L'aveu

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Il ouvrit subitement les yeux.

« Qu'est-ce que tu as dit? »

« Ç'a toujours été toi, George. Depuis le début. »

Il me prit dans ses bras, me serrant contre son torse à un point tel que j'en avais le souffle coupé.

« Si tu savais à quel point ça m'a fait mal de rester seulement ami avec toi, alors que tout ce que je voulais c'était te présenter au monde entier comme étant mienne », dit-il en séparant chaque mot d'un tendre baiser.

Je posai ma main contre sa joue et frottai mon pouce sur sa peau. Il n'était plus question de retourner en arrière. George était celui qui me convenait, celui qui avait toujours été là pour moi peu importe la situation. Il ne m'avait jamais abandonnée, m'avait toujours soutenue.

Bien que j'appréciais Drago plus que tout, nous ne faisions que nous blesser en restant ensemble. Nous aurions dû écouter ses parents depuis le début. Notre relation n'avait jamais été saine.

« Je dois t'avouer quelque chose, George. »

« Quoi dont? » demanda-t-il en embrassant le bout de mon nez.

« Je n'ai jamais couché avec Drago après toi. Je n'étais pas capable de t'oublier complètement. »

« Sérieusement? »

Ses yeux s'étaient soudainement agrandis, comme s'il n'en croyait pas ses oreilles.

« J'ai tenté de cacher les sentiments que j'avais pour toi, me convaincre que je devais être avec Drago, mais ça n'a pas fonctionné. »

« Et votre relation secrète? »

« Je crois bien que je lui ai dit que je voulais continuer avec lui seulement pour le convaincre de m'aider à me rapprocher de toi. »

« Tu sais que tu as des idées folles, parfois! » ricana-t-il en enfouissant mon visage contre son torse. « Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant? »

George me regardait et passait ses doigts dans mes cheveux.

« Je vais devoir l'expliquer à Drago. Ça va lui briser le cœur... »

Une larme roula sur ma joue malgré moi.

« Il a toujours douté de lui, encore plus depuis que je t'ai rencontré », ajoutai-je alors qu'il essuyait la larme de son pouce.

« Écoute, il reste encore quelques jours à nos vacances. Prends du temps pour l'oublier, prends du temps pour toi. À notre retour, tu auras les idées claires et il sera plus facile de l'affronter. S'il t'aime vraiment, il comprendra que c'est ce que tu veux réellement. »

Je l'entourai de mes bras, enfouissant mon visage dans son cou, incapable de dire le moindre mot. Il entoura ma taille à son tour et nous restâmes dans cette position un long moment.

Il s'appuya sur son coude, relevant ainsi le haut de son corps.

« Est-ce que ça fait mal? » me demanda-t-il en passant son index sur la Marque qui trônait sur mon avant-bras gauche.

« Ça dépend. Parfois, elle me brûle et d'autres fois j'oublie complètement qu'elle existe. »

Les lèvres de George se serrèrent l'une contre l'autre, affichant une mince ligne sur son visage. Il baissa la couverture dans laquelle je m'étais roulée, découvrant ainsi mon corps nu et meurtri.

Il fit passer ses doigts sur les cicatrices qui couvraient mon ventre.

« Est-ce que ça fait mal? » demanda-t-il une nouvelle fois.

L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant