Le bal

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Je ne pouvais toujours pas me faire à l'idée que Drago était réellement venu me voir chaque jour. Chaque. Jour.

Je continuais de me demander pourquoi il m'avait repoussé alors. Qu'est-ce qu'il s'était passé lorsqu'il était allé chez ses parents?

Je secouai vivement la tête. Je devais passer à un autre chose. Je ne pouvais plus me laisser souffrir à cause de lui. Il ne voulait plus être avec moi, il avait fait passer clairement le message. Et il était avec Parkinson maintenant.

Je sortis de la salle commune et parcourus les couloirs, cherchant George du regard. Je le trouvai finalement, assis dans la Grande Salle, avec Fred. Je les rejoignis et pris place à côté de George. Il me regarda, surpris de me voir. Je me penchai vers son oreille.

« Ça te dit qu'on parte d'ici? », lui murmurai-je à l'oreille.

Il plongea son regard dans le mien, les sourcils levés. Je passai ma main sur sa cuisse, m'approchant de plus en plus de son entrejambe. Il empoigna ma main et l'éloigna. George secoua sa tête.

« Pas ici », murmura-t-il.

« Alors, viens avec moi. »

Je me levai et lui tendis la main. Il jeta un regard vers Fred. Ce dernier lui fit un signe de la tête et George s'empressa de me suivre. Je lui tenais la main et l'entraînai à la course à l'extérieur de la Grande Salle. Dès notre sortie, je remarquai Drago au bout du couloir, Pansy accrochée à son bras. Il la regardait et lui souriait.

Je ne sais pas ce qu'il m'avait pris, mais je plaquai George contre le mur, me mise sur la pointe de mes orteils et l'embrassai. Il enveloppa ma taille de ses bras, me rapprochant de lui au maximum.

« Salope », l'entendis-je murmurer alors qu'il passait derrière moi.

George rompit notre baiser.

« Je te demande pardon, Malefoy? »

Drago virevolta pour nous faire face, un sourire de dégoût sur les lèvres.

« Tu es pardonné, Weasley, si ça peut te faire plaisir. Mais elle... jamais. Une honte pour ma famille. Ton père aurait eu intérêt à t'abandonner ailleurs que chez moi », ajouta-t-il, crachant à mes pieds.

Je m'élançai et le giflai de toutes mes forces. Je me fis violence pour empêcher les larmes de couler. Il posa sa main sur son visage, faisant passer sa langue contre sa joue. Il sortit sa baguette et la pointa contre mon torse.

« Ne. Me. Touche. Plus. Jamais. »

Je lui crachai au visage en le poussant de toute mes forces.

« Il t'a dit de ne pas le toucher », dit Pansy en se postant devant moi.

« Je n'ai pas d'ordres à recevoir de personne », rétorquai-je. « Et tu as l'audace de me traiter de salope après que TU m'aies rejetée lamentablement, sans explications, sans rien me dire! Je suis sûre que je n'étais même pas arrivée sur le pont que tu baisais déjà cette pute! » hurlai-je vers Drago.

Je fis demi-tour et marchai d'un pas calme et décidé, prenant au passage la main de George pour qu'il me suive. Je sentais le regard de Drago dans mon dos, mais je n'avais pas l'intention de me tourner. C'en était assez. J'avais assez souffert. En marchant, je tirai sur la bague qui pendait à la chaîne dans mon cou et la jetai au sol. Il n'y aurait plus de retour en arrière.

Je ralentis la cadence après avoir tourné le coin du corridor. Je lâchai la main de George et je me laissai glisser contre le mur, ramenant mes genoux contre ma poitrine. George se pencha et se mit à ma hauteur, posant ses mains sur mes genoux.

L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant