Malgré le fait que Jotaro et Sanna aient assisté à l'éveil de leur ami et fils respectif, ils furent éjectés de la chambre, afin que le médecin, Akira et trois infirmières procèdent à un tas d'examens. Ça faisait maintenant quelques heures qu'ils attendaient hors de la salle. Ils s'échangèrent un regard et décidèrent de s'approcher de la porte, le lycéen faisant apparaître son stand afin d'avoir une meilleur écoute -bien que ce ne fut pas utile, puisqu'on entendait très bien-.
« M. Noriaki Kakyoin, m'entendez-vous ? Si oui, levez le doigt ou bougez la tête.
- Rien ne se passe. Dois-je arrêter la respiration artificielle, Docteur ?
- Non, laissez. Il n'est pas encore conscient, répondit le médecin tout en ne quittant pas du regard son patient. Intérieurement, il devait se l'avouer, il était quelque peu excité. C'était son premier patient, sorti du coma ! M. Noriaki Kakyoin, m'entendez-vous ?
N'ayant toujours pas de réponse, Akira demanda qu'on lui apporte sa petite lampe, afin d'effectuer un test sur le suivi des yeux.
- Apportez-lui une seconde poche de NaCl et du glucose ! Ordonnait-il à ses infirmières qui se hâtaient pour faire ce qu'on leur avait demandé. M. Noriaki, je suis votre médecin. M'entendez-vous ? Suivez du regard ma lampe si oui.
Il apporta la lumière au niveau des yeux de son patient et la fit bouger légèrement. Il observa alors que ses yeux suivirent très légèrement le mouvement. Bon, c'était une bonne nouvelle.
- Procédez au stimuli, dicta-t-il à la seule infirmière qui restait tout en continuant le mouvement avec sa lampe. Lorsqu'elle pinça la peau de la main gauche du plus jeune, celui-ci ne réagissait pas, ne bougeant plus les yeux, ils étaient même en train de se refermer. Pas de réponse aux stimuli. Merde ! Non, M. Noriaki, restez avec nous. Allez, faites un effort, vous pouvez rouvrir les yeux. Je compte sur vous. »
Malgré les encouragements du professeur, le roux tarda à rouvrir les paupières, ne montrant encore aucun signe de conscience. Le médecin procéda à la même opération et obtint le même résultat, peu de réponse de la part du plus jeune. Il prenait de plus en plus de retard pour exécuter la même opération.
De l'autre côté de la porte, la mère s'était soudainement éloignée, le regard quasiment effrayé, comme si elle s'était électrocutée avec la porte. Jotaro se tournait vers elle, et la regarda d'un air interrogatif. Une chose qu'il avait remarqué, c'est que la mère de Kakyoin semblait avoir compris comment fonctionnait le lycéen, c'est-à-dire que ce n'était pas un homme qui parlait beaucoup. Cependant, ça n'avait nulle l'air de la gêner, elle interpréta, de plus, si bien ses regards et les convertissaient en des phrases. Kakyoin faisait la même chose.
« Je sais que je ne devrais pas, cependant... Je viens de prendre conscience que j'ai peur maintenant. Et si mon fils se « rendort » pour ne plus jamais ouvrir les yeux ? Et s'il ne nous reconnaît pas ? Tout ceci est notre faute, à son père et moi... Et s'il nous détestait ? Et s'il nous en voulait encore ? Je suis sûre qu'il nous en veut encore ! Elle était rongée par la culpabilité, la peur et la honte. Honte de ne pas avoir écouté son fils. Ces temps-ci, comme elle discutait, lorsqu'elle pouvait voir son fils avec Jotaro, ces sentiments fluctuaient.
Elle était fière de ce qu'il était advenu leur Noriaki, un véritable héros capable de se sacrifier pour le bien de tous -et ça, même si pour le reste, elle n'y croyait pas, elle savait que c'était la réalité-, tout en se servant de son intelligence pour trouver une dernière solution. Mais à chaque fois qu'elle rentrait chez elle, dans son lit, seule dans le noir, elle se mit à penser : « Mais si c'était nous qui étions pris dans cette malédiction, Nori aurait fait la même chose pour nous ? ». Cette pensée-là, elle n'en avait fait par à personne : ni à la psychologue Yuri, ni à son mari ou bien Jotaro. Elle garda ça pour elle. Car au fond d'elle, elle avait peur de la réponse : elle savait que leur enfant n'aurait pas pris autant de risque. Après tout, qui voudrait en prendre pour des parents qui n'ont pas été capable d'écouter leur enfant et de le mettre en thérapie ? Qui voudrait sauver des parents qui ont délaissé leur propre enfant, parce qu'ils étaient trop occupés par leur travail ? Elle savait qu'au fond de lui, leur enfant leur en voudrait toujours, même s'il n'en fait pas part. Elle savait qu'au fond de Jotaro, il jugeait si mal leurs actions dans le passé et même actuellement.
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Moonlight Sonata
FanfictionLe combat contre DIO était terminé. Après tant d'années de guerre et d'acharnement, la famille Joestar et même le monde, pouvaient souffler. De retour au Japon avec son meilleur ami, Jotaro et Kakyoin vont pouvoir enfin vivre une véritable et premiè...