Chapitre 15-Mes bonbons préférés YSé

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Et voilà, c'est partie pour l'atelier « sport et cohésion » spécial Dating. Il a lieu dans une salle de sport spécialement privatisée pour l'évènement. Cette dernière est située dans l'une des artères de la rue Ste Catherine, c'est-à-dire à cinq minutes de chez Erika et moi. Mon amie est plus guillerette que jamais. Sexy en diable dans sa combinaison de sport noir ultra moulante qui n'a rien à envier à celle d'Olivia Newton John dans Grease, mon amie ne cesse les bavardages et les cris hystériques. Tous concernent un certain Graham dont j'ai les oreilles rabattues depuis des jours.

— J'ai peur ! piaille Erika en sautillant. J'ai peur de ne pas lui plaire !

— Franchement, si c'est le cas, ou bien le mec est gay, ou il est aveugle. Tu as vu à quel point tu es sexy ?

— Oui ma belle. Merci mais excuse-moi, on ne peut pas dire la même chose de toi. Pourquoi tu n'as pas mis le combishort bleu turquoise que je t'avais prêté ? Tu aurais été super jolie avec et ton Adam en serait resté comme deux ronds de flan ! Pourquoi tu ne profites pas de ce que la nature t'a donné bon sang ?

Je baisse les yeux sur mon tee-shirt XXL ayant pour seule fantaisie l'imprimé Schtroumpfette en son centre. J'aurais bien voulu faire un effort mais l'ampleur de mon fessier m'a poussée à y renoncer. Cette fois, je ne veux pas subir les désagréments d'une tenue que je ne mets jamais. Alors oui, ce tee-shirt informe sur mon legging noir ne sont pas des plus séduisants mais au moins, cette fois je suis à l'aise.

— Tu sais, la nature ne m'a rien donné de bien exceptionnel, murmuré-je.

— Quoi ? Tu rigoles ! Primo, tu as un cul d'enfer, secundo, tu possèdes une poitrine pour laquelle n'importe quel mec se damnerait et tercio, tu as les plus beaux yeux verts de la Terre. Et je pourrais t'en faire une liste longue comme le bras, si je voulais. Mais s'il n'y avait que ton physique. Tu as surtout une sacrée personnalité et un cœur gros énormissime comme peu de personnes en possèdent.

Je ne relève pas ses flatteries. Je n'y crois pas un instant de toute façon. Nous arrivons en face de la salle de sport. Un petit groupe fait déjà le pied de grue devant ses portes ce qui pousse Erika à tendre le cou pour tenter d'apercevoir son beau footballeur.

— Le voilà ! s'écrie-t-elle. Alors, on est bien d'accord, ma poulette. Tu viens, tu te présentes et ensuite, tu me laisses faire !

— On se demande bien pourquoi tu m'as demandé de venir, la taquiné-je.

— Mais non. Tu sais bien que je ne peux rien faire sans ton accord donc je voulais te le présenter. Peut-être que le fait de le voir te permettra d'avoir enfin confiance en notre début d'histoire. Tu sais bien que tu es ma meilleure amie.

Elle m'enlace et claque un gros baiser sur ma joue comme elle le fait toujours. C'est en me tirant par la main qu'elle se dirige vers le fameux Graham que je reconnais sans difficulté grâce aux nombreuses photos qu'Erika m'a déjà montré de lui.

C'est un mec assez grand, athlétique, l'œil brun et malin. Il nous adresse un sourire éclatant en se passant la main dans les cheveux châtain décolorés, ramenant sa coupe mi-longue au tombé étudié, bien en place.

— Coucou Graham ! Tu es ponctuel ! minaude Erika en se plaçant sur la pointe des pieds pour lui faire la bise.

— Pour toi toujours et franchement, tu es encore plus sublime en vrai qu'en photo !

Nouveau gloussement de mon amie qui, l'air faussement gênée par le compliment, cache son immense sourire derrière sa main aux ongles rouge vif. Graham pousse le ridicule à la prendre par la main pour la faire pivoter sur elle-même, chose que mon amie fait en se dandinant d'aise.

J'ai juste cliqué Où les histoires vivent. Découvrez maintenant