just friends

Chapitre 34

Audrey Nott

Suite au petit déjeuner que nous avions pris, Draco attrape ma main et me guide en dehors du château. La neige tombe sur nos têtes découvertes, déposant de jolis flocons dans les cheveux blonds de mon compagnon. Celui-ci finit par me lâcher la main pour secouer ses cheveux ce qui me laisse l'opportunité de me baisser pour former une boule de neige. Avant qu'il ait fini, je me redresse comme si de rien n'était, cachant la boule de neige dans mon dos. Une fois qu'il eut fini de remettre ses cheveux en place, il se tourna vers moi voulant reprendre ma main.

- On y...

Celui-ci n'a pas eu le temps de terminer sa phrase qu'une boule de neige s'écrase sur son visage. D'un revers de main il retire la neige, affichant un visage rougi par le froid de la neige. Je lui offre un sourire avant de me mettre à marcher. N'entendant pas ses pas suivre les miens, je me retourne...

- Ça t'apprendra à me lancer de la neige !

Ce con vient de me balancer de la neige en pleine face. Le blond s'approche de moi, son petit sourire narquois ancré sur ses lèvres.

- On y va ? Dit-il en ébouriffant mes cheveux.

- Tu files un très mauvais coton jeune homme. Ajoute-je en remettant mes cheveux en place.

- Jeune homme ? C'est nouveau ça ?

- Effectivement, j'ai décidé de t'appeler comme ça à chaque fois que tu fais des bêtises, donc autant te dire que tu vas souvent l'entendre.

Draco roule les yeux avant d'attraper mon bras pour me conduire en ville.

Sur le chemin, Draco n'arrête pas de me bassiner avec ses Potter par si, Potter par là. Mais, à part ça il y a quelque chose d'étrange, je ne veux pas en parler à Draco pour qu'il ne me prenne pas pour une folle ou autre, mais je sens une présence. J'ai commencé à la sentir à la sortie de la forêt qui borde le sentier reliant Poudlard à Pré-au-Lard.

Voulant être sûr de ce que je ressens, je lâche volontairement mon sac pour voir s'il y a bien une personne qui nous espionne.

- Mais quelle maladroite, dit Draco en se baissant pour ramasser mon sac.

Je profite du fait que Draco se baisse pour tourner la tête sans que cela ait l'air suspect.

- Allez viens on est presque arrivé, ajoute-t-il en reprenant mon bras.

J'ai bel et bien raison, il y a bien quelqu'un derrière nous. En à peine une seconde je n'ai pas réussi à distinguer si c'était un homme ou une femme, de plus, la personne est vêtue de noir, de la tête aux pieds. Peut-être que je me fais des films, qu'elle compte juste se rendre à Pré-au-Lard. Mais, si mes soupçons sont justes et qu'elle nous veut du mal ?

Je ne sais plus quoi faire. Je ferme les yeux et respire un bon coup d'air frais.

- Tout va bien ? Demande Draco.

- Pourquoi est-ce que ça n'irait pas ?

- Tu as resserré ta prise sur mon bras, comme si tu avais peur ?

Je baisse la tête vers son bras, effectivement, mon bras est serré contre le sien, comme si je ne voulais pas qu'il s'envole. Mais je ne veux pas lui avouer que j'ai peur, je suis bien trop fière pour ça.

- Tout va bien, dis-je avec un sourire qui sonnait faux.

Je sais que Draco ne me croit pas, il arrive à savoir quand je mens ou non. Mais là, je ne peux rien lui dire, je me fais peut-être juste des idées. Mais quand nous sommes arrivés à Pré-au-Lard, j'ai décidé de traîner Draco dans plusieurs boutiques.

La personne qui s'était avérée être un homme, est entrée dans toutes les boutiques.

Mais pour être sûr à cent pour cent, je prends l'initiative d'emmener Draco dans une boutique de sous-vêtements féminin. Une part de moi ne voulait pas que l'homme entre, mais l'autre le voulait pour que je ne me pense pas folle. Alors que Draco me montrait des sous-vêtements qui selon lui m'iraient à merveille, je vois l'homme faire semblant de s'intéresser à ce qu'il semble être des collants. Ça ne fait plus aucun doute, cet homme nous suit, mais pourquoi fait-il ça ?

Je prends Draco dans mes bras et lui chuchote : et si on allait boire, j'ai un peu soif ? Le blond ne réfléchit même pas une seconde, il attrape ma main et me conduit aux trois balais.

Une fois nos commandes arrivées, je vois du coin de l'œil le noiraud, assis en face de nous sirotant ce qui semblait être une bièraubeurre. Il est à l'autre bout de la salle, mais je peux sentir son regard posé sur moi, j'ai l'affreuse impression qu'il est là pour moi, pour me faire du mal.

Je me ressaisis, tourne la tête vers mon mari prêt à lui avouer ce qu'il se passe, du moins, selon moi. Je me penche sur son épaule pour lui chuchoter à l'oreille.

- Fais comme si je te disais quelque chose qui te fasse plaisir.

Je vois à son sourire narquois, qu'il a très bien compris ce que j'attends de lui. Par ailleurs, j'ai très bien compris à quoi il a pensé.

- Quel bon acteur, mais en face de nous, il y a un homme, j'ai senti sa présence peu de temps après qu'on ait quitté Poudlard, depuis, il nous suit.

Étant assez proche de lui, je l'entends déglutir difficilement avant de se jeter sur mon cou. Où il y dépose quelques baisers avant de me chuchoter :

- Je t'expliquerais à Poudlard, pour l'instant on doit rentrer le plus vite possible. On va prendre l'escalier qui mène aux chambres pour qu'il ne nous suive pas, il va penser que je vais m'occuper de toi donc il attendra notre retour ici, mais nous on va transplaner.

Je prends un air excité afin de tromper l'homme à l'autre bout de la salle, si nous ne voulons pas qu'il nous suive, il faut se montrer cohérent. Draco pose délicatement sa main sur ma hanche m'approchant de son torse. Une fois collé à lui, il dépose un baiser sur mes lèvres, via ce baiser j'ai pu ressentir de la peur. Draco a peur, mais pourquoi ?

Après ce baiser, il fait glisser sa main jusqu'à la mienne et m'aide à me relever de la banquette. Celui-ci prend les devants en nous guidant vers les escaliers nous menant vers la libération de cette filature. Du coin de l'œil je vois l'homme se redresser en nous voyant s'éloigner, mais dès l'instant où il nous voit monter à l'étage, il se rassoit. Le plan à marché.

Arrivé à l'étage, Draco s'empresse de nous emmener sur le balcon qui se trouve au fond du couloir. Il me prend dans ses bras, me tenant fermement avant de transplaner.