Chapitre 9

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Audrey Nott


- Comment ça pr...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que Draco se jette sur mes lèvres et m'embrasse passionnément. Sa main qui, jusqu'à présent était posée sur ma joue descend le long de mon corps. Son grognement mécontent quand il est passé au-dessus de l'agrafe de mon soutien-gorge, raisonne dans mon corps. À bout de souffle, il se sépare de moi, un sourire narquois dessiné sur ses lèvres.

- Tu te souviens de la fois où tu m'as soumis à toi ?

Comment l'oublier ?

- Bien sûr que je m'en souviens !

- Eh bien, je vais me venger, dit-il en se mettant au-dessus de moi.

Je n'ai plus aucun espace, plus de possibilité de bouger. Je suis totalement soumise à lui, et ça il l'a bien remarqué.

- Alors ? Qui est soumis à l'autre ?

- Toi.

Il sourit avant de plonger dans mon cou pour le tamponner de baisé. Ils descendent petit à petit jusqu'à ma poitrine, avant de remonter près de mon oreille.

Sa main remonte le long de ma cuisse tout en la caressant mais il s'arrête au bas de ma jupe avant de me chuchoter d'une voix rauque «je peux ?»

J'acquiesce d'un simple mouvement de tête. Draco sourit avant de faire passer sa main sous ma jupe. Il la remonte jusqu'à atterrir sur le tissu de ma culotte.  Avec énormément de patience, il cherche mon point faible. Je ne l'avouerai jamais, mais il s'y prend si bien, comme s'il était né pour faire ça. J'ai beau dire le contraire, j'ai beaucoup de chance.

Une fois trouvé, Draco s'amuse avec, laissant de léger gémissement s'échapper d'entre mes lèvres, ce qui l'amuse énormément. Mais ma plus grosse erreur fut de murmurer son prénom.

Après avoir gémi son prénom, il me regarde en souriant tout en s'arrêtant. Je sais ce qu'il fait, il s'amuse à faire la même chose que moi. Alors qu'il s'était relevé, je fais de même et le serre contre moi. Il était dos à moi, mais je suis sûr qu'il sourit.

- Tu en redemande ?

- Draco ne joue pas à ça..

- Je ne sais pas, tu m'as bien laissé comme un con hier.

Je me sépare de lui et me plaque contre la porte pour l'empêcher de sortir.

- Tu penses vraiment que ça m'empêchera de sortir ? Dit-il en rigolant.

Il s'approche de moi, pose ses mains sur mes hanches et me porte jusqu'au lit. Alors que j'imaginais qu'il viendrait m'embrasser, il se tourne prêt à s'en aller. Je me mets debout sur le lit et lui saute dessus. Il réussit à me rattraper, mais de justesse.

- Tu as autant envie de moi ?

- Non, je veux juste que tu restes avec moi, dis-je en lui faisant les yeux doux.

- Non, dit-il sèchement.

Il lui arrive quoi encore ? Pourquoi il réagit comme ça ?

- Mais je veux juste que tu dormes avec moi.

- Non, ne te fais pas d'illusion, on est juste amis ! Dit-il en partant.

Pardon ? Juste ami ? Après ce qu'il a fait, il ose dire que nous sommes seulement des amis ?

- Juste ami !

Il se retourne et regarde ma tenue avec beaucoup d'attention.

- Retourne dans ta chambre ! Si un mec te voit com...

- C'est censé rien te faire ! C'est toi-même qui l'as dit, je suis ton ami !

- Oui tu es mon ami.

Et le pire, c'est qu'il le confirme !

- Bien, donc si je couche avec un homme tu n'y vois aucun inconvénient ?

Je le vois contracter, sa mâchoire avant de s'approcher de moi. Il me plaque contre lui et me regarde dans les yeux.

- Arrête tes conneries Audrey, arrête de vouloir me rendre fou ! Je te le dis et te le répète, tu es à moi, tu m'appartiens ! Si j'apprends qu'un homme à oser te toucher je te jure que je le tue.

