Je me sens stupide

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Pogo : l'un d'entre vous souhaite il dire quelque chose ?

Je fixais le cercueil devant moi, un cercueil de luxe, je dois lui reconnaître ceci. Enfin, le cercueil ce n'était que pour l'image, il était vide. Non le vrai corps de papa reposait brulé dans une urne que Luther tenait en main. Tenir les cendres du paternel, ça me donnait la gerbe.

Pogo : a bien des égards, Sir Reginald Hargreeves a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et pour cette seule raison, je lui serait éternellement redevable. Il était mon maître, et mon ami.. et j'avoue qu'il me manquera beaucoup. Il laisse derrière lui un héritage complexe-
Diego : c'était un monstre. C'était un homme cruel doublé d'un père indigne. Et le monde se porte bien mieux sans lui-
Allison : Diego.

Une dispute éclata et je baissa les yeux, soupirant mon ras le bol.

Diego : si vous voulez lui rendre hommage, allez y ! Mais ne le faite pas passer pour ce qu'il n'était pas.
Luther : c'est bon, tu as finis ?

Je releva la tête, croisant un regard vert aussi silencieux que moi. On ne pouvait pas se débarrasser des cendres qu'on en finisse ?
Cela faisait environ 24 heures que je n'avais rien pris, j'avais l'impression que ça faisait des semaines. Tout ce qu'il me fallait maintenant c'était de l'alcool et des pilules, oublier tout ça.

Diego : tu sais quoi tu devrais être de mon côté plus que n'importe qui Luther, il ta envoyer à la NASA, à des kilomètres de la maison et maintenant te voilà responsable de deux enfants.

Je dévisagea mon grand frère les sourcils froncé. Mais je t'emmerde Diego. T'es juste jaloux car tu passes ta vie à me sûr protéger.

Luther : moi au moins je respecte mon devoir de chef de famille.

Et c'est repartit pour un tour...

Pogo : les garçons ! Ça suffit. Votre père est mort. Alors je vous prierais de retourner à vos place et que l'on reprenne.

Nos aînés obéirent à l'homme et l'enterrement continua. Un tas de cendres du au manque de vent et quelques nouvelles piques plus tard, c'était finis. Je secoua la tête en rentrant, mouillée malgré mon parapluie que je déposa sur le sol. Je n'avais qu'un mot en tête. Librium. J'enleva ma veste et me dirigea vers les escaliers quand quelqu'un m'attrapa par le bras avant de me faire tourner sur moi même et de m'embrasser. Il me fallut quelque seconde pour réagir mais je pus le repousser avant que quelqu'un nous voit.

Celia : mais t'es malade ou quoi ? Qu'est-ce qui te prend ?!
Cinq : calme toi, y a personne. Ils sont tous encore entrain de s'embrouiller dehors.
Celia : mais c'est pas ça le problