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   - Non, laissez. Je ferai ça plus tard. Allez vous asseoir dans le salon.

   La pièce était encore plus décorée que Kids ne l'avait imaginé, avec des coussins partout et Des bibelots, un mélange de kitsch et de chic qu'il avait du mal à supporter. Et les tableaux accrochés au mur étaient atroces : des peintures abstraites tape-à-l'œil dont il était impossible de deviner ce qu'elles étaient censées représenter. Pas du tout son style.
   Il repéra des photos sur une commode. Comme elle avait regardé les siennes, Olivia pourrait difficilement lui reprocher d'en avoir fait autant. Il les étudia une à une. Certaine, assez récentes, la montraient avec des gens de son âge, qui devaient sûrement être ses amis. Il y en avait une d'elle et de ses grand-parents, probablement prise lors d'une fête de famille. Mais la photo qui l'intriguait le plus était celle où un jeune couple tenait un bébé dans ses bras.

   - Vos parents ? Demanda-t-il quand elle entra dans la pièce.
Elle acquiesça et posa le plateau sur la table basse.
- J'aurais aimé mieux les connaître. Tout ce que je sais d'eux, je le tien de mes grand-parents. D'après eux, c'étaient des gens adorables, généreux, avec lesquels on se sentait bien.
- Que s'est-il passé ? S'enquit Kids avec douceur.
- Un accident de voiture. Mes grand-parents me gardaient pour le week-end, car mes parents allaient fêter leurs septième anniversaire de mariage à Rome. Une escapade en amoureux.
Elle inspira avec difficulté.
- Ils... ils ne sont jamais revenus.

Il voyait qu'elle s'efforçait de retenir ses larmes, mais l'une d'elle roula le long de sa joue. Il leva une main et l'effaça du pouce.

- Lia, ne pleure pas.
- Vous m'appelez encore par mon diminutif, fit-elle remarquer d'une voix tremblante.
Il repoussa les mèches qui lui tombaient sur le front.
- N'allez pas vous faire des idées, princesse. Nous n'aurons pas d'aventure ensemble. Je ne suis pas celui qu'il vous faut.
- Comment le savez-vous ?
- Je le sais, c'est tout.

Kids ne voulait pas entrer dans les détails. Elle qu'il lui réserve plus de temps qu'il n'était prêt à lui accorder, elle le presserait sans arrêt et, s'il perdait son self-control, cela finirait par un désastre.
Elle soupira.

- Et maintenant, vous allez reprendre votre air buté et hermétique
- Tout le monde n'est pas capable de mettre son âme à nu devant autrui.
- Surtout les hommes, je sais.
- Je suis désolé, mais je ne suis pas celui dont vous avez besoin. Il y a une chose que je peux faire quand même, dit Kids en lui effleurant l'épaule de ses lèvres.
- M'embrasser pour me consoler ?
- Exactement.

Kids savait que c'était une mauvaise idée. Il devait s'arrêter immédiatement. Mais son cops n'obéissait pas à sa raison.

La bouche de Kids était chaude, douce et apaisante comme un baume sur son cœur qui effaçait sa déception. Olivia lui prit la main et l'entraîna dans sa chambre. Elle le débarrassa de son pull en cachemire et admira son torse.

- Tu es splendide, dit-elle en caressant ses pectoraux.
Une toison sombre couvrait son torse satiné, et la légère friction contre des paumes la grisa.
- Toi aussi.

Kids lui enleva son haut en bretelles et, du doigt, suivit le bord en dentelle de son soutien-gorge. La mais d'Olivia tremblait en s'acharnant sur la fermeture éclair du jeans. Kids ravala son souffle quand elle abaissa le pantalon sur ses cuisses musclées.
A son tour, il acheva de la dénuder ; puis il la souleva dans ses bras pour la porter jusqu'au lit, repoussa la contrepointe et l'étendit contre les oreillers blancs avant de s'allonger auprès d'elle.

- tu as vraiment des goûts de princesse, déclara-t-il en souriant. Je savais que ton lit serait comme ça. En fait, non, je pensait qu'il y aurait des piles de coussins et un baldaquin.
- Et des rubans de soie pour m'attacher ? Dit-elle avec un rire sensuel en lui prenant le poignet.
Kids s'humecta les lèvres et la fixa d'un regard brûlant d'excitation.
- J'adore ton esprit, fit-il d'une voix rauque.
Olivia se mit à rire de nouveau.
- Si je travaillais encore dans le marché de l'art, je commanderais absolument un tablier de toi.
- Quel genre de tableau ?
- Un nu. D'ailleurs, je me disais que le décor de mes boutiques avait besoin d'un coup de jeune, le taquina-t-elle.
- Tu ne comptes pas mettre des nus de moi, j'espère ?
- Pourquoi pas ? Ça attirerait la clientèle féminine.
Kids leva les yeux au ciel.
- Si cette idée figure dans ton projet, je la raye d'office.

Amour inattendu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant