La brigade

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Les tortures avaient continué. Chaque fois que j'étais avec George et que mon père considérait que mon comportement n'était pas digne de lui, il me faisait souffrir. J'étais désormais en mesure d'endurer la douleur, encaissant les coups sans que personne ne soit jamais au courant que de nouvelles blessures couvraient ma peau. Il pouvait me torturer autant qu'il ne le voulait, il n'aurait jamais le dessus sur moi. Je savais qu'il m'en voulait de me pas être en mesure de lui obtenir les informations plus rapidement, mais je faisais de mon mieux. Bien que George m'eût acceptée à nouveau, il se montrait distant, comme s'il me cachait quelque chose. Il partait des soirées complètes avec Fred, me laissant seule, sans personne à qui parler. Je m'enfermais à la bibliothèque pendant ce temps et je ne le revoyais que le lendemain. Il ne me disait jamais pour quelles raisons il partait et je commençais à croire que mon plan ne fonctionnait pas, que George ne me faisait pas totalement confiance.

Je n'étais pas en mesure de m'approcher de Potter non plus. Il me détestait autant qu'avant, si ce n'est pas plus depuis que Voldemort était de retour, et dès que je m'installais avec George, il quittait précipitamment.

« J'en ai plus que marre », soupirai-je lorsque je vis Potter et ses amis quitter à mon arrivée.

George me fixa, ne sachant pas quoi dire. Je laissai tomber ma tête sur la table, un grognement s'échappant de ma bouche.

« Sinon avec Drago, ça s'améliore? »

Je secouai la tête.

« Il te déteste plus que jamais et je n'ai pratiquement plus le droit d'aller dans ma salle commune, sans quoi je me fais insulter sans arrêt. Ma vie est complètement pénible. Une chance que tu es là, George », ajoutai-je en levant ma tête vers lui.

« Toujours là pour la meilleure! »

Je lui fis un sourire timide, mon estomac se serrant drôlement.

« Est-ce que je t'ai dit que tu étais très beau avec ta nouvelle coupe de cheveux? » demandai-je pour cacher le malaise que je ressentais.

« Plusieurs fois », ricana George en me poussant légèrement l'épaule.

« Les élèves qui voudront obtenir des crédits supplémentaires pourront faire partie de la Brigade inquisitoriale. Les rassemblements étudiants sont totalement proscrits. L'uniforme est obligatoire en tout temps... »

« Sérieusement, je n'en peux plus de l'entendre à travers ses fichus haut-parleurs », soupira George. « Et cette stupide brigade... Tu sais que Drago en fait partie? »

« Ouais... et il en profite pour rendre ma vie encore plus misérable qu'elle ne l'est déjà. »

« Je ne comprends pas pourquoi il te fait subir tout ça... Après tout, c'est lui qui a été un connard, c'est lui qui t'a blessée », s'exclama George.

« Oui, mais tu l'as frappé et il croit qu'on est ensemble. Il ne le tolère pas. »

« Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir le frapper encore... »

« Ne te mets pas dans le pétrin, George. Tu sais qu'Ombrage est déjà sur votre dos », dis-je en posant ma main sur son avant-bras.

« Depuis qu'elle a interdit nos produits, nos ventes ont triplé! C'était la meilleure chose qu'elle pouvait nous faire. »

Je ricanai devant son air joyeux et ses yeux brillants de mille feux et je me mis à promener mes doigts distraitement sur son bras. Il cessa de sourire et me fixa du regard.

« Désolée », murmurai-je en déplaçant ma main.

Il fit un mouvement pour la rattraper, mais il se ravisa.

L'héritièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant