La chute

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« Est-ce que tu viens à la bibliothèque ce soir? » me demanda Hermione alors que nous sortions de la classe de potions.

« Non. J'ai promis à Daphné que je passerais du temps avec elle. »

Hermione resserra son emprise sur ses livres tout en hochant sa tête.

« Est-ce que tu es certaine que ses parents ne sont pas... »

« Des Mangemorts? » dis-je pour terminer la phrase d'Hermione. « Certaine. Je crois être bien placée pour savoir qui fait partie de sa secte ou non. De toute façon, on ne parle jamais de ces histoires. »

« De quoi parlez-vous alors? » questionna-t-elle en arrêtant de marcher.

Nos chemins étaient sur le point de se séparer; Hermione s'apprêtait à monter à la tour de Gryffondor alors que je rejoindrais les cachots.

« De garçons, bien évidemment », répondis-je.

Hermione secoua sa tête et laissa échapper un petit rire avant de monter les marches. Je rejoignis ma salle commune puis mon dortoir.

Dès qu'elle me vit, Daphné posa son livre sur sa table de chevet et elle s'empressa de me rejoindre sur mon lit. Nous fermâmes les rideaux, comme nous l'avions fait toute la semaine. Cette fois, ce fut Daphné qui lança le sortilège qui empêchait les autres de nous entendre.

« Alors? » demandai-je.

« Alors quoi? », répliqua Daphné en feignant l'ignorance.

« Tu sais très bien de quoi je parle », la réprimandai-je en faisant rouler mes yeux.

Daphné éclata de rire et elle se laissa tomber sur le dos, sa tête atterrissant sur mes cuisses.

« Il m'a finalement embrassée! » s'exclama-t-elle d'une voix aiguë.

« Raconte-moi tout! »

« Il avait offert de m'accompagner jusqu'aux serres avant mon cours de botanique. Il a porté mes livres pendant tout le trajet. Je croyais qu'il allait m'embrasser avant qu'on ne se quitte pour mon cours, mais non », expliqua Daphné qui s'était redressée. « Il est venu me chercher une heure plus tard et dès que je suis sortie de la serre, il a pris mes livres et les a posés sur le sol. Il a posé ses mains sur mes joues et il a murmuré qu'il aurait dû faire cela il y avait longtemps et il m'a embrassé. »

« Je n'aurais jamais pensé que Zabini pouvait être si romantique! »

Je me tournai sur le côté, le coude posé sur l'oreiller et ma main maintenait ma tête.

« Est-il au courant? » ajoutai-je. « Pour la malédiction? »

« Oui », soupira-t-elle. « C'est la première chose que je lui ai dite après qu'il m'ait embrassée. »

Elle regarda le plafond, restant silencieuse.

« Et puis? » demandai-je, n'en pouvant plus de ne pas savoir la suite.

« Au départ, il n'a rien répondu. Je croyais que je lui avais fait peur. Parler d'enfants si tôt! », gloussa Daphné. « Blaise n'est pas quelqu'un qui parle beaucoup, mais ses agissements démontrent généralement ce qu'il pense. Et il m'a pris par la taille et on a marché jusqu'à la salle commune. »

« Je te l'avais déjà dit que tu trouverais quelqu'un qui ne serait pas dérangé par toute cette histoire de malédiction. »

« Astoria est fâchée. On s'était promis de rester célibataire et de laisser mourir la malédiction avec nous. Elle ne parle plus depuis que je lui ai dit que je fréquentais Blaise. »

L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant