Qui suis-je ?

Chapitre 52

PDV Kachina/Mavis

"Bichette, tu es certaine ? Si tu ne te sens pas prête, cela peut attendre encore un peu, tu sais, s'inquiéta Luka, alors qu'on était devant les escaliers qui allaient me mener à mon père biologique.

- Sûre et certaine Serpenteau. Acnologia n'attendra pas que je sois prête pour attaquer, le temps nous manque. En tant que Protectrice, c'est mon devoir de faire en sorte qu'on arrête Acnologia.

- Et ton devoir envers toi-même alors ? Bichette, tu es humaine avant tout. Si tu te forces alors que tu n'es pas prête moralement à faire face à ton histoire, les conséquences seront désastreuses, autant pour toi que pour les autres...

- Je le sais Serpenteau, mais je n'ai pas le choix."

Luka me fit un petit sourire et posa un baiser sur ma tempe.

"Je comprends. Dans ce cas, il est de mon devoir de veiller sur ton mental, afin que tu gardes le contrôle de tes émotions et de ta magie. Tu peux compter sur moi Bichette."

Je lui souris tendrement et me blottis un instant contre lui.

"Tu es le meilleur. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.

- En revanche, je sais très bien ce que moi, je ferais sans toi : je deviendrais complètement fou et bipolaire."

Il mima quelqu'un qui devenait fou et je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, très vite rejointe par le guitariste. Décidément, il savait quoi faire pour maintenir mon moral à flot.

Finalement, quand on réussit à se calmer, je plantai un baiser sur ses lèvres et m'approchai de son oreille.

"Je te fais confiance, Serpenteau.", susurrai-je.

Il frissonna lorsque mon souffle caressa sa peau et je n'en manquai rien. Je me détachai et je remarquai que son souffle s'était emballé.

"Tout compte fait, je suis déjà fou, admit-il, le souffle court..

- Bon, on y va ?

- Je ne vais pas en rester là Bichette, me prévint-il d'une voix rauque.

- Ne t'en fais pas, ce n'est que partie remise !", dis-je avec un clin d'oeil suggestif. "Mais là, on a un mage à aller voir. 

- Tu as raison, allons-y."

Il respira profondément plusieurs fois pour reprendre un rythme cardiaque normal puis hocha la tête, m'indiquant qu'on pouvait y aller. Je lui tendis ma main et il la prit avant d'entrelacer nos doigts.

"Toi et moi contre le reste du monde, Bichette.

- Je croyais que c'était Ladybug et Chat Noir contre le reste du monde, dis-je malicieusement.

- Il n'y a pas de raison que cela ne puisse pas s'appliquer à nous... on y va ?

- Aller !"

Ensemble, on descendit les escaliers avant de se diriger vers un couloir qui ne donnait accès qu'à une seule pièce, fermée par une porte blindée. En nous voyant arriver, Grey, qui était de garde, se releva, étant appuyé contre le mur.

"Salut vous deux, vous venez voir Alios ?

- Oui, pourquoi ? répondis-je.

- Pour savoir. Tant que vous y êtes, essayez de lui soutirer des infos sur Acnologia. Il s'est rendu de lui-même, mais il refuse catégoriquement de révéler des informations avant de t'avoir parlé... et on ne peut pas attendre plus longtemps, cela fait cinq semaines qu'on le détient maintenant. Plus le temps passe, et plus le danger augmente.