17. Café.

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Mon corps encore tremblant de mon rêve, je regarde la brune avec un regard assombri pour lui demander de me donner des nouvelles.

-"Ils y ont échappés." dit-elle, un léger sourire au visage.

Pour la première fois depuis deux jours, je sens mon cœur se remplir d'un peu d'espoir et de joie. 

-"A quoi exactement?" dis-je en priant pour que la réponse soit celle que j'espère.

-"A la mort." répond Hange.

Un poids titanesque s'enlève de mes épaules lorsque j'apprends cette merveilleuse nouvelle. Mais une légère angoisse reste malgré tout présente quand je me demande ce qu'est la sentence des Ackerman. Hange comprend ma question muette et continue. 

-"James Ackerman et ses acolytes n'ont pas échappés à la prison. Zélie est totalement libre, les forces de l'ordre n'ont rien à dire sur ses actes." dit-elle.

J'attends la suite de sa phrase pour avoir des informations sur la personne manquante à ses explications. Pourtant, elle ne continue pas à donner de nouvelles. 

-"Et Livai?" dis-je, la voix parsemée d'inquiétudes.

-"Oh, Livai?" dit-elle d'un air macabre.

Elle ne termine pas sa phrase. Ma tension augmente à nouveau quand je vois le teint pâle de la brune qui me regarde d'un air meurtri. 

Soudain, je vois ses épaules trembler et je remarque qu'elle tente d'essayer de contrôler un léger sourire qui se forme sur son visage. Je la regarde d'un air interrogateur et je la vois se retourner en direction de l'entrée du jardin. Mon cœur rate un battement lorsque j'aperçois une petite silhouette, les bras croisés, adossée contre la grille du portail de la demeure d'Hange. Il me faut peu de temps pour reconnaître le visage râleur de Livai. Je me précipite vers lui pour prendre de ses nouvelles. Arrivé à sa hauteur, j'avance mes mains vers sa taille pour le prendre dans mes bras mais le noiraud pose une main sur mon torse en m'arrêtant. 

-"Je t'arrête là, je te rappelle qu'il y a ton amie la binoclarde qui nous regarde." dit-il. 

Je me retourne et vois, en effet, Hange nous regarder avec un regard rempli de sous-entendus et un sourire jusqu'aux oreilles. Je redirige mon attention sur Livai qui me fixe de son regard assassin.

-"Tu pourrais au moins simuler un soupçon de joie." dis-je en soupirant. 

-"C'est l'autre folle qui m'a obliger à venir, ne t'imagines rien" dit-il en fronçant les sourcils.

Je profite de sa prise de parole pour effectuer un mouvement furtif et réussir à poser ma main sur sa taille. Ce simple contact me permet de réaliser à quel point je suis chanceux de le savoir vivant. 

Je le sens soupirer quand il comprend qu'il n'est pas en mesure de retirer ma main. Non pas qu'il n'en est pas capable physiquement, mais simplement que, malgré tout, Livai est aussi soulagé d'être ici. 

Cependant, je perçois que le noiraud est fort crispé et tendu. Je me tourne une nouvelle fois vers Hange, qui n'a toujours pas bougé depuis tout à l'heure. Elle continue de nous fixer en espérant pouvoir observer quelques chose. Je lui fait de gros yeux pour lui faire comprendre de nous laisser seul quelques instants.  

Il faut un moment de réaction pour que la brune comprenne mon geste et elle secoue sa tête comme pour sortir de ses pensées. Je la vois soupirer avant de partir dans sa maison. Je souris quand je la vois s'en aller en râlant et je reconcentre mon regard sur Livai.

-"Il était temps, on est enfin tranq-" dis-je. 

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que Livai porte une de ses mains sur mon visage et attrape mon col de chemise de l'autre pour arriver à ma taille. J'écarquille les yeux au vu de ce geste furtif du noiraud. Il s'approche de mon visage et frôle mes lèvres. 

Destins éloignés [Eruri] (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant