Chapitre 6

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Un nouveau jour sous marin se lève et je ne perds pas de temps. En une heure je suis prêt, j'ai déjeuner, pris des affaires de rechange au cas où. Je me rends au passages des Milles océans. Ce fameux passage par lequel je suis arriver il y a peu de temps. J'hésite un instant devant la porte du passage je ne sais pas comment ça marche. Je l'ouvre et entre dans une petite pièce, c'est étrange je ne me rappelai pas que c'était comme ça. Il suffit que je souhaite ma destination et je serais... Téléporter. Mais par les eaux, je ne comprends pas comment vue que je suis au sec sur mes deux jambes. Je prends une inspiration et me concentre. Je ne connais pas le paysage de la Thyne alors je me concentre sur le visage de Liha toute en me répétant mentalement le nom du fleuve. En peu de temps, je ressens cette même pression me traverser. Cette pression aquatique, la force de l'océan se presser contre moi. Mais en réalité, cette fois ce n'est pas seulement une impression, une sensation interne, je ressens la fraîcheur de l'eau noyer chaque partie de mon corps et je me rends compte que si je ne me change pas immédiatement en sirène, je vais me noyer. L'instinct de survie prends le contrôle, je me transforme aussitôt et respire ! Un instant, j'ai bien cru que j'allais y rester ! Je reprends mes esprits et lève la tête vers la surface de l'eau, la lumière filtre et m'attire comme un aimant. Suis-je arriver ? Vais-je tomber nez à nez devant elle ? Je sors la tête de l'eau doucement et contemple le paysage verdoyant qui s'offre à moi. Une végétation dense, l'eau limpide, la lumière filtrant à travers de haut arbres qui bordent les rives, des rochers ici et là formant de petites cascades. Rien à voir avec les paysage de mon pays natal.

- Rémuce ? 

Une voix féminine dans mon dos me surprends. Je me retourne et la vois, elle. Tellement plus belle dans son monde, ses cheveux ondulés retombant sur sa poitrine, ses formes délicates simplement habillés d'un tissus léger.  Même sous ma forme aquatique je peux ressentir l'envie au plus profond de moi. 

- Que faites-vous ici ? 

Elle semble étonné et s'avance vers le bord de la rive. Je n'arrive pas à articuler un seul mot. 

- Je... Heu...enfaite...

Je passe une main dans mes cheveux et elle me souris, je me sens tellement stupide. 

- Je voulais te revoir. Dis-je finalement d'une traite.

Elle semble, à son tour, sans voix. Puis reprends plus sérieusement.

- Pourquoi ?

Oulà, je ne m'y attendais pas.

-  Vous m'avez laisser entendre que nous n'étions pas du même monde pour que je puisse vous revoir.

- En effet.

- J'ai voulu vérifié cela par moi-même.

Elle ne réponds rien mais garde cet air fermé qu'elle a adopté aussitôt quand je lui est dis la raison de ma présence. Je m'approche de la rive jusqu'à arriver à ses genoux posés dans l'herbe verte. Elle est à ma porté et ne s'enfuit pas pour autant, mes yeux plongés dans les siens, j'observe toutes les nuances de bleu et de vert qui s'y mélanges. Ils sont magnifiques. Je ne peux m'empêcher de remarquer la finesse du tissus qui l'habille, je peux apercevoir la couleur délicate de sa peau. Il faut que je regarde ailleurs et que j'ajoute quelque chose avant qu'elle pense que je suis un gros pervers !

- Je peux m'assoir ? Demandé-je. A moins que vous ne soyez occupé ?

- Je vous en pris.

Elle se met sur mon coté et s'assoie, me laissant la place de me poser à ses cotés. Je me hisse sur les bras et m'installe, je remarque son regard quand elle voit ma queue de sirène. J'hésite à me retransformer après tout, j'ai pris des affaires.

- Cela vous dérange t-il ? Je peux l'enlever si vous le désirer.

- Oh non, c'est très jolie !

Elle me sourit timidement, c'est étrange, lors de notre danse elle semblait vraiment plus confiante, toute à l'heure aussi, j'ai bien penser qu'elle allait me chasser. Puis par moment, elle semble toute timide, renfermé, innocente. Serait-elle bipolaire ?

Les pieds dans l'eau et la queue pour moi, nous discutons elle me parle de son rôle de nymphe sur la Tyne, elle me dit qu'elle veille dessus, à son équilibre et son respect. Elle me dit que parfois, les dieux lui envoie un jeune enfant à éduquer au respect de la vie et de la nature. Que plus tard, ils seront la relève où alors qu'ils veillent eux aussi sur divers lieux naturels, tel que les forêts, les montagnes et tout ce qui nous entourent. Ensuite elle me questionne sur ma ville natale en Italie mais aussi sur ma nouvelle vie chez les dieux et sur ma forme aquatique. Le temps passe tellement vite que bientôt le soleil décline et nous nous tutoyons.

- Et toi, tu peux respirer sous l'eau ?

- Non, je ne suis pas de ton monde, ma vie est sur Terre et je n'ai aucune capacité bien que je soit attaché à la Tyne.

Elle semble déçu.

- J'aimerais te faire visiter mon monde. Lui dis-je alors que je regagne à nouveau l'eau de la rivière.

- Si tu trouve un moyen, je te suivrais.

C'est mots me font vibrés. Ils résonnent d'une promesse. Je veux l'emmener avec moi.

- Je trouverais un moyen.

C'est une promesse, à mon tour. Elle me donne envie d'essayer bien que je ne connais rien à ce monde qui n'est le miens que depuis peu. D'ailleurs...

- Comment je fais pour repartir ?

Elle me sourit franchement, je suis sur qu'elle doit se moquer du piètre prince que je fais.

- Tu n'a qu'a le souhaiter. Susurre t-elle en rapprochant son visage vers le miens.

Ses yeux croisent les miens puis descendent vers ma bouche, je fais de même retenant ma respiration, qui va oser faire le premier pas ? L'air s'est soudain changer en électricité, lourde. La tension qui pèse entre nous ne demande qu'à éclater, mon cœur bas à tout rompre et je suis presque sur de pouvoir entendre le sien. Tant de pression et de désire entre nous. J'ai envie de l'embrasser mais cela est-il convenable ? Sa bouche n'est plus qu'a quelques centimètre de la mienne et je peux sentir son souffle contre ma peau. Je ne peux plus résister, je ne veux plus résister, je me soulève légèrement et plaque ma bouche sur la sienne. La pression explose en quelques secondes, je la sens s'abandonner à mon baiser, je passe une main sur sa nuque, je suis en équilibre précaire sur un bras qui maintient le contact entre la rive, elle et la rivière, moi. Elle pose ses deux mains de chaque cotés de mon visage, c'est le message que j'attendais. Je reprends mon bras abandonner et de mes deux mains, je me hisse à nouveau sur la rive, me donnant plus d'ampleur, nos bouches ne se quittent pas et dans cette passion naissante, je l'oblige à s'allonger sous mon corps qui émerge. Au dessus d'elle, je m'écarte pour admirer son visage, si pâle, si doux, si teinter de désire. Ses yeux flou me supplient de ne pas la quitter. Je n'en ai pas envie. Je souhaite silencieusement de retrouvé mon corps et alors que la transformation s'achève, je retourne me satisfaire de cette bouche si agréable. La nuit tombe de plus en plus vite, je ne sais plus où nous en sommes mais c'est avec plaisir que je me glisse en elle. 

Rémuce, Prince De L'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant