Je fais quelques détours avant de retrouver la salle du passage mais j'y arrive. Je pousse la grande porte. Personne à l'intérieur. Les murs sont entièrement vitré et le sol est semblable à celui du hall, blanc aux reflets bleutés. Il est le même partout. Au centre de la pièce se tient un bassin arrondit. L'eau, sombre, semble immobile à sa surface. Le reflet des quelques lumières qui éclairent la pièce donne à celle-ci une ambiance mystique et calme. Je m'approche du bassin et trempe la main dans celui-ci afin de juger de la température de l'eau. Je constate avec étonnement qu'elle est tiède. Je m'attendais à une eau très froide. Je regarde autour de moi, à l'extérieur, personne. Je commence à me déshabiller. Chaussure, chaussettes, pantalon, t-shirt. Me voilà en sous-vêtement. Poséidon m'a dit que je n'avais qu'à souhaiter ma transformation pour que celle-ci opère. Assis sur le rebords du bassin, en caleçon, les pieds dans l'eau, j'expire en fermant les yeux pour me concentré sur l'inconnu. Le vouloir, je dois le vouloir. Et bien, je veux me transformer. J'ouvre les yeux, rien. Quel déception. Je recommence en me concentrant sur l'eau qui enveloppe mes pieds. Je cherche cette sensation que j'avais ressenti quand je suis arrivé ici, cette sensation d'être traverser par l'eau quand le passage c'est ouvert à nous. Je ressens l'eau à mes pieds, je la sens qui m'entoure. Je veux que ça marche. Au plus profond de moi, près de mon cœur, quelque chose s'ouvre à moi, j'ai l'impression de sentir une bulle se gonfler puis éclater. Cette sensation me surprends et me fais ouvrir les yeux. Aussitôt mes pieds s'engourdissent, suivit de mes mollets puis mes cuisses, ceci jusqu'à ma taille. Une lumière bleu-verte montent de l'extrémité des mes pieds en suivant le même tempo que mes sensations. Plus elle monte, plus elle laisse apercevoir la transformation qui a lieu. Quand tout s'arrête, je contemple le chef d'œuvre et le massacre. Mon corps est bien celui d'une sirène, j'ai une queue de poisson ! Toute en nuances de bleu et de vert. Enfin je contemple le massacre. Le massacre de mon caleçon en lambeaux. Note à moi même, me déshabiller entièrement.
Je m'aventure dans le bassin. Cette sensation étrange, j'ai l'impression de l'avoir toujours connu. J'ai l'impression que mes pieds sont enfermer dans cette queue mais qu'en même temps, ils en font entièrement partie. Il me reste plus qu'un détails à vérifier. Puis-je réellement respirer dans l'eau ? Je pense sincèrement que oui après ce qu'il vient de se produire. Je m'immerge en gardant une main au rebord, juste au cas où ce serait une grosse arnaque. J'ouvre les yeux, déjà pas de sensation de picotement et je vois parfaitement bien. Contrairement à avant quand je n'étais qu'un mortel. Maintenant je tente le tout pour le tout, ni une ni deux j'inspire doucement. Je ne me noie pas, je n'ai pas l'impression d'avaler de l'eau, je n'ai pas non plus mal au nez. J'expire. De petite bulle se forment. Je reste un instant comme cela, à contempler la magie qui m'a transformer, à savourer le calme environnant. Même dans mes rêves les plus fous je n'aurais penser qu'une telle chose était possible. Bien entendu, en tant que fils du roi des océans j'aurais peut-être dû m'en douter. Je relâche le bord. M'arrachant à cette planitude, je pars telle une fusée dans les profondeurs de l'océan, jamais je ne m'étais senti si libre.
**
Il est 8h quand on frappe à ma porte.
- Monsieur ? Il est l'heure. Me dit le visiteur.
- Hum ?
- Pour vos essayages Monsieur.
Je sursaute à ses mots et saute du lit, je suis revenu tellement tard de ma balade nocturne que je n'ai que très peu dormis.
- J'arrive ! Crié-je.
J'enfile les premiers vêtements que je trouve et me précipite vers la sortie. Orkante se tient dans le couloir, droit comme un piquet. Il me regarde de haut en bas en me voyant débarquer débrailler et je crois même apercevoir un léger sourire sur son visage.
- Monsieur est-il...prêt ?
Je m'examine rapidement et passe la main dans mes cheveux.
- Une petite coupe ne me ferais pas de mal, quand pensez-vous ?
- Je vais appeler notre coiffeur dans ce cas.
