœur. Mes parents m'avait obliger à le savoir si nous avions un problème lorsque nous étions enfants.

Destins éloignés [Eruri] (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant