Chapitre 2 : Rainy night

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« Et sa plaie ? Comment avez-vous fait pour la refermer ? Demanda Jotaro, les sourcils plus que froncés. Il était assis, dans le grand séjour des Kujo. Le lycéen a pu finalement rentrer chez lui après 5 jours d'hôpital. Depuis ce temps-là, il s'était déjà écoulé deux semaines. Il se trouvait en pleine discussion, plutôt sérieuse, avec son grand-père, Joseph, et un médecin de la fondation SPW, celui qui suivra dorénavant le dossier de Kakyoin.

- Nous avons eu recours à la chirurgie. Comme pour les brûlés, nous avons récolté la peau de sa jambe, vue qu'elle n'était pas endommagée. Ensuite, nous avons appelé un manieur de stand qui a accéléré la croissance de ses cellules afin qu'elles fixent sa peau autour, après avoir recousu les tissus ensemble. Et il a reçu ensuite, en plus de sa dose habituelle de sang total, une poche de plaquettes.

Quand il pensait à ce qu'ont dû faire les chirurgiens, le médecin ne pouvait pas s'empêcher de se sentir compatissant envers le jeune homme. Si jeune et il était mal en point.

- Eh ? Je ne savais pas qu'il existait un tel stand, intervint l'homme de 68 ans de sa voix braillarde.

- Je peux vous assurer que nous sommes contents de l'avoir trouvé. Sans son intervention, nous serions obligés de lui faire une autre greffe, et Dieu seul sait s'il aurait survécu.

- Tch, fit Jotaro tout en baissant sa casquette, détournant le regard de leur interlocuteur. »

Il ne voulait pas penser à ça. Maintenant que Kakyoin était hors de danger mais toujours dans le coma, il se devait de positiver pour son ami.

« Et quand est-ce qu'on pourrait le voir ? demanda le lycéen après un petit moment de silence.

- Pas maintenant, je le crains. Nous préférons autoriser la visite à sa famille d'abord, le médecin regardait intensément ses deux interlocuteurs. Il espérait déceler la moindre colère, se sentant désolé pour eux. Puis, avant que l'un d'entre eux ne parle, il rajouta, le jeune Noriaki a besoin de sa famille.

- ... Ouais, conclua Jotaro mais ne pensait pas moins le contraire. C'est plutôt de nous dont il a besoin. Nous sommes des manieurs de stands, pas ses parents. »

Le médecin se tut alors, n'ayant pas reçu d'autres questions, et il n'allait pas s'en plaindre, étant lassé de sa journée. Lui qui venait d'avoir son diplôme, il n'avait pas eu le plus facile des cas ! Merci les collègues ! Surtout qu'avant d'aller voir les Kujo-Joestar, il s'était réuni avec les parents de son patient pour tout expliquer. Il y avait eu des pleurs, de l'énervement, de l'indignation et de la culpabilité, des pleurs à nouveau, ... Bref, pour son premier jour, qui plus est, ce n'était vraiment pas simple pour lui. Il avait fait face à une des questions les plus dures qui était « quand est-ce qu'il allait se réveiller ? ». Ayant prévu en amont que cette question allait être posée par la famille, le médecin s'était renseigné, mais la réponse fut simple et triste à la fois : On ne sait, tout dépend de M. Noriaki Kakyoin. Cela peut prendre des mois, voire des années, voire jamais. De toute façon, là n'était pas leur priorité, ils devaient d'abord penser à garder l'état stable le plus longtemps possible.

Une fois entretien terminé, l'homme s'occupant de Kakyoin partit, laissant derrière lui les Joestar.

« Enfin, j'espère que tout se passera bien maintenant pour notre petit Kakyoin, déclara Joseph, brisant le silence pesant dans la pièce.

- Ses parents... Tu crois qu'ils vont s'en tenir qu'au procès ?

C'était la question qui le taraudait depuis quelques jours. Bien qu'il ne l'ait pas vu depuis le Caire, il ne pouvait pas imaginer ses prochains jours, lorsque les visites leur seront autorisées, à les passer loin de son meilleur ami. Jotaro savait que Kakyoin avait besoin d'eux.

Moonlight SonataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant