Chapitre 11 : Kiss the rain

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Un mois s'est écoulé depuis la sortie d'hôpital du roux. Durant ces quatre longues semaines particulièrement intenses, Noriaki devait reprendre ses marques avec son environnement, avec la réalité. Dans l'établissement hospitalier, même s'il n'aimait pas le faire, il suffisait d'appeler une infirmière pour l'aider à se déplacer afin d'aller aux toilettes, par exemple. Ou bien, une infirmière lui apportait et remportait son plateau repas. Chez lui, il n'en était rien. Avec l'avis du corps médical -et c'était d'ailleurs leur idée-, lorsque l'heure du repas arriva, le médecin, Dr. Kimura avait demandé que les parents ne lui apportaient rien, et l'obligeaient donc à se déplacer. Bien entendu, pendant au moins deux semaines, il y avait une infirmière qui lui rendait visite tous les jours afin d'effectuer des prélèvements, de l'aider à se doucher ou bien prendre ses appuis pour se déplacer. Également, il se rendait régulièrement, et heureusement que sa mère était encore là, au centre de rééducation, continuer sa réhabilitation. En plus de continuer l'apprentissage au maniement du fauteuil roulant, il apprenait à se tenir debout à l'aide des béquilles. Enfin ! Il avait eu l'impression de renaître, quand il s'est tenu debout pendant de longues minutes.

Bien entendu, Jotaro n'avait pas cessé ses visites. Ils révisaient, puis jouaient aux jeux vidéo, jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour l'américano-japonais de rentrer ou que Kakyoin soit fatigué. Ils avaient eu d'ailleurs les résultats des examens et devinez quoi ? Le roux s'en sortait pour un score total de 90% et le brun 89%, les classant tous les deux en tête de liste. Bien que l'artiste soit un peu déçu de ce résultat assez bas pour lui, son meilleur ami était fier, quant à lui, de ce qu'il avait obtenu. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi sérieux dans ses études, ses meilleurs scores remontant aux débuts du collège. En fait, il avait baissé quand... il était devenu un délinquant.

Le week-end du 18 au 19 novembre fut deux jours sans visite de la part de Jotaro. Kakyoin se préparait rudement bien pour sa rentrée des classes. Sa famille avait prévenu le lycée de son arrivée le 20 novembre, et tous les papiers nécessaires à la santé de leur fils avaient été présentés à l'infirmerie, si jamais il avait besoin de s'y rendre un jour de classe.

Autant l'un comme l'autre, les deux meilleurs amis avaient hâte de faire la route ensemble et donc que le 20 novembre arrive. D'ailleurs, le brun avait décidé, si bien entendu il le voudrait bien, d'inviter le roux dans sa demeure. Cela avait grandement enchanté Holly comme Sadao, tous deux content de revoir ou rencontrer l'artiste.

Niveau médical, Kakyoin avait changé de traitement au bout de la troisième semaine, laissant la dernière comme une adaptation. Les soignants avaient opté pour une médication légère néanmoins efficace la journée mais lourde le soir arrivé. Le peintre devait suivre un régime et des horaires stricts. Le lever se fera tous les jours à 6h, pour les jours scolaires et 8h pour les jours fériés avec une prise de médication d'immunodépresseurs et d'antidouleurs. Le pauvre, il devait alterner entre les fortes doses d'immunosuppresseurs quand il était en déplacement, et les faibles lorsqu'il était chez lui. De plus, ses parents ont investi dans une belle petite boite en plastique hermétique, un pilulier quotidien afin qu'il prépare le soir pour le lendemain tout ce qu'il avait à prendre dans la journée. Cela avait pour but qu'il ne se trimballe pas avec toutes les boites de médicaments -les cartables étaient déjà assez lourds comme ça-, et surtout qu'il n'oublie aucun remède, ou qu'il n'en prenne pas en double. Car, oui, malgré le fait qu'il soit à nouveau optimal, il peut arriver au roux d'oublier des choses, voire la journée précédente, grosse conséquence du coma.

Du côté des Kujo, la dernière semaine fut exceptionnelle pour Holly et Sadao. La procédure de divorce étant acceptée, la mère eut même l'entièreté de la garde du délinquant. C'était une chose courante pour les Japonais, ils accordaient très facilement et parfois injustement la garde à la mère, privant très souvent le père de voir son enfant.
Ici, ce ne fut pas le cas, car l'américano-italienne avait totalement insisté sur le fait que Jotaro eut besoin de son père, et que Sadao vivra tout de même chez eux, le temps qu'il trouve un logement et qu'il se sente prêt pour partir.

Moonlight SonataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant