Embrase moi.

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Je ne m'étais jamais demandé comment j'allais mourrir, à vrai dire je pense juste que la mort frappe à un moment et qu'on doit seulement accepter ce qu'il en est.
Les cicatrices qu'avaient pu laisser le passé m'avaient habituée à gagner. Je sais que j'ai fais des fautes même si jusqu'ici ces sentiments m'avaient aider à garder la force.
Je ne sais pas à quel moment j'avais perdu de vue la réalité, mais le résultat était là.
Et bordel que c'était douloureux.

La lumière blanche du plafonnier me fit nerveusement mal, mes muscles étaient engourdis et ma tête me donnait l'impression d'avoir été tabassée à coup de marteau.
Je fronça les sourcils, ce qui déclencha une nouvelle vague de douleur dans mon crâne puis me débrouilla pour humidifier ma bouche pâteuse. Je grogna en bougeant.

Il me regardait l'air surpris, assis les coudes sur les genoux et les mains croisées, quand j'ouvris les yeux et m'assis sur mon lit. J'étais à l'hôpital, c'était évident. Les médicaments avaient eu raison de moi.
On se dévisageait mais aucun de nous ne parlait, comme par peur de faire exploser la tension qui régnait dans la pièce.
Je détaillait son visage -plus intéressant que la chambre de l'hôpital- qui semblait toujours sous le stress et épuisé. Ses yeux me scrutaient, comme si ils ne croyaient pas ce qu'ils voyaient, il tremblait et ses lèvres était légèrement entre ouverte. Il avait des traces rouges dans le cou, signe qu'il s'était gratté nerveusement à plusieurs reprise et ses mains étaient sèches comme si il n'avait arrêté de les frotter. L'ongle de son pouce était rongé.

Celia : les autres sont là ?

C'était la seule chose qui m'était venue à l'esprit.

Cinq : oui.

Nos voix étaient basses, presque murmurantes. J'avais l'impression d'être une enfant prise en flagrant delis de bêtise. Je serra les joues et inspira difficilement avant de déglutir. Je fixa un instant la perfusion attaché à mon poignet, songeant à l'arracher mais m'abstins, histoire de ne pas aggraver mon cas.

Celia : je suis désolée...

Il me dévisagea un instant avec incrédulité avant de se lever d'un bond et de laisser sa voix l'emporter sur le calme qui régnait jusqu'à présent.

Cinq : merde Celia c'est tout ce que tu trouves à dire ?! Je m'en fous de tes excuses !

Je baissa la tête vers la couverture bleu claire de mon lit, la honte s'emparant de moi. Il continua de marcher puis s'assit en face de moi, toujours donnant l'idée qu'il était énervé.

Cinq ; tu as penses un instant aux autres ? Tu as réfléchis un instant à ce que tu faisais ?! As tu seulement penser à la peur que tu m'as infligé ?!
Celia : non.
Cinq : évidemment... tu n'as toujours penser qu'a toi de toute façon.

Je leva les yeux au ciel, ravalant mes larmes et sentant l'agacement monté en moi aussi. Je replia mes jambes vers moi puis appuya mes bras sur mes genoux et me coucha dessus.

Cinq : tu peux au moins m'expliquer pourquoi tu as essayé de te suicider ?
Celia : je n'essayais pas de me suicider.

Mon ton fus plus dur que je m'y attendais mais cela m'importait peu.

Celia : je ne savais pas ce que je faisais, j'étais embarqué dans une sorte d'euphorie, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu il s'est passé, je ne sais pas comment l'expliquer.

Il souffla avec dédain.

Cinq : tu sais pourquoi je suis énervé ?
Celia : comment le pourrais je ?
Cinq : parce que je me sens stupide d'avoir oser croire pendant une seconde que tu ne ressombrais pas. Mais cette drogue à planter ses dents plus profond que moi.

Action ou vérité ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant