Le lendemain, je raccompagne Liha chez elle. Ce n'est qu'en la regardant observer son univers que je remarque qu'elle même semble plus pâle, plus terne qu'à son habitude. Cela me fait un pincement au cœur. J'étais tellement préoccuper par ma propore existence que je n'ai même pas remarquer ces changements.
Elle me regarde en souriant. Puis vient s'asseoir près de moi. Une impression de déjà vu, déjà vécu, la première fois que je suis venu ici.- Ça ne va pas ? Demande t-elle.
- Je suis désolé Liha.
Elle fronces les sourcils semblant ne pas comprendre.
- Je suis désolé de n'avoir pensé qu'à moi. De ne pas m'être rendu compte que cela t'affectai ! Je prétends t'aimer et je n'ai même pas remarquer l'éclat pétillant qui avait disparu dans tes yeux...
Elle m'embrasse sur le front en encadrant mon visage de ses petites mains.
- Ce n'est pas de ta faute. Qui devont nous blâmer pour notre inconscience à tous. Toi, pour être humain avant tout ? Moi, pour avoir risquer ma vie et mon univers ? Ou bien Poseidon, pour ne pas t'avoir expliquer ? Nous sommes tous responsable sans l'être. Ne t'inquiète pas pour moi. Je vais bien mieux maintenant que je suis revenu et que je te sais près de moi, vivant.
Son regard secoue quelque chose de profond en moi. Je ne sais comment expliquer ce que je ressens. Aussitôt je fond sur sa bouche, l'encerclant de mes bras. Nous basculons dans l'herbe passionnément, le souffle court mais cette fois, nous ne faisons pas l'amour. Nous savourons juste ce moment où nous sommes réunis, en toute sécurité.
Son cœur bas contre mon corps. La douce lumière du jour nous réchauffe. Une légère brise berce les feuilles des arbres gigantesques en une douce mélodie naturel. Même la végétation semble heureuse. L'eau ruisselle dans le plus grand calme.
Le souffle de Liha se fait lent, son corps s'est alourdie. Elle s'est endormi. Je caresse ses cheveux sur son épaule. Je n'ai pas envie de dormir, je veux profiter de cet instant.Un peu plus tard, nous discutons de ce que nous allons faire. La décision de Poseidon est sage et juste. Autorisation de se fréquentés mais interdiction de fuire ensemble. Je suis totalement en accord avec cela. Surtout pour Liha, je vois déjà qu'elle a retrouvé un peu de rose aux joues.
- Il faut que je rentre. Dis-je alors que le jour s'estompe.
Liha aquiesce et m'embrasse, un dernier sourire et me voilà parti. Je rentre au palais, je suis soulagé de ne plus être en fuite mais je me sens si seul quand je ne suis plus avec Liha. L'éternité sera t-elle toujours ainsi ? Je soupire, je ne veux pas penser à cela.
**
Le dîner chez Hadès à été reporter au soir. Je ne comprends pas réellement l'utilité de devoir absolument le faire mais bon, qui suis-je finalement, je ne vais pas faire ma tête mule après la décision bien plus qu'espérer de Poséidon. J'ajuste mon noeud papillon, regarde l'heure sur la pendule. 18h55. Je suis à l'heure. Poséidon me regarde le rejoindre, regarde sa montre, me sourit.
- Tu es à l'heure ce soir.
- Oui il semblerait.
Nous nous sourions. Tout à changé et je me sens bien, léger, j'ai la sensation qu'un poid énorme m'a été enlevé ! Poséidon ouvre le passage et nous voilà partis. La lumière revient sur un nouveau monde, bien plus lumineux que je ne l'aurais cru ! Et pour changer...luxueux. Hadès arrive en souriant.
- Mon frère bienvenu !
Les deux hommes s'embrasse puis Hadès me porte intention.
- Bienvenu en enfer Rémuce. Dit -il en me serrant la main.
