Bonus. ☎

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- On regarde quoi maintenant ? je demande, tandis qu'Enaël fait défiler plusieurs films.

- J'en sais rien, marmonne-t-il.

Il finit par éteindre la télé, n'ayant rien trouvé à regarder.

- Tant pis, je souffle, on va devoir se lever.

- Ah non ! s'exclame-t-il. On a dit qu'on allait passer la journée au lit, alors on passe la journée au lit.

Je fais la moue, et croise les bras sous ma tête. Têtu comme il est, il ne changera pas d'avis. Je le connais, pourtant. Je devrais savoir qu'avec lui, un "pourquoi pas" se transforme vite en "tu me l'as promis".

- Et du coup, qu'est-ce qu'on va faire ?

- On va trouver, me répond-il en souriant, avant de s'allonger à côté de moi, en appui sur son avant bras.

Il me regarde fixement, sans se détacher de son sourire.

- T'es tellement beau, finit-il par me dire.

- Tu parles.

- C'est la vérité. On est un couple de mecs canons.

- Déjà, on est une famille, plus un couple.

- C'est vrai, admet-il.

- Et ensuite, non, on n'est pas un couple de "mecs canons", comme tu dis. On est un couple de moche.

- Quoi ?! s'écrie-t-il. Mais on n'est pas moche !

- Si, et surtout toi, je pouffe.

- Tu ne disais pas ça avant, marmonne-t-il en se couchant sur le dos, dans la même position que moi.

- Ça, c'était avant que tu te laisses pousser la barbe. Par pitié, rase moi cette chose !

On se met à rire, avant de s'arrêter en entendant mon téléphone sonner. C'est la sonnerie spéciale qu'on a attribué à Ambre.

Je regarde mon mari avec de grands yeux, avant de sauter du lit pour attraper mon portable.

- Allô ?!

- J'ai perdu les eaux... nous dit-elle. Marc m'amène à l'hôpital.

- On arrive.

Ma sœur raccroche, et je me tourne vers mon petit ami, qui a lui aussi bondit hors du lit pour s'habiller.

- Ça y est ? me demande-t-il, avec des étoiles dans les yeux.

- Oui, elle a perdu les eaux.

Il saute sur place en criant de joie, avant de descendre en courant pour démarrer la voiture. Je me dépêche de me changer aussi, puis je le rejoins. Ça y est, on va être papa !

Ambre a accepté d'être notre mère porteuse, pour que le bébé ait de notre sang à tous les deux. Elle était censé accouché dans deux semaines, mais apparemment, notre fille était pressé de sortir. Son mari, Marc, n'était pas trop d'accord avec ça au début, mais il n'a pas vraiment eu le choix.

- Dépêche toi ! râle Enaël.

- Je suis là ! je lui réponds, en roulant des yeux.

J'ai à peine le temps de claquer la portière, qu'il démarre et sort de notre allée.

- Enaël, ralentit, je lui dis.

- Mais c'est une urgence, là !

J'aimerais bien que notre enfant connaisse ses parents hors d'un cimetière, je raille.

- Ok, ok, cède-t-il en ralentissant un tout petit peu.

- Merci.

- L'hôpital est à à peine une heure d'ici, ça devrait aller. C'est long un accouchement, non ?

- Ça dépend des gens, je lui réponds. T'as hâte ?

- Et comment !

Je souris, avant de me mordre la lèvre inférieure. Moi aussi, j'ai hâte d'arriver. J'ai quand même du mal à croire qu'on va devenir parents.

- Du coup, on est bien d'accord sur le prénom ?

- Bah oui.

- Enaël Junior, donc.

- Ou-... Hein ? Non !

Il rigole, avant d'accélérer. Je secoue la tête, mais le laisse faire. Croisons les doigts pour qu'on n'ait pas d'accident.

Et si on s'aimait [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant