Et si on s'aimait [BXB]

15. 📦

- Ronald a un amoureux ! s'écrie Lya, ma petite sœur. Il a un amoureux !

- Mais non, arrête ! je râle. Kenzo, je te déteste. Tu m'énerves.

- Mais je lui ai rien dis ! s'offusque mon frère.

- Bah si, le trahis Lya, tu m'as dis qu'ils arrêtaient pas de se faire des bisous avec Enaël. Même qu'ils font des trucs bizarres dans les toilettes.

Je lance un regard noir à mon frère, qui se met à rire. Pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe ? On est sept frères et sœurs, ils auraient pu décider d'embêter quelqu'un d'autre...

- Vous êtes chiants, je leur dis. Bon, moi, je vais travailler.

Je monte dans ma chambre pour récupérer ma tenue de travail, et je me dépêche de redescendre. Je leur fais un bisou à tous, avant de me mettre en route pour l'épicerie.

Je suis content, parce que pour une fois dans ma vie, tout se passe bien. Même si mes frères et sœurs continuent de me chambrer, tout va bien. Et puis, j'ai enfin un ami. D'ailleurs, je ne sais même plus si on est ami... On continue de se faire des câlins, et parfois même de s'embrasser. Mais j'aime bien. Plus que bien même.

- Ronald ! s'écrie Paul en me voyant. Tu tombes à pic. J'ai reçu pas mal de nouvelles cargaisons, tout est dans l'arrière-boutique. Je te laisse tout ranger ?

- Pas de problème, je lui réponds en souriant. Je vais juste me changer.

Je fonce à l'arrière, et je me dépêche de mettre mes habits de travail. J'enfile un bandana, puis je commence à ranger. Il faut déballer chaque carton, et tout mettre en ordre. Sans oublier de tout noter sur l'inventaire... C'est assez relou, mais bon. Il y a pire, comme on dit.

J'entends la porte s'entrouvrir, et deux bras s'enroulent autour de mon cou, ce qui me fait sursauter.

- Paul, mais qu'est-ce que tu... je m'arrête en me retournant, et en voyant mon brun. Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis venu te faire un petit coucou, m'explique t-il. J'adore te voir habillé comme ça, ça te va trop bien... Et le bandana...

Il se mord la lèvre inférieure, avant de passer sa langue dessus.

- Rony, je bande, me dit-il, sans pression.

- Et ?

Il m'attire contre lui, et se met à déposer de petits baisers sur mes lèvres. Une de ses mains passe sous mon tshirt, et vient pincer un de mes tétons.

- Aïe ! je m'exclame. Qu'est-ce que tu fais ?

- Ce que je fais ? répète t-il. Je te fais du bien.

Il ne me laisse pas le temps de répondre, et se remet à m'embrasser. Il me serre fort contre lui, et je sens son érection appuyé sur la mienne. Il me pousse jusqu'au fond de l'arrière-boutique, et me plaque contre le mur.

Il retire nos tshirts, et donne des coups de bassins, ce qui frotte nos érections l'une contre l'autre.

- Enaël, je finis par articuler, je suis au travail, arrête...

- T'en as pas envie ? me demande t-il. Sincèrement.

- Bah... Si, un peu, mais...

- Alors voilà, me coupe t-il. Si jamais tu ne veux vraiment pas, je m'arrête. Mais laisse moi faire. Le vieux ne rentrera pas.

- Comment tu peux en être sûr ? S'il arrive, il va me tuer... Il risque même de me renvoyer...