Action ou vérité ?

Vérité

J'ouvris doucement les yeux, analysant plusieurs fait à la fois.

1 - Cinq était toujours là.
2 - il dormait.
3 - je n'avais plus mal à la tête.
4 - je me sentais plutôt bien et reposée.
5 - il faisait beaucoup trop clair dans cette pièce.

Je fronça les sourcils puis, dégageant le bras du garçon qui me retenait, sortis du lit pour aller voir à la fenêtre. Le soleil était déjà levé, et ce depuis longtemps. Un coup d'œil à mon réveil m'indiqua que j'avais raison. Il était 9 heures.
Je cligna des yeux plusieurs fois, le temps que mon cerveau se remette en marche puis me rendis compte d'un truc.

Celia : merde, fait chier.

Un gémissement me répondis et toujours appuyé contre mon bureau, je regarda mon frère en réfléchissant à comment le réveiller.
J'haussa les épaules puis dans une idée de vengeance, attrapa son pull et le lui lança à la tête.

Celia : lève toi. On est en retard.
Cinq : il est quel heure ?
Celia : 9h13.

Il se releva plus vite que je ne l'aurais espérer.

Cinq : et toi tu restes comme ça sans te dépêcher.

J'haussa à nouveau les épaules puis me dirigea vers mon armoire avant de l'ouvrir, faisant dos au garçon.

Celia : je vais attraper froid si tu n'arrêtes pas de me déshabiller du regard.
Cinq : c'est nouveau ?
Celia : de quoi ?
Cinq : ce que tu portes.

Je réfléchis un instant à ce que je portais. Ha oui, une brassière noire et un short de jogging.
J'attrapa une jupe et une chemise sur mon étagère.

Celia : Je ne sais plus.

Je me retourna, le dévisageant un instant et réfléchissant à la situation. Quelque chose clochait. Il me regardait aussi, appuyer sur ses coudes et les cheveux complètement décoiffés.

Celia : va t'habiller. J'aimerais me changer tranquille.

Il se leva tout en me répondant.

Cinq : ce n'est pas très gentil ça, tu me chasses comme un voleur dès que le jour se lève, mais où Diable sont vos bonnes manières mademoiselle Hargreeves ?
Celia : certainement au même endroit que les règles de bonne société. Monsieur Hargreeves.

Il n'était maintenant qu'à quelques centimètres de moi, un sourire arrogant sur les lèvres.
Avant qu'il ne soit trop près, je posa mes mains sur son torse, l'empêchant d'avancer plus.

Celia : va t'habiller.

Il soupira puis attrapa son pull avant de quitter ma chambre. J'expira tout l'air de mes poumons puis entreprit de m'habiller moi aussi. N'ayant pas envie d'être tirée à 4 épingles toute la journée, je me contenta de nouer ma chemise à ma taille et laissa tomber ma cravate, c'était vendredi, on avait bien droit à un peu de répit. J'attacha à moitié mes cheveux et quand je fus plus ou moins satisfaite du résultat, je descendis dans le salon prendre un café avant de commencer les cours.
Bon, on ferait une croix sur l'histoire de l'Europe mais à vrai dire, Jules César, je ne comptais aller lui parler demain, alors quel pays il avait conquis, c'était le cadet de mes soucis. Je m'assis et me servis une tasse, sans renverser puis la bus en réfléchissant à quel détail m'ennuyait.
Une main se posant sur mon épaule me fit sursauter et sortir de mes pensées. Je tourna la tête vers la personne.

Celia : ho, Pogo, tu m'as fait peur.
Pogo : désolé mademoiselle Celia, ce n'était pas mon intention.
Celia : ce n'est rien, j'étais distraite.
Pogo : je suis venue vous informer que vos cours seront suspendus aujourd'hui, votre père ne se sent pas très bien.
Celia : d'accord. Merci.