Il sourit franchement et je le suis dans un salon. Deux charmantes femmes sont déjà présentent et me font la révérence quand je rentre dans la pièce. Orkante m'informe qu'elles sont les couturières du palais et qu'elles vont prendre mes mensurations afin de me faire un costume digne de ce nom pour la réception de ce soir. J'en avais oublié cette formalité. J'ai vaguement l'impression que je vais être l'attraction de la soirée. Bon cela dit, si il y a une ou deux jolies filles je ne dis pas non, c'est vrai que cela fait un moment que je n'ai pas... Bref.
Pendant que je me plie en quatre au rythme des mètres ruban et des épingles, Orkante appel un coiffeur. A 13h, tout est fini, j'ai les cheveux raccourcis et bien ordonner et un début de costume qui sera prêt, m'a t-on dit, d'ici la fin d'après-midi.
- Monsieur, me dit l'homme qui ne me quitte pas, le déjeuner est servit dans la salle à manger. Je m'excuse que vous n'ayez pu petit-déjeuner.
Maintenant qu'il le dit, j'ai une faim de loup. Je suis seul pour le déjeuner.
- Où est Poséidon ? Demandé-je.
- Il est occuper à ses affaires.
Me satisfaisant qu'a moitié de cette réponse, j'invite Orkante à prendre place à table avec moi et à partager mon repas.
- Puisque vous m'êtes désigné comme ...heu... je ne sais pas comment vous situé mais comme mon paternel vous à accordé à moi, j'aimerais que vous soyez moins conventionnel en ma présence, d'où je viens, il n'y a pas de cela.
Je vois bien qu'il est déconcerté mais après tout, je n'ai jamais été traité de la sorte dans ma vie sur terre, même si j'étais l'enfant d'un dieu, je sortais les poubelles et aidais mon beau-père dans son travail. Et en soit, je ne connais personne à part Orkante. Il prend place en face de moi et prend un fruit dans la corbeille. Nous commençons à échangé sur son rôle dans le palais, j'apprends qu'il est ici depuis toujours et qu'il a été attribué à ma personne depuis le jour de ma naissance. Il à également une femme qui s'occupe de gérer l'intendance du palais. A la fin du repas, je lui demande ce que je peux faire ici, sachant que je ne connais rien ni personne. Il me dit que je peux sortir dans l'océan à condition de rester loin de la terre, je peux visiter l'olympe de Zeus et l'enfer d'Hadès et que toute les distractions possible son dans le palais, à ma disposition. Ce dernier étant immense, j'apprends que c'est surtout une mini-ville car nous ne sommes pas si nombreux à faire partie de ce monde. Je décide donc d'aller nager à nouveau, il me dit qu'il viendra me chercher dans mes appartements pour 19h45.
**
Assis sur le rebord du bassin, je tente d'invoqué la magie qui est en moi, la bulle se forme de mon cœur puis éclate. Deux minutes plus tard, je nage loin du palais. Cette fois encore, je me sens libre, terriblement libre. J'observe la vie sous marine et tout ce qui m'entoure, la lumière qui filtre à l'extérieur me fait remonter à la surface. Au loin je distingue la terre, un rivage, des montagnes et des maisons. La curiosité me pousse à m'approcher, la curiosité ou la soudaine nostalgie que je ressens ? Je n'ai pas pris le temps de penser à ma famille depuis mon arrivé ici. Je sais maintenant pourquoi. Le cœur serrer je me détourne vers l'horizon, le soleil entame sa descente vers les profondeurs. C'est à cette instant que quelque chose me revient en mémoire, quelque chose d'important, la réception ! Je vais être en retard ! Je nage le plus vite possible, je ne sais pas comment je fais pour retrouver mon chemin vue la distance que j'ai parcouru mais je retrouve finalement le palais. Je me précipite hors du bassin, me retransforme en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "ouf" puis me précipite à travers les couloirs, en pantalon, le reste de mes vêtements sous le bras et dégoulinant d'eau salé. Je remarque à peine le regard étonné des personnes que je croise, j'entre en furie dans ma chambre, mon costume est sur mon lit, l'horloge affiche 19h10. Je saute dans la douche et à 19h45 je contemple l'image d'un prince dans le grand miroir du dressing. Quand Orkante vient frapper à la porte, je lui ouvre aussitôt, il semble surpris. Il est tout aussi élégant dans son costume crème.
- Monsieur est-il prêt ?
Je réajuste ma veste et répond.
- Je crois que oui, mon ami.
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Rémuce, Prince De L'océan
ParanormalDes histoires à dormir debout il y en a des tonnes mais que pensé quand l'on vous conditionne depuis toujours à croire à l'invraisemblable. Que faire quand on vous dit que l'éternité est à vous et que vous n'avez pas le choix, il vous faut partir. R...