Je réponds d'un sourir poli en ne sachant comment interpréter ses paroles. Il nous invite à le suivre et nous guide vers une magnifique salle à manger. La pièce est très grande mais l'ambiance qui y règne lui donne un côté intime et familial. Zeus et Héra sont déjà présents, je les salue. Perséphone est là aussi, logé dans le bras de son mari, magnifique dans sa robe fourreau verte foncé. Elle me regarde intensément, j'ai l'impression qu'elle n'a pas fini de jouer avec moi. Ça doit être cela l'enfer dont Hadès faisait illusion plus tôt. Je soupir intérieurement en la saluant. Nous passons presque aussitôt à table, cette dernière est magnifiquement dressée. Comme toute les tables de dieux. Je préfère de loin la simplicié de la Thyne. Les fruits frais et juteux des arbres me suiffisent. Tout le monde discutent de façon animé, je réponds quand on me parle, je n'ai pas plus de choses à dire que pendant le repas chez Zeus. Je ne me sens pas plus à ma place qu'avant, quand je pense qu'il y a tout juste 48H, je revenais d'une fuite effrénée et que je suis à nouveau là, sans qu'aucunes remarques ne m'est été faite sur mon escapade, comme si tout cela n'était jamais arrivé. Dans mon ancienne vie, si un de nous faisait quelque chose d'inaproprié, le quartier entier aurait bien pu avoir son mot à dire. Ici ce n'est pas le cas. J'ai hâte que ce repas se finisse, j'ai hâte de retrouver mon lit, j'ai hâte d'être demain et de retrouver Liha.
Le dessert, enfin les desserts étaient absolument délicieux je dois bien l'admettre. Une jeune femme répondant au nom d'Olivia me propose du vin. Je décline poliment, elle fait le tour des convives. C'est étrange car cette femme m'inspire de la tristesse et aussi beaucoup de sympathie.
- Chers amis, je vous propose une parti de billard dans le salon de jeux, qu'en dites vous ?
Tous acquiecent puis se lèvent, je les imite en posant mon verre. En quittant la pièce j'observe Olivia qui, rejoins par d'autres, s'affaire déjà à ranger la table, la mine à la fois triste et résigné. Le salon de jeux est comme chez Zeus, comme chez Poséidon, superbe. En réalité je me demande ce qui n'est ni superbe, ni magnifique et qui ne l'est pas non plus. Toute cette perfection me fatigue au plus haut point, je ne peux réprimé un soupir sincère.
- Fatigué ? Demande une voix plus que sensuelle dans mon dos.
- Quelque peu mais ça va allé merci. Dis-je sans me retrouner, elle vient se mettre à ma hauteur et regarde dans la même direction que moi. Ainsi on pourrait croire que nous parlons du jeux en cours dans lequel s'adonne Zeus, Hadès et Héra et Poséidon.
- C'est cette Océanide qui te prend toutes tes forces ?
Je la regarde franchement pendant qu'elle porte son verre à sa bouche, un sourire en coin.
- Je ne te permet pas. Lui dis-je entre mes dents.
- Oh tu me tutoie maintenant ! Quand sommes-nous devenus si proche ?
- A aucun moment et je ne pense pas que cela pourrait arrivé un jour. Je me retourne pour lui faire face et poursuis. Je ne suis pas intéressé, je ne connais pas bien votre monde mais une chose est sur, la fidelité est importante pour moi, chose qui visiblement t'échappe et ne te rend ni désirable, ni respecteuse, tu ferai mieux de retrouver ton mari.
Je ne sais pas d'où cette élan d'audace me vient mais à un moment j'en ai marre ! Elle va finir par m'attirer des problèmes et je n'ai aucune envie de me battre avec Monsieur-gros-bras-des-enfers. Perséphone me regarde, les yeux pleins de colère. Je pense qu'elle pourrait me désintégré sur place si elle en avait la possibilité. Mais sans rien ajouté elle quitte la pièce.
Je m'autorise à nouveau un soupir. Puis je vais m'installer sur un fauteuil près de la table de jeux. La soirée risque d'être longue.
VOUS LISEZ
Rémuce, Prince De L'océan
ParanormalDes histoires à dormir debout il y en a des tonnes mais que pensé quand l'on vous conditionne depuis toujours à croire à l'invraisemblable. Que faire quand on vous dit que l'éternité est à vous et que vous n'avez pas le choix, il vous faut partir. R...