Chapitre 6 : Time forgets

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22 Juillet 1989

Hôpital de Tokyo

Chambre de Noriaki Kakyoin – 1507

Le jour suivant, ils retrouvèrent Kakyoin endormi, comme la dernière fois et à nouveau seul. Mais cette fois-ci, aucun bruit ne le réveilla, c'était de lui-même qu'il avait ouvert les yeux. Se râclant la gorge, il tenta de dire quelque chose mais les trois Crusaders n'ont entendu qu'une quinte de toux horrible, laissant présager la douleur que ça pouvait provoquer dans le corps. Les cerises et le mot n'avaient pas bougés de place, si ce n'est que le paquet a été ouvert.

« Yo Kakyoin, comment ça va, aujourd'hui, mon pote ? Fit comme entrée, assez triomphale, on devait l'avouer, le Français. Il vint immédiatement vers leur ami.

- Hmmm....Joes....tar... ? Aie, c'est vrai qu'il avait oublié qui était qui.

- QUOI ?! Tu me confonds avec ce vieux, sénile ?! C'est Polnareff ! Pol-na-reff !

- Comment est-ce que tu peux me confondre avec ce gosse qui a toujours un problème avec les chiottes ? Intervint Joseph, souriant.

Kakyoin suivit l'échange entre l'homme apparemment étant le plus vieux et Polnareff sans trop comprendre. Il connaissait l'anglais, il en était certain, mais c'était comme s'il faisait un blocage. Pourtant, et ça, il s'en souvenait, ses parents l'ont élevé en parlant japonais et anglais.
Ces hommes lui semblaient à la fois familier et étrangers. D'habitude, le jeune homme avait du mal avec les étrangers, les personnes qu'il ne connaissait pas. Et pourtant... Avec eux, il se sentait détendu. Pas opprimé comme avec ses camarades de classe. Il se sentait bien.

- Vos gueules, vous voyez pas que vous l'épuisez, là ?! Grondait Jotaro tandis qu'il s'énervait face aux comportements peu adultes de son grand-père et de son ami.

- Pfff, rabat-joie. Toi et Kakyoin, vous ne vous comportez jamais comme des gosses de votre âge, ronchonna le Français mais arrêta de se « disputer » avec leur plus vieil ami.

- Et encore, tu n'as pas connu le Jotaro d'avant ce périple ! Surenchérit le plus vieux, fier pour on-ne-sait-quoi.

- T'es vraiment sénile. Ça va faire des années que tu m'avais pas vu. Grandma Suzie est plus saine que toi.

Encore loin de comprendre, Kakyoin ne put s'empêcher de rire légèrement avant de tousser violemment. La douleur était encore là, et le corps n'était pas encore habitué à sa nouvelle « apparence », mais pourtant, le peintre continuait de rire. Il ne sut pourquoi, mais il sentait que ça avait un air de déjà-vu, et ce rire s'était provoqué tout seul.

- Nyohoh...arg... haha..., il portait une de ses mains devant sa bouche tandis que l'autre se logea au niveau de ses yeux, essuyant les larmes qui coulaient.

- Haha, je suis content de t'entendre rire à nouveau, mon ami ! Proclama l'homme aux cheveux argentés. Et c'était vrai, il avait toujours trouvé le rire de leur ami bizarre, mais il pouvait dire aujourd'hui qu'il était content, non heureux de l'entendre encore une fois. Il voyait cela comme un soulagement, et se doutait que ce sentiment était également partagé chez ses deux autres amis.

Ils durent attendre que le plus jeune se calma pour pouvoir reprendre une conversation. Après tout, entre ses quintes de toux et son fou rire incontrôlé, personne ne pouvait en placer.

- Joot, comment on dit « Je suis content de te revoir » en japonais ? Polnareff avait compris que pour l'instant, il ne pouvait comprendre que le japonais, ce qui était compréhensible, puisqu'il était japonais.

Moonlight SonataOù les histoires vivent. Découvrez maintenant