En allant trouver le milliardaire Jonas Kids, Olivia n'avait qu'une idée en tête: le dissuader de racheter l'entreprise que lui a léguée son grand-père. Seulement, à peine franchit-elle la porte de son immense bureau surplombant la baie d'Abidjan qu...
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A 19 heure 30 précise, le samedi, elle frappa à la porte de Kids.
- Du café ? Proposa-t-il dès qu'elle fut entrée.
Elle avait besoin de quelque chose de plus fort. Son propre poids en chocolat par exemple, et de préférence en intraveineuse ! Mais elle se contenterait de café.
- Oui, merci. - Alors, où en es-tu dans l'analyse ? Demanda-t-il. - J'y arrive petit à petit. En fait, elle avait du mal à se concentrer. Les révélations d'Emile Kouassi sur la santé de son grand-père l'avaient alarmée et, même si sa grand-mère l'avait rassurée, elle ne pouvait s'ôter ce souci de la tête. Kids pourrait-il lui en dire plus ? - tu savais que mon grand-père avait souffert de problème cardiaque il y a cinq ans ? s'enquit-elle de but en blanc. Il parut surpris. - Non, je l'ignorais. - Je saurait rentrée à Abidjan si je l'avais su. - C'est évident, dit-il, la mine grave. - Mes grand-parents n'ont même pas daigné me le dire. - Ils avaient probablement leurs raisons, répondit-il avec diplomatie. - Ils ne voulaient pas bouleverser ma vie. Tu avais raison, déclara-t-elle en le regardant avec franchise. Je ne suis qu'une horrible garce, gâtée et égoïste ! - Tu es gâtée, c'est vrai, affirma doucement Kids. Mais pas égoïste. Et tu n'es certainement pas une garce non plus. Et tu oublies de citer les points positifs. - lesquels ? - On cherche les compliments, princesse ? Olivia soupira. - J'avoue que la semaine a été pénible. Je ne suis pas très contente de moi et ça me ferais du bien de recevoir un peu d'encouragement. Kids s'assit sur le bord du bureau. - je comprends. Voici tes points positifs : tu as eu assez d'humilité pour reconnaître que tu n'étais pas capable de diriger ton affaire toute seule. Tu ne rechignes pas devant les tâches déplaisantes. Tu comprends vite et tu commences à considérer ceux qui travaillent pour toi. Tu as un vrai potentiel pour faire carrière dans les affaires, conclut-il.
Un sourire suggestif incurva alors les lèvres de Kids. - Et tu portes des chaussures très, très sexy. Elle lui renvoya un regard noir. - Ce qui annule tout ce que tu viens de dire. On en revient toujours à mon apparence, à ma façon de m'habiller. Je déteste ça. Il lui caressa la joue. - Ne sois pas trop dure envers toi-même, Lia. C'est mon rôle. Elle esquissa un sourire désabusé. - Désolé tu voulais me remonter le moral. C'est moi qui suis odieuse. - Tu n'es pas dans ton assiette, ce soir. - Non, c'est regrettable. Le samedi est le meilleur jour de la semaine.
Parce que c'était le jour où elle le voyait ? Se demanda Kids. Elle ne l'avait pas dit expressément, mais c'était écrit sur son visage. Par conséquent, il devait être honnête avec elle : entre eux, ça n'irait pas plus loin. Pas avec le passé qui était le sien.