CHAP-5 : Le retour

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PDV Luke :

Le repas s’était super bien passé, mes parents étaient venus me voir après la prestation de Julie pour me féliciter. Je dois dire que sur le coup, j'avais trouvé ça un peu bizarre, mais en voyant le sourire de ma mère, je savais qu’elle était heureuse pour moi et que de toute évidence, elle aime Julie. J’étais tellement satisfait de ce dîner, qui s’était parfaitement bien passé, que j’avais gardé mon grand sourire pendant toute la route du retour.

Mes parents ne vivaient pas très loin de chez Julie, à environ 30 minutes à pied. Alors, n’ayant pas de permis ni elle ni moi, nous faisions donc la route sur le trottoir, main dans la main pour l’aller, mais plus distant au retour.

-J) Pourquoi souris-tu comme ça ?

-L) Parce que je suis heureux !

-J) Excuses moi, mais là ce n’est plus de la joie, je ne sais pas ce que c’est, mais c’est au moins 10 niveaux au-dessus de la joie ! Et je t’en prie arrête de sourire autant ! Tu vas finir par rester bloqué !

Je la regarde droit dans les yeux et je lui souris encore plus.

-L) Et là, c’est mieux ?

Elle ne put s’empêcher d’exploser de rire.

-J) Comme ça, tu me fais penser à Violetta !

-L) Qui ?

Je vis dans son visage de l’amusement, ça la faisait rire que je sois dans l’ignorance.

-J) Non, c’est juste une série que je regardais quand j’étais plus petite. Ça parlait d’une adolescente qui adorait la musique et qui allait dans une école spécialisée dans ce domaine. Pendant tout le long de l’histoire, on suit sa vie amoureuse et elle chante très souvent.

-L) Je ne vois pas le rapport avec moi.

-J) Mais j’étais tellement fan que j’avais des cahiers, une trousse, des livres et pleins d’autres trucs stupides avec sa tête dessus. Et j’avais remarqué que sur tous ces objets, elle avait toujours un sourire gigantesque, tellement grand quand grandissant, je me mettais à rire en voyant sa tête.

-L) Donc je te rappelle une adolescente qui chante dans une école de musique ?

Elle me fixa quelques secondes avec une expression qui donnait l’impression qu’elle réfléchissait à la question. 

-J) OUI ! Dit-elle en pouffant de rire.

-L) Je dois dire que tu me prends de court !

Nous rîmes pendant quelques secondes et après s’être calmé, je fis une mine plus sérieuse.

-L) Je crois que mes parents t’adorent… enfin si tu voulais savoir.

Surprise, elle se retourna vers moi et me prit par la manche.

-J) Tu es sérieux ? Ce n’est pas une blague de très mauvais goût ???

-L) Non, je suis sérieux ! Tu as fait très bonne impression.

-J) Ouf, je suis soulagé que tu me dises ça !

-L) Je crois que c’est la musique qui les a conquis, ou tout simplement toi dans l’ensemble.

-J) C’est censé être gentil ?

-L) Oui, enfin, je crois…

Nous rions de nouveau et elle fit une de ses nombreuses mimiques.

-J) OOOH ! Je m’en souviens maintenant !

Elle ne me laissa pas répliquer et me frappa un bon coup sur l’épaule.

-J) Pour les brocolis !

-L) Mais tu m’as déjà tapé !

Elle me fit un sourire remplie de malice et me répond sans aucune sincérité :

-J) Oh zut, désolé j’avais oublié, quelle tête de linotte !!

Je cours vers elle et essai de me venger quand on entendit un bruit. Deux jeunes filles étaient en train de marcher devant vers nous, elles étaient si peu discrètes que l’on pouvait les entendre rire dans le village voisin.

-J) Elles vont passer ici. Dit-elle en chuchotant.

-L) Pourquoi tu chuchotes, elles font trop de bruit pour t’entendre.

-J) CHUUUTTT !!

Sur ce, elle me prit par la manche et me tira vers un buisson. Elle plongea dedans avec une telle facilité qu’on aurait cru que ce n’était pas la première fois. Ne comprenant pas, elle passa un bras entre les branches et m’attrapa de nouveau par la manche et je tombe à mon tour derrière le buisson, mais avec moins de grâce.

Assis l’un en face de l’autre, serrer comme des sardines, je commence à ouvrir la bouche. Elle rapide comme l’éclaire, posa sa main sur ma bouche avant que je réussi faire le moindre son. Nous avons attendu quelques minutes et quand les deux filles furent loin, Julie enleva sa main de ma bouche.

-L) Je peux savoir ce qu’on fait dans un buisson ?

-J) Elles portaient des t-shirts Luke…. Dit-elle en gloussant.

-L) Quoi ? Combien de chances, on avait de croiser des fans dans cette rue, avec mes t-shirts en plus. Et comment tu pouvais voir ? Il fait nuit et les lampadaires ne sont pas très puissants.

En la voyant se plier en deux comme une enfant, je compris.

-L) Tu trouves ça drôle ?

-J) En voyant ta tête, oui ! Mais bon, si ça se trouve, c'était vraiment de fans et je nous ai sauvés d’une catastrophe.

Je mis ma tête dans mes mains et soupirant.

-L) Tu me fatigues…

Elle sortit et me tendit son bras pour m’aider à me relever.

-L) Pourquoi tu as fait ça ? 

-J) Je crois que je suis fatigué. Tu sais quand je suis fatigué, je fais tout ce qui me passe par la tête. Même qu’une fois, j’avais dû dormir dans un bus pendant un voyage scolaire et ce n’était pas du luxe. Les sièges étaient très durs. Et donc je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Du coup, le lendemain, on visitait un musée… j’ai failli décrocher un tableau en essayant d’escalader un mur d’exposition…

Je ne réussis pas à m’empêcher de rire. Et je ne savais pas dire l’origine de mon rire, soit la façon qu’elle avait de s’exprimer ou son récit en lui-même.

-L) C’est vrai ?

-J) Oui ! Si tu ne me crois pas, demande à Flynn. Elle m’avait fait la courte échelle.

Je ris de plus belle et je finis par poser mon bras au tour de ses épaules.

-L) Aller, on rentre avant que tu fasses quelque chose de regrettable.

Elle ne fit pas quelque chose de regrettable, mais plutôt quelque chose d’agréable. Elle prit mon visage fermement avec ses deux mains et m’embrassa avec toute la fougue et la fatigue qu’elle était capable d’utiliser. Quand elle éloigna son visage du mien, elle me posa une question.

-J) J’ai une question qui me trotte dans la tête depuis tout à l’heure. Est-ce que je suis la première fille que tu présentes à tes parents ?   

Pris de court, je la regarde avec incompréhension.

-J) Non, parce que ça voudrait dire que… tu tiens vraiment à moi… non ?

-L) Mais quelle question stupide. Bien sûr que je tiens à toi et tu le sais. Et oui… tu es la première. Mais avant que tu te moques, souviens-toi que je suis mort très jeune.

-J) Je ne vais pas me moquer… Tu sais, tu es le premier garçon vivant à squatter dans mon garage.

-L) Mais ça ne compte pas, je ne suis pas tout seul.

Nous rîmes encore. Cette soirée avait vraiment été un succès, certes un peu bizarre, mais agréable.

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JATP Saison 2 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant