Chapitre 39

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Draco Malfoy


J'ai hâte de retourner à l'hôtel, je n'aime pas laisser Audrey seule trop longtemps. Surtout depuis que Voldemort a accentué ses recherches. J'ai tellement peur de les perdre, elle et le bébé, à présent ils sont ma vie, je ne peux pas me permettre d'être séparé d'eux. J'entre dans l'hôtel des sacs de courses à la main, avant je n'aurais jamais fait les courses, même pas pour moi-même. Mais ce changement est dû à Audrey, c'est elle qui m'a changé, elle m'a fait devenir un bon mari et un futur bon père pour nos enfants.

Je ne lui dirai peut-être jamais, mais j'ai tellement hâte que ce petit moi sorte de là, pour que je puisse enfin le câliner et l'aimer autant que j'aime sa mère. Je m'en veux tellement d'avoir mal réagi le jour où elle m'a annoncé qu'elle portait mon enfant, car maintenant, je nous imagine un avenir. Un avenir où nous vivrons heureux avec nos enfants. Mais si je veux que ce rêve se réalise, il faut en venir à bout de Voldemort et de ses ténèbres. Même si je rêve de le faire, ce n'est pas à moi de le tuer. J'aurais tellement voulu le faire pour devenir un héros aux yeux de ma femme, mais seulement à ses yeux, les autres ne valent rien. Si elle m'entendait penser, elle serait sûrement en train de me dire, je suis mon propre héros Dray.

Je me dirige vers les escaliers pour aller retrouver ma femme, mais une dame assez agée à l'accueil décide de retarder mes retrouvailles.

- Excusez-moi de vous déranger monsieur Malfoy mais votre frère est arrivé, il vous attend dans votre chambre.

- Qu-quoi... Attendez, à quoi ressemblait-il...?

- Je dirais que c'est un homme assez grand et si poilu que je me suis dit que c'était un loup, ricane-t-elle.

J'écarquille les yeux avant de lâcher mes sacs. Je cours à toute vitesse en direction de ma chambre, j'ai si peur qu'elle ne soit plus là que je ne prête pas attention aux gens que je bouscule. J'ai été con putain ! J'aurais dû m'en douter qu'il enverrait Fenrir la chercher, il a dû flairer sa trace et il l'a trouvée ! Mon cœur bat à mille à l'heure quand j'aperçois la porte de notre chambre grande ouverte. J'entre en trombe avant de fouiller toutes les pièces dans les moindres recoins en espérant qu'elle ait pu se cacher.

Mais rien, elle n'est plus ici, elle s'est fait enlever car je n'ai pas été capable de la protéger comme il se doit ! Je n'étais même pas là pour la protéger !

Je n'arrive même plus à sentir son odeur de rose car l'odeur immonde de ce loup-garou a pris le dessous. J'ai tout perdu putain ! En seulement dix minutes !

Brisé, je perds le contrôle, je saccage tout en m'imaginant fracasser la tête de ces ordures qui m'ont pris ma femme.

Vidé de l'intérieur, je m'assois sur le lit, ce lit sur lequel elle était allongée, me demandant de rester avec elle il y a tout juste vingt minutes.

- J'aurais dû t'écouter putain, dis-je en posant ma main sur le matelas.

En sentant que quelque chose se trouve sous les draps, je fais voler la couverture avant de voir son alliance posée sur le matelas. Nous n'étions plus en embrouille, j'avais tout arrangé hier soir. Si elle est là c'est qu'elle voulait me faire comprendre qu'il s'était passé quelque chose et non qu'elle était partie.

Voir que cette bague est la seule chose qui me reste d'elle est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je laisse mon corps tomber en arrière, les larmes qui coulent à flots sur mon visage. J'attrape le haut qu'elle portait hier soir et le sens pour avoir son odeur près de moi. J'ai été con de la laisser seule même quelques minutes et c'est à cause de c'est que minutes que j'ai perdu ma femme et mon enfant.

- J'ai été un incapable, un pitoyable époux et j'en passe. Je ne suis qu'une merde incapable de protéger sa femme ! Mais je te promets que je remuerais ciel et terre pour vous retrouver. Pardonne-moi Audrey...

Audrey Malfoy

Je me réveille à cause d'une énorme migraine, c'est étrange mais j'entends comme des chuchotements. Quand j'ouvre les yeux, je vois flou, mais j'arrive à percevoir des silhouettes, quatre, enfin je pense.

- Tu es réveillé, me dit une voix masculine.

- Moins fort Léo, elle vient de se réveiller, dit une voix plus grave que la précédente.

- O-où est...

- Prends ton temps, tu as pris un sort qui t'a endormi.

Je me redresse avec énormément de mal, mes membres sont encore engourdis par mon sommeil. Ma vue est redevenue normale, me laissant voir deux hommes assez grands qui ont l'air d'avoir mon âge. Le plus petit des deux me tend un morceau de pain, que j'accepte. Je sais que je ne dois pas accepter la nourriture d'une personne inconnue mais je suis affamée.

- Qui êtes-vous ?

- Je m'appelle Julian Gryffondor, dit celui à la voix grave.

- Moi c'est Léo Poufsouffle,dit à son tour le plus petit des deux. Je suppose que tu es Serdaigle.

- Oui, je m'appelle Audrey, mais je ne porte pas le nom de Serdaigle.

Ils me sourient, compatissant.

- C'est pour ça qu'il a mis si longtemps avant de te trouver.

Il m'a eu. Cet enfoiré de première à reussi à m'enlever !

- Je suppose, mais ça fait combien de temps que vous êtes ici ? Demande-je.

- Eh bien, commence Julian. Moi ça va bientôt faire un an, Léo quelques mois et toi ça fait maintenant trois jours.

Je le regarde sans vraiment comprendre, comme ça je suis ici depuis trois jours ?

- J'ai dormi si longtemps ?

Les deux hommes hochent la tête avant de s'asseoir sur le lit le plus proche d'où je suis. Maintenant que mon champ de vision est élargi, je peux enfin inspecter la pièce dans laquelle je suis. Les trois lits sont dans le fond de la pièce, ils sont côte à côte cependant il y assez d'espace pour pouvoir circuler entre chaque lit. Au centre de la pièce, il y a une cheminée en pierre, juste devant se trouve une table avec trois chaises. Puis deux portes à l'autre bout de la pièce.

Je ne vais pas me plaindre, il y a pire pour être enfermé.

En passant ma main sur mon ventre, je pense à lui, à Draco. Comment va-t-il ? Je sais comment il est, je sais qu'il va se sentir coupable et ça, je ne veux pas que ça arrive. Il n'est pas responsable de mon enlèvement. Je suis en quelque sorte la dernière pièce du puzzle, Voldemort n'allait donc pas s'arrêter. Il me traquait et il aurait tué quiconque qui se serait mis en travers de son chemin. Je suis même heureuse que Draco n'était pas présent, je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé.

- Vous pensez qu'il va nous tuer maintenant qu'il nous a tous trouvés ?

- Non, lui-même ne peut pas nous tuer, il serait obligé de donner l'ordre à un de ses mangemort. Puis, s'il comptait nous exécuter, il n'aurait pas attendu de nous réunir pour le faire, il l'aurait fait bien avant. Je suppose qu'il a un plan en tête, mais qu'il a besoin de nous, dis-je.

- Pourquoi tu dis qu'il ne peut pas nous tuer.

- Nos ancêtres avaient passé une sorte de pacte pour les empêcher de s'entretuer, si l'un d'eux venait à tuer un des autres fondateurs, il perdrait immédiatement la vie, annonçais-je

Julian allait me répondre mais quelqu'un ouvrit la porte de la chambre.

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