just friends

Chapitre 15

Audrey Nott

Les heures, les jours et les semaines se sont écoulés à une vitesse hallucinante. La neige tombe toujours abondamment sur Poudlard, et je sors toujours sans ma cape, ce qui a le don de mettre Pansy en rogne.

Plus les jours passent, plus je vais mal. Je n'ose pas en parler à Pansy, nous nous sommes énormément rapprochés durant le mois. C'est vraiment une fille géniale, je l'adore.

Mais malgré qu'elle soit là, auprès de moi. je me sens seul. C'est eux qu'il me manque, Draco me manque plus que je ne l'aurais jamais imaginé. Le voir si proche de moi car je le provoque, son odeur, sa voix et ses bras me manquent. Je veux qu'il me serre contre lui et qu'il me dise qu'il m'aime.

Je sais que s'il n'est pas avec moi dans mes bras, c'est de ma faute, mais je regrette tellement. Théodore et Blaise eux aussi me manquent atrocement. Ecouter les débilités de Blaise et rire aux éclats avec mon jumeau. Tout ça me manque.

Je ne sais comment l'expliquer mais, c'est comme si je n'existe plus. Comme si j'étais morte, comme si je n'étais plus qu'un corps sans âme.

Pansy m'a dit que, Draco pense que j'ai couché avec un homme. Mais loin de là, c'est le seul que je désire, le seul que je veux. Combien de fois ai-je imaginé aller le retrouver et l'embrasser fougueusement. Mais je n'en ai jamais eu le courage.

Je l'entends pleurer, je l'entends devant ma porte tard la nuit. M'avouant ses sentiments, en me racontant ses journées sans moi. Je voulais ouvrir cette porte qui nous séparait et le prendre dans mes bras, lui dire à quel point je l'aime. Mais rien de ça n'est arrivé, je ne pouvais pas bouger de mon lit, c'était comme si j'étais enchaîné à lui.

La seule chose que je pouvais faire, c'était pleurer en silence. Je ne suis qu'un monstre.

Théodore va plus que mal, son teint pâle, ses yeux creusés par les cernes, ses yeux gonflés et rouges me montrent qu'il est au plus mal de sa forme.

Blaise, lui aussi va mal, il ne fait plus de blague merdique en cours. Comme si, il ne voyait plus une once d'humour dans ce monde.

Quant à moi, je n'arrive plus à avaler quoi que ce soit, je me nourris très peu, j'ai perdu beaucoup de poids en seulement un mois, ce qui inquiète fortement Pansy. Elle a donc pris la décision de me nourrir à la petite cuillère. D'énormes cernes se sont creusés sous mes yeux, indiquant que je n'ai pas passé une bonne nuit de sommeil depuis des lustres.

En conclusion, nous sommes tous les quatre au plus mal.

***

Je suis assise près de ma valise, rangeant mes affaires dans celle-ci. J'attrape le dernier vêtement à plier et le regarde avant de le porter à mon nez. C'est la veste de Draco, celle qui m'a prêtée le mois dernier. Elle est toujours imprégnée de son odeur. Je souris bêtement avant de la ranger dans ma valise pour la fermer.

Je me lève, bien décidé à tirer un trait sur cette histoire. Ils me manquent et être loin d'eux devient un supplice pour eux comme pour moi. Je respire un bon coup avant de sortir de ma chambre. Et je m'avance vers celle des trois garçons. Je toque. Il n'y a plus aucun moyen de faire demi-tour à présent.

La porte s'ouvre, laissant apparaître Draco. Ses prunelles grises me fusillant du regard me font comprendre que je ne suis pas le bienvenu ici.

- Tu as fini de jouer à la putain garce ?

Je déglutis très difficilement avant de baisser la tête.

- Que dirait maman si elle te voyait !

Je relève la tête, les yeux brouillés par les larmes. Les mots me manquent, la seule chose dont je suis capable, c'est de retourner dans ma chambre en courant plus idiote que jamais.