L'œuvre de toute une vie

Colocation

La jeune femme avait quitté les lieux quelques heures plus tôt, laissant le dernier male Ackermann encore en vie lire tranquillement sur son canapé. 

Allongé dessus, une main callé sous sa tête il lisait tranquillement le roman qu'il venait juste d'acheter. Enfin lire était un grand mot, il était entrain de repasser en tête les mots que sa cousine lui avait dit quelques minutes plus tôt. Il se sentait responsable de l'état dans laquelle c'était retrouvé la jeune Mikasa il y a 13 ans. Certes elle n'avait pas donné le jour de l'accident mais il se doutait que c'était le même jour de la dispute entre ses deux oncles. Celle ci avait été virulente au point que son oncle Viktor était parti en vitesse après s'être battu avec son frère Kenny. Des mots durs étaient sorti de la bouche des deux hommes, et des points avaient finalement fait leurs apparition ne laissant pas indemne les deux hommes qui avait la même corpulence et la même maitrise du corps a corps. 

Il se rappellerait ce jour toute sa vie. Il était avec Mikasa et sa tante dans la petite cuisine de la maison qu'avait loué Kenny pour leur séjour en France. Les filles préparaient tranquillement un gâteau alors que le jeune homme était assis sur l'une des chaises face a la table, son point retenant sa tête apparemment trop lourde. Les yeux perdu dans le vague il repensait au choc qu'avait eu son oncle Kenny quand il l'avait vu s'entrainer a la danse classique dans sa chambre délabré. Les mots de son oncle repassé en boucle dans sa tête le plongeant de plus en plus dans ses idées noires. 

"Qu'es ce que tu fou merdeux! Putain mais je rêve! J'aurai du te laisser crever dans la nature au lieu de te prendre sous mon aile! C'est comme ça que tu me remercies? En dansant comme une pute! Si j'avais su ça j'aurai pu te foutre dans la rue pour ramasser un paquet de pognon au lieu d'en dépenser pour ta sale gueule de pédale! Tu me dégoute, tu n'es pas digne d'être un Ackermann, juste bon pour faire le trottoir!"

D'un œil absent il regardait sa cousine s'amuser a faire des pointes pour attraper les différents ingrédients en hauteur pour l'élaboration de leurs gouters. Il était envieux, sa tante félicitait sa fille qui faisait exactement ce qu'il reproduisait dans sa chambre. Oh il n'était pas jaloux, loin de la, mais il y avait une part d'incompréhension dans son esprit. Mikasa était aussi une Ackermann et elle était encouragé a faire ce qu'elle aimait, la danse, un don qu'elle avait surement hérité de la défunte mère de Livaï. Car la mère de ce dernier était une grande danseuse, mais elle avait mal fini, très mal on peut même dire. Elle était rapidement tombé dans la drogue et dépensait tout son argent dans celle ci. Et cette drogue n'était pas n'importe laquelle. La "Krokodile" portait bien son nom, vous deveniez vite dépendant et les dégâts sur l'organisme était abominable. Les chairs se décomposaient, suivies des muscles, des os et des organes. Les conséquences de la drogue-krokodile étaient irréversibles et le seul moyen pour empêcher la mort était l'amputation. Mais Kuchel n'avait jamais voulu le faire, se laissant mourir a petit feu sous les yeux impuissant de son fils. 

Livaï sorti de ses pensées alors qu'il entendait des fracas assourdissant venir du salon fermé par une porte. Ce n'était pas le seul a réagir. Sa tante lui avait laissé sa cousine a ses bons soins, l'éloignant ainsi de la dispute occasionné par le père de substitution de Livaï et le père de Mikasa. Cette dernière tremblait comme une feuille morte alors que Livaï l'avait fait s'asseoir a coté de lui. Lui tenant la main fortement pour la rassurer, il lui chuchotait a voix basse que tout allait bien se passer. 

C'était arrivé tellement vite. Viktor était rentré comme une furie dans la cuisine, sa femme le suivant juste derrière lui et avait arraché Mikasa de la main de Livaï. Ce n'était pas volontaire bien au contraire, la dispute qu'avait eu lieu quelques minutes plus tôt concerné Livaï et son oncle Viktor avait fait en sorte de faire comprendre a Kenny qu'il avait le droit de mener sa vie comme il le souhaitait. Il était parti aussi vite qu'ils étaient arrivé, arrachant le dernier espoir a Livaï d'avoir une vie normal.