Amour inattendu

3

...Elle se leva, fit glisser sa veste de ses épaules et la posa sur le dossier du fauteuil

- C'est ça le problème ? Dit elle en montrant son caraco noir.
Les yeux de Kids étaient incroyablement sombre.
- Vous jouez avec le feu, princesse.
- C'est vous qui avez commencé. Alors, je répète c'est mon haut qui vous dérange ?
Il se passa une main dans les cheveux.
- En effet, il constitue une distraction.
- Quel genre de distraction ?
Lui aussi en était une, pensa Olivia, troublée. Une légère barbe ombrait ses joues et elle avait désespérément envie de le caresser là, de sentir ce contact rugueux sur sa peau.
- Ce vêtement est fait pour pour attirer le regard, répondit-il d'une voix tendue. Pour qu'un homme se demande si vous portez quelque chose dessous.

Cette fois, elle décela un défi sans équivoque dans son regard. Un défi bouillant, qui disait combien il la désirait.
C'était réciproque, mais elle saurait garder la tête froide. Alors, pourquoi ne pas le provoquer un peu plus ?

- Il n'y a qu'une seule façon de s'en assurer, déclara-t-elle, le cœur battant.
- Montrez-moi...
Olivia resta imperturbable. Elle savait jouer à ce jeu-là et s'arrêterait net quand elle le voudrait. Lentement, elle abaissa une bretelle. Puis l'autre. Jonas Kids allait-il s'avancer maintenant ?
Il attendait. Elle devinait la tension qui le submergeait par vagues. Il était sur le point de perdre tout contrôle, c'était évident.
- Montrez-moi, répéta-t-il d'une voix urgente et diaboliquement sexy.

C'était à ce stade qu'elle devait inversé les rôles, lui faire signe d'approcher et le laisser découvrir par lui même. Sauf que son corps ne semblait pas tenir compte de ces directives.

Le bureau lui parut soudain minuscule et étouffant. Elle désirait cet homme. Et brusquement, rien n'eut plus d'importance à ses yeux.
Elle abaissa elle-même le caraco. Lentement. Des picotements parcouraient sa peau a mesure qu'elle se découvrait. Elle voulait désespérément qu'il la touche. Sentir ses mains, sa bouche sur elle...

Elle avait glisser le vêtement jusqu'à sa taille, révélant son soutien-gorge en dentelle noire sans bretelles.

- Maintenant vous savez, dit-elle avec un air de défi.
- Oui..., murmura-t-il. Mais nous avons toujours un problème.
Olivia en avait conscience. Ses seins étaient incroyablement lourd. S'il ne la touchait pas maintenant, tout son corps allait imploser.
- Jonas je vous en prie...
En une fraction de seconde, il contourna le bureau et captura sa bouche.

Ce fut moins un baiser qu'une offensive brutale, presque une déclaration de guerre. De toute évidence, il ne reculerait devant rien. Mais cela convenait parfaitement a Olivia.

Ses doigts impatients dégrafèrent son soutien-gorge et un gémissement de plaisir monta de sa gorge quand il cueillit ses seins dans ses paumes. Il avait des mains fortes, douces, irrésistibles... Des pouces, il se mit à taquiner les pointes de ses seins, qui se durcirent, comme électrisées. Haletante, Olivia se pressa contre lui. Comprenant son silencieux appel, elle se mit à tracer un sillon de baiser brûlant le long de sa gorge.
Elle allait devenir folle s'il n'allait pas plus vite. Pressante, elle enfouit les doigts dans ses cheveux pour amener sa tête vers sa poitrine. Quand la bouche de Jonas happa enfin son mamelon durci, elle frissonna violemment.

- Jonas, OUI !!!

   Les mots lui avaient échappé dans un cri aigu, tandis qu'il aspirait sa chair. Dans le même temps, il souleva sa jupe. Olivia se décala légèrement pour qu'il parvienne plus vite là où elle le voulait maintenant, à tout prix.
Il se mit à caresser l'intérieur de sa cuisse, puis, d'une main, il couvrit sa partie génitale. Elle ne put retenir un soupir de volupté. Il n'y avait plus entre eux que la fine barrière de son string, mais cela lui semblait encore trop, beaucoup trop. Le souffle court, elle se mit à onduler contre sa paume.
Comme s'il lisait en elle, Kids écarta la dentelle et caressa son entrejambe...
Sans attendre, il glissa un doigt en elle, tout en massant du pouce son clitoris. Olivia faillit crier de joie et de soulagement.
Il l'embrassa de nouveau et elle répondit à son baiser, mêlant sa langue à la sienne tout en s'arquant contre sa main aux arabesques diaboliques. Brusquement, elle sentit son corps s'embraser et un orgasme fulgurant l'électrisa, plus intense que ce qu'elle avait connu jusque-là. Ce déferlement de plaisir la laissa pantelante, épuisée. Étonné aussi.