Chapitre 8

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Je me regarde une dernière fois dans le grand miroir du dressing. Ce costume est juste parfait. Mes cheveux sont bien coiffer en arrière et ma barbe naissante à disparu. Je n'ai pas vue mon paternel aujourd'hui et je n'ai réellement pas envie de le voir ce soir, à ce dîner olympien. Je préférais de loin retourner aux côtés de Liha.

Quand j'arrive au passage, Poséidon y est déjà. Je soupir, j'ai une flemme soudaine qui me dit d'aller me coucher.

- Bonsoir. Dis-je en arrivant à sa hauteur.

- Bonsoir. Je suis content de te voir à l'heure ce soir.

D'accord...

- Je ne suis pas tout le temps en retard tu sais.

Il ne répond pas, je me demande ce qu'il attend pour que nous partions car seul lui peux nous ouvrir un chemin terrestre et il n'a pas l'air décider. Je repense soudain à mon rêve , son trident, ma mort.

- Rémuce ?

Il me tire de mes pensées sordides, je ne lui répond qu'en l'interrogeant du regard. Il reprend sur un ton ferme.

- Je ne veux pas que tu fréquente cette fille.

Je manque de m'étouffer.

- Pardon ? Et je peux savoir pourquoi ?

Il semble tout aussi désabuser par ma réaction que moi par sa fermeté. Il devait probablement s'attendre à un "ok pas de soucis votre altesse" mais... Non, pas avec moi.

- Et bien, je ne suis pas pour le fait que les marins s'unissent à des non-marins.

- Je ne vois pas où est le problème, c'est une nymphe, elle fait partie de ce monde.

- Oui et non, elle est non-marine, liée à son cours d'eau terrestre. Elle n'est pas comme nous, je préfèrerais que tu fréquente une fille d'ici.

- Je suis désoler mais je...

- Il n'y a pas à discuter !

Il me coupe furieusement et tape de son trident sur le sol ce qui le fait tremblé. Je ne dis rien, je suis en colère et choquer. J'avoue ne pas savoir comment réagir. Dans le silence le plus pesant possible. Il ouvre le passage et nous transporte sur l'Olympe.

À table, tout est magnifiquement présenter, la vaisselle est magnifique, la nappe est magnifique, jusqu'à la disposition des serviettes de table. Finalement, ca ne m'étonne pas tant que ça, tout est toujours parfait chez les dieux, enfin presque si on pensent à leurs mœurs. Zeus est très élégant dans son costume claire et il faut dire que vraiment...il a de la classe. Héra, sa femme est très belle aussi, elle semble douce, sa voix est calme et ses cheveux roux lui donne un air angélique. Pourtant il me semble que c'est en réalité, une femme de caractère, je le sens à sa manière de posé ses mots, réfléchis et calculé. Ensuite il y a Hadès, légèrement plus petit que ses frères, il n'en dégage pas moins une certaine force, il à la carrure la plus sportive d'entre nous et son regard peut vous désintégrer sur place. Cela étant, sa femme Perséphone, dégage la même confiance, on voit que ces deux là sont fait pour être ensemble, elle est d'une très grande beauté mais sous ses traits délicats, on devine clairement là femme autoritaire en elle. Et puis enfin, pour finir ce tour de table, Poséidon à mes cotés, le froid entre nous est presque palpable, tout du moins pour ceux qui sont au courant car en apparences, l'ambiance est à la joie et la bonne humeur. Zeus, me demande comment s'est passer mes premiers jours dans ma nouvelle vie. A partir de là, tout le monde se remet à discuté vivement sur la réception où le vin est venu à manqué. Je soupir intérieurement, tout cela m'ennuie, je continue à manger distraitement en écoutant leurs remarques, en souriant gentiment quand on m'adresse la parole, en répondant simplement aux questions. Je repense à Liha, j'ai envie d'aller la voir. Juste à cette idée, des images de son corps dans mes bras, de ses lèvres contre les miennes m'envahissent. Mon cœur s'accélère. Je vais y retourner c'est sur. Et peut-importe ce que peut en penser le dieu qui me sert de père. 

Le repas se termine et tout le monde se lève, je pense avec soulagement que la soirée est enfin fini mais non, nous passons dans un salon confortable afin de boire un dernier verre. Je m'installe dans un fauteuil pour boire mon verre d'alcool trop fort, je n'aime pas les alcools fort. Cependant, alors que mon esprit ce tiens loin du moment que je vis, je sens le regard de Perséphone sur moi, je l'a regarde à mon tour et elle soutient ouvertement mon regard, son sourire en coin se veut séducteur. Oulà, à quoi joue-t-elle ? Je reporte mon attention sur mon verre qui ne semble pas se vider. Au bout de quelques secondes, je glisse un œil vers elle. Elle détourne le regarde doucement. Pas de doute, elle joue à quelque chose d'interdit. Enfin, interdit selon mon éducation. Peut-être qu'ici, cela ne choque personne. Je la regarde faire son petit numéro de séduction visuel, Hadès arrive près d'elle, elle détourne les yeux, il passe une main autour de sa taille et lui dis quelque chose. Elle acquiesce et sourit puis alors qu'il adresse quelques mots à Héra, Perséphone me gratifie d'un regard qui veut tout dire, ce genre de regard qui respire le désire et l'envie. Non, non, je ne jouerait pas à ce jeu. Bien qu'elle soit très tentante... C'est non. Je me lève et m'éclipse aux toilettes. Je n'ai absolument pas envie d'y aller mais me retrouver seul me permet de pousser le plus long soupire de soulagement possible. Je me lave les mains et me réajuste en regardant mon reflet dans le miroir. Vivement que cette soirée se termine je suis épuisé. Je sors des wc et tombe nez à nez avec Perséphone, elle semble largement moins surprise que moi.

- Tout va comme tu veux ? Demande t-elle.

- Heu... Oui, tout va bien merci.

- Hum...

Elle reste figé devant moi, je pourrais la pousser gentiment mais je n'en fais rien, j'attends.

- T'es plutôt pas mal, pour un demi. Me glisse t-elle, séductrice.

D'habitude je serais ravis de jouer dans son jeu mais là, pas vraiment. Pris de court comme cela sans savoir si je risque quelque chose en vue qu'elle soit tout de même mariée, non vraiment je ne suis pas tenter. Je la remercie poliment et la saisis doucement par les épaules pour la décaler. Elle prend mes mains et les faits descendre le long de son corps jusqu'à la taille, je suis trop choqué par cette invitation pour réagir, elle en profite pour m'entourer de ses bras et nous voilà bientôt très proches. Quand sommes nous devenu aussi proches ? Je n'ai rien vue venir. Elle se rapproche encore plus près, je peux sentir son souffle sur mon visage, je regarde ses lèvres si joliment coloré, elle regarde les miennes et c'est à ce moment là, qu'il y a la fameuse question qui débarque dans ma tête, me ramenant au moment présent. "Si tu te laisse allé, ça va tout changer, ça sera trop tard, tu ne pourra pas revenir en arrière". Je sais... je sais... Je deviens faible sous l'emprise de cette femme fatale. Ce n'est plus qu'une question de seconde avant que la situation dérape.

Rémuce, Prince De L'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant