Qui suis-je ?

Chapitre 33

PDV Kachina, le jour suivant

Le lycée ouvrant ses portes à huit heures pour un début des cours à huit heures et demi, mon réveil sonna vers sept heures vingt, contre huit heures moins dix d'habitude, depuis que je ne m'occupais plus des patrouilles. J'aplatis ma main sur mon réveil pour l'éteindre et filai prendre ma douche. 

Une fois prête, mon petit-déjeuner pris et mes cheveux brossés avec soin, je mis mon Miraculous, vérifiai que j'avais tout le nécessaire pour la journée et intimai à Deer d'aller dans le collier. Suite à cela, j'embrassai Kanna, à peine levée, et Papa avant de me téléporter à proximité du lycée.

J'arrivai pile à l'heure car le portail était ouvert, certainement venait-il de l'être. Je m'empressai d'entrer dans l'école et quelqu'un me tira sur le côté. Je faillis glapir de surprise, mais je sentis l'aura de Luka, ce qui me rassura. Le guitariste m'enlaça un instant avant de m'entraîner vers la sa salle de classe, qu'il savait vide le matin, avant les cours. Il ferma la porte et me plaqua délicatement contre cette dernière. Il vint aussitôt m'embrasser, comme s'il n'attendait que ça, et je ne pus m'empêcher de gémir légèrement. Ses lèvres m'avaient manqué, mais vraiment. Tout en lui m'avaient manqué, pas juste ses lèvres. C'était étrange, moi qui avait su me montrer patiente pendant trois semaines, il suffisait qu'il m'embrasse pour que je n'arrive plus à me passer de lui.

"Tu m'as manqué... murmura Luka entre deux baisers enflammés.

- Toi aussi, tu n'imagines pas à quel point..."

Je repartis à l'assaut de ses lèvres et glissai mes doigts dans sa chevelure, les passant encore et encore au point de le décoiffer. Luka me décolla de la porte mais me plaqua contre son torse, mettant ses mains dans mon dos pour que nos corps ne laissent aucun espace de libre entre eux. 

Doucement, sans s'en rendre compte, on se mit à reculer jusqu'à finir assis sur un des bancs, moi sur les cuisses de Luka. On ne s'en formalisa cependant pas et on continua notre séance de baisers, tantôt enflammés tantôt doux et tendres, sachant parfaitement que ce serait les seuls avant plusieurs heures.

Je me sentais coupable que Luka soit obligé de garder notre relation secrète, au moins au début, mais maintenant que nous avions un plan d'action et que le Papillon n'était plus, cela allait changer. Enfin, une fois qu'il saura le principal sur Tenrô. Je ne voulais pas que notre relation soit officielle si elle était basée sur des secrets. Il y a des choses que je ne pouvais pas lui dire, mais je voulais qu'il sache autant de choses que possible, car la confiance était la base de toute relation. Cependant, ce n'était définitivement pas le moment de s'en préoccuper et les baisers du guitariste dissolurent ma culpabilité dans un océan d'amour.

Après une bonne quinzaine de minutes à s'embrasser, on se détacha légèrement pour pouvoir reprendre notre respiration. Cependant, on ne s'éloigna pas et j'enfouis ma tête dans son torse et lui dans ma nuque. Je ris légèrement en sentant son souffle court sur la peau sensible de mon cou.

"Je t'aime Bichette... susurra Luka contre ma peau.

- Je t'aime encore plus Serpenteau...", soufflai-je en traçant du bout des doigts les muscles de son torse, que je sentais malgré son tee-shirt.

Je le sentis frissonner, ce qui me fit sourire, jusqu'à ce que je sente des lèvres entrer en contact avec mon cou.

"Aww...", gémis-je soudainement, bien malgré moi.

Visiblement fier de la réaction que j'avais eu, Luka déposa d'autres baisers, plus ou moins appuyés, dans ma nuque et en retira d'autres gémissements.

"Chut... on va t'entendre Bichette...", murmura Luka, sans cesser ses attentions pour autant.

Je me mordis la lèvre et fermai les yeux pour étouffer mes gémissements alors que mon guitariste testait ce qui me faisait le plus d'effet : tantôt il déposait des baisers, tantôt il faisait rouler sa langue sur ma peau ou me la mordillait. Je le sentis même me faire des suçons dans la nuque, là où mes cheveux pourraient les cacher. Dans un état second, je ne remarquai même pas que Luka avait fini par s'arrêter.