Il est conscient qu'il se contredit et que ça devient incompréhensible.

- C'est de ta faute, c'est toi qui l'as dit, on est juste amis !

- Arrête de me rendre dingue putain !

Il m'attrape par les hanches et m'amène dans ma chambre.

- Que je n'apprenne pas, que tu as passé la nuit avec un mec, dit-il en fermant la porte.

Nous sommes juste amis, mais c'est le dernier rapprochement qu'on aura ! S'il veut tirer son coup, il peut bien aller se faire foutre. Il veut qu'on soit ami ? Pas de soucis, on va être ami, pour la vie même.

Agacé face à son comportement d'enfant de cinq ans, je me laisse tomber sur mon lit. Si je suis bien ça logique je suis censé, être sa petite femme, l'attendre bien sagement pendant que monsieur travaille ? Lui servir son petit dîner ? Assouvir ses petits désirs et la fermer si monsieur va voir à droite à gauche ? C'est très mal me connaître, j'ai voulu apprendre à le connaître, lui donner une chance. Mais tout ce qu'il a fait c'est me rejeter, comme une putain de merde. Il m'énerve.

Je me suis endormie sans même me changer, je suis vraiment lassé de sa conduite.

***

J'ouvre les yeux quand j'entends une personne toquer à la porte. Il fait trop noir pour que je puisse voir l'heure sur ma montre, mais j'en déduis qu'il est assez tard. Alors qui pouvait bien venir toquer à ma porte à une heure aussi tardive ?

Étant assez peureuse, je ne bouge pas d'un poil, partant du principe que la personne finira par s'en aller. Tandis que je referme les yeux, prête à me rendormir, on toque une nouvelle fois. Sauf que cette fois-ci, la mystérieuse personne chuchote à travers la porte. Il ne me faut pas plus de deux secondes pour reconnaître sa voix.

- Audrey, commence Draco, je sais que tu ne veux pas me parler mais ouvre-moi s'il te plaît, j'ai besoin de te parler et de voir ton doux visage.

Je ne compte pas lui répondre et encore moins lui ouvrir la porte, je n'ai aucune envie de le voir. Qu'il entretienne une conversation avec ma porte.

- Je n'arrive pas à trouver le sommeil, et tout ça, c'est de ta faute...

De ma faute ? Et puis quoi encore !

- Tu n'arrêtes pas de hanter mes pensées, tu y es en permanence depuis hier. J'ai été con tout à l'heure, mais je ne supporte pas qu'un autre puisse te toucher. Ton idiot de frère pense que je suis en train de tomber amoureux, au début je le niais, un Malfoy, amoureux ? On aurait tout vu. Puis j'ai commencé à me poser des questions, comme, pourquoi je suis obligé de te savoir près de moi en permanence ? Ou, pourquoi je suis jaloux en te voyant dans les bras d'un autre ? Puis j'ai fini par comprendre que ton frère avait peut-être raison en fin de compte.

- Je crois que tu dors, je viens de déclaré mes sentiments à une porte, je crois qu'on ne peut pas faire plus idiot que moi...

Il avait prononcé cette dernière phrase en riant nerveusement. J'aurais peut-être dû ouvrir cette porte et le prendre dans mes bras, il vient de m'avouer ses sentiments et je viens de faire l'aveugle. Il a fait preuve d'un courage immense, surtout après ce qu'il m'a fait tout à l'heure. Je suis vraiment un monstre, toutes les filles lui auraient ouvert la porte, mais moi je ne l'ai pas fait, j'étais comme paralysée.

Mais ce n'est peut-être pas plus mal en fin de compte. Car à présent, je ne souhaite qu'une chose, qu'il me désire, qu'il me désire au point où toutes les autres ne valent plus rien à ses yeux. Que je sois la seule qui ait de l'importance à ses yeux. Je ne sais pas d'où naît cette envie soudaine, mais elle est bien présente.

Je finis par me rendormir, ses mots gravés dans ma mémoire, comme s'il me les avait gravés au fer rouge.

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