14. Enfermés.

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/! \ Tw: actes suicidaires /!\

Livai est adossé contre les pieds de la chaise, toujours assis par terre. Il se frotte les tempes du bout de ses doigts et soupire de temps en temps. 

Je réfléchis à toute vitesse. Sachant que l'on est restés à peine 15 minutes dans le bureau, il nous reste 2 h 45 pour tenter de sortir de cette pièce verrouillée. Je me dirige vers la fenêtre pour observer si ce n'est pas un potentiel échappatoire. 

-"Les fenêtres donnent sur un fossé, à moins que tu veuilles finir avec tous les os brisés, tu ne sauras pas sauter de là. " me dit Livai. 

Je jette malgré tout un coup d'œil par la fenêtre. En effet, impossible de s'enfuir à cette hauteur. Je me redirige vers le noiraud pour reprendre place à côté de lui. Je pose ma main sur son ventre pour vérifier qu'il n'a pas de blessure ouverte.

-"Ca v-" je lui demande.

Il dégage ma main d'un coup brusque et sec. Je le regarde, surpris de son geste.

-"Je suis déjà assez énervé comme ça, je n'ai franchement pas envie qu'un homme comme toi pose ses mains sur moi." dit-il d'un ton froid.

Je repose mes mains sur mes jambes, à moitié blessé par ce que vient de dire Livai. Je sais pertinemment qu'il est vexé car son immense fierté en à prit un coup devant son père.  Ce ne doit pas être facile tous les jours de vivre dans une famille où tous les membres possèdent un égo surdimensionné. 

Gardant le silence, je réfléchis à la personne ayant pu faire fuiter les informations de la famille Smith. Mon regard se porte honteusement sur le noiraud à la mine renfermée. Je m'en veux automatiquement d'avoir d'abord pensé qu'il aurait pu divulguer les informations que je lui avait dites. Puis, je repense à Zélie, ou Anne, je ne sais pas. C'est forcément elle. Elle est la seule personne, avec Livai, à pouvoir aller de la famille Smith à la famille Ackerman sans être prise pour suspecte. Aucun doute là dessus, c'est bien la petite rousse qui a fait fuiter les informations. 

Après quelques secondes de silence, je reprends la parole.

-" Ce n'est pas de ta faute si on en est là! Je te remercie d'avoir essayé de nous défendre mais ton père est-" dis-je.

-"C'est bon, je sais." dit-il d'un ton glacial.

Je me tourne vers lui et le regard avec mes sourcils froncés.

-"Livai, ce n'est pas le moment pour être blessé dans ta fierté! On a que quelques heures pour trouver un moyen de s'enfuir d'ici et sauver ma famille." dis-je avec un ton sec.

-"C'est ta famille, pas la mienne." dit-il.

Cette remarque me pique au vif. Sans un mot, je me lève et part à l'opposé de la pièce pour fuir les pics insolents du noiraud. Je sais pertinemment que sa mauvaise humeur joue beaucoup, mais cette simple phrase était de trop. 

Pendant de longues minutes, plongées dans le silence, je fouille les moindres tiroirs et armoires du bureau dans l'espoir d'y trouver un petit objet ou une clé permettant de déverrouiller la porte. 

Après quelques fouilles, je me dirige vers la porte en tenant dans mes mains quelques objets potentiellement susceptibles de rentrer dans le trou de la serrure. 

Arrivé près de la porte, je m'agenouille pour jeter un œil dans l'intérieur du verrou et je commence à jouer dans le mécanisme avec un petit objet qui ressemblent à une petite aiguille. 

Même si de légers bruits ce font entendre dans la serrure, je ne parviens pas à enclencher totalement le verrou. J'essaye avec les diverses fins objets que j'ai déniché par-ci, par là, mais sans résultat. Je soupire une fois et je sens une présence derrière moi. Je me retourne et tombe nez à nez avec le noiraud. Je lève la tête en sa direction et il me tend un objet coupant et pointu. 

Destins éloignés [Eruri] (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant