CHAP-4 : FAUX Nick

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PDV Luke :

Je ne comprends pas, ce n'était pas Julie devant moi. Je n'arrive pas à retenir mes larmes et je ne sais pas pourquoi je pleure. Sûrement à cause du regard apeuré quelle m'avait adressée. Je n'avais pas vu ce regard depuis notre première rencontre quand nous étions tous les trois apparues devant elle dans le garage. Avec tout ça, j'en avais oublié de lui parler du vrai sujet important. Les gens commencent à nous voir ! J'apparais dans l'allée pour voir si elle était déjà partie et je la vois dans les bras de Nick. On aurait dit qu'il essayait de la consoler. De quoi ? Qui est blessé dans l'histoire ? Et surtout, je comprends qu'elle m’a menti à moi et aussi une nouvelle fois à son père. Elle va passer la nuit chez Nick. C'est la goutte de trop, la vraie Julie n'aurait jamais fait ça. Maintenant, j'en suis sûr, la vraie Julie n'est plus parmi nous, en tout cas pour le moment.

PDV Julie :

La route de chez moi jusqu'à la maison de Nick était assez courte. J'étais encore mal par rapport à ce qui venait de se passer. Pour une fois, aujourd'hui, j'arrivais à me concentrer sur quelque chose. Sur Luke, il y avait quelque chose d'étrange, mes sentiments pour lui avaient l'air de changer toutes les secondes. J'avais de la peine puis j'avais envie de sa présence, mais aussi tôt, j'avais peur. Pourquoi j'avais peur de Luke ? C'est mon ami non ? Ne voulant pas tout gâcher, je ne dis rien à Nick sur ce qui s'était passé. Il se doutait qu'il s'était passé quelque chose, mais il n'insistait pas. Il avait même l'air amusé de la situation, mais j'étais trop préoccupée par mes émotions pour y prêter attention. Nous finissons par arriver devant une grande maison cachée par des grands arbres, dont un plus grand et plus impressionnant que je distingue par la forme de ses feuilles comme un Sycomore. Nick sort et m'ouvre la portière. Je prends mon sac à dos et le suis vers l'entrée. J'avais l'impression d'être plus réveillé que ce matin, car là, le silence fut pesant. Quand il sort ses clés, je lui demande :

-J) Il n'y a personne chez toi ?

-N) Non, mais parents sont partis à un dîner ce soir, on est seuls.

Sa voix, que je trouvais d'habitude agréable, fut effrayante. Nous montons les marches et arrivons dans sa chambre.

-N) Ça te dit d'aller faire un tour après ? Je connais un endroit très sympa pas très loin d'ici.

-J) D’accord, mais il ne faut pas que je me couche trop tard, j'ai cours demain.

Il rit, encore, comme s'il s'amusait de moi.

-N) Tu sais quoi, je vais prendre 5 minutes pour me changer et on y va, ok ?

-J) Ok

Sur ce, il sort. Je n'étais pas très à l'aise, il fallait que je me détende avant qu'il revienne. Je fouille donc dans mon sac en espérant trouver quelque chose de distrayant. Et je vis, au fond du sac, mon carnet. J'avais fait mon sac tellement vite que je ne me souviens même pas l'avoir pris. Je l'ouvre, le feuillette. Ce ne fut pas plus intéressant que ça, c'était surtout un carnet de gribouillages ou un bloc-notes. Mais une page attirait mon attention, ça ressemblait à des paroles de chansons. Le titre était en gros en haut de la page : PERFECT HARMONY. Je me mis à la lire. Plus j'avançais dans ma lecture et plus je me souvenais avoir écrit ces lignes. Je me rappelais du jour où elle était sortie de moi comme une évidence. Ce jour-là, je dansais avec Nick pendant un cours de sport, mais en réalité, je ne dansais pas avec lui, mais avec Luke. Quand j'étais rentré à la maison, je m'étais empressée de noter les paroles. Je lâche le carnet, je me souviens avoir été plaqué au sol, avoir vu Luke, avoir vu Nick. J'étais en train de le rejeter ! Un boum me fait sursauter et je vis Nick drôlement habiller. Il portait des vêtements noirs avec un chapeau haut de forme complètement ridicule, on aurait dit qu'il venait du début du 20e siècle. Il souriait et encore, il gloussait.

-N) Eh bien ! Tu as réussi à te sortir du sortilège au bout d'une journée toute seule comme une grande. Tu es douée ! J'ai hâte de voir ce qu'adviendra de ton âme après le passage de la mort !

-J) Qui êtes-vous ? Où est Nick ?

-N) Ne t’inquiète pas pour cet abruti ! Il dort. Sinon je pense que mon nom va te dire quelque chose. Je m'appelle Caleb.

-J) Vous êtes le fantôme qui a un club ? 

-C) Ah oui, c'est donc cela la description que tu as de moi. Décevant...

Il commence à perdre le visage de Nick, ce dernier était en train de fondre pour laisser place au vrai visage. 

-C) Je ne suis pas mieux ainsi ? 

-J) Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Je n'étais pas moi-même aujourd’hui. 

D'un coup, je me souviens de Luke, une larme sur le haut de sa joue. Mon Dieu... qu'est-ce que j'ai fait !

-C) On peut dire que je t'ai hypnotisée. J'ai fait en sorte que tu éprouves de l'attirance pour ce... Nick, c'est ça ?

-J) Vous ne vous souvenez même plus de son nom ?

-C) Si je dois me souvenir de tous les noms de ceux que je contrôle, mon cerveau se transformerait en purée. 

-J) Mais pourquoi étais-je aussi bizarre avec mes amis et ma famille ?

-C) Tu étais sous hypnose, tous ceux qui le sont ont un comportement bizarre. 

Mais j'ai fait un tour particulier pour ton ami musicien. J'ai fait en sorte que tu es peur de lui, je me suis dit que ça lui ferait du mal aussi alors c'était parfait. 

J'avais mal à la tête, tout ça m'avait complètement épuisée. 

-J) Pourquoi avoir fait tout ça, quel est votre but ?

-C) La seule chose qui me sépare de mes musiciens, c'est toi. Tu es en quelque sorte leur source d'énergie. C'est toi qui les maintiens sur terre. Si tu n'es plus là, ils n'auront plus rien à faire sur terre. Alors ils partiront. 

-J) Mais non, Alex par exemple, si je ne suis plus là, il aura toujours Willie ! 

-C) Mais Willie est un fantôme et lui ce qui le retient sur terre, c'est Alex. 

-J) Ce n'est pas sa quête ?

-C) De toutes évidences, sa quête était Alex.

-J) Donc les garçons ont quelle quête ?

-C) L'Orpheum, mais c'est déjà fait.

-J) Pourquoi sont-ils encore là alors ?

-C) Tu ne comprends vraiment rien ! 

Leur quête est complète, s'ils le voulaient, ils pourraient partir, mais tu es là. Tant que tu seras sur terre, ils ne partiront pas.

-J) Alors quand mon heure viendra, je partirais avec eux ?

-C) Oui. Donc tu comprends que si tu es avec moi, ils viendront aussi, car vous êtes tous les quatre inséparables.

Tout devenait plus clair, nous étions tous les quatre liés. Pour toujours. D'un coup, je sens comme une main très froide sur ma gorge. 

-C) Je ne vais pas te tuer, ce serait complètement stupide, mais ne compte pas sur moi pour être délicat. 

Sur ce, quelque chose de gros s’abat sur ma tête et je tombe comme une pierre sur le sol. Le noir avait pris tout mon champ de vison, je ne voyais plus rien, seul le néant.

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JATP Saison 2 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant