La potion

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Je me réveillai le lendemain, l'envie de tout abandonner aussi présente que la veille, mais cette fois, des nausées accompagnaient ce désagréable sentiment. Je me rendis à la salle de bain jusqu'à ce qu'elles passent avant de retourner dans mon dortoir. Drago me mettait encore dans tous mes états...

Je n'avais toujours pas défait mes bagages. De cette façon, je pourrais partir plus rapidement si l'envie me prenait plus sérieusement. J'avais revêtu ma robe aux couleurs de Serpentard et je n'avais jamais eu aussi honte de ma maison. Celle de mon père et de ma mère, tous deux auteurs de crimes atroces et j'étais certaine que je ne savais même pas toutes les ignominies qu'ils avaient faites.

Pansy Parkinson me jugeait du regard en se préparant dans son coin du dortoir. Un rapide coup d'œil vers le lit de Daphné m'indiqua que celle-ci était déjà partie.

« Qu'est-ce que tu me veux, Parkinson? » finis-je par lui demander, exaspérée qu'elle me fixe ainsi.

« Rien du tout. Je me demandais juste pourquoi tu traînais avec Potter et ses amis. »

« Comme si ça te regardait », soupirai-je en prenant vigoureusement mes livres. « Mais si tu tiens vraiment à le savoir, je déteste mon père probablement autant que Harry. Ça nous fait un point commun, contrairement à toi et moi. »

« Tu manques vraiment à Drago », laissa-t-elle échapper avant que j'atteigne la porte. « Il n'est plus comme avant. »

J'arrêtai mon mouvement, me doutant que mon absence n'avait probablement rien à voir avec le changement d'attitude de Drago.

« Si tu savais à quel point je n'en ai rien à foutre. »

Je sortis du dortoir sans attendre sa réponse afin de me diriger vers la Grande Salle où les directeurs de nos maisons feraient nos horaires selon les options que nous choisirions suite aux résultats de nos BUSE. En entrant dans la salle, je regardai la table des Serpentards, la table à laquelle je m'étais assise tous les matins pendant cinq ans, et je me dirigeai vers celle des Gryffondors.

« Je peux? »

Hermione me fit un signe de la tête et je posai mes livres pour prendre place à côté d'elle. Ron et Harry discutaient des essais de Quidditch qui étaient pour bientôt alors que Neville feuilletait un livre de botanique.

Le professeur McGonagall se dirigea vers nous, un rouleau de parchemin à la main. Elle posa ses yeux sévères sur moi et j'eus envie de m'enfoncer dans le sol.

« Mlle Jedusor », commença-t-elle d'une voix douce, ce qui me surprit. « Vous n'êtes pas avec les autres membres de votre maison? »

« Je ne ressens plus aucune appartenance avec Serpentard », expliquai-je, me souvenant soudainement de ce que m'avaient dit le Choixpeau et Dumbledore l'an dernier.

« Bien. Je peux donc prendre la responsabilité de faire votre horaire dans ce cas. »

Je pus jurer qu'elle m'avait fait un clin d'œil en déroulant son parchemin.

« Quelles options voulez-vous prendre cette année? »

« Potions, botanique, métamorphose, sortilèges et défense contre les forces du Mal. »

« Qu'est-ce qui motive vos choix? » demanda-t-elle en ajoutant les cours à mon horaire.

« Je veux devenir une guérisseuse. »

McGonagall haussa les sourcils et me regarda par-dessus ses lunettes avant de m'offrir un sourire franc.

« J'espérais que vous diriez cela. »

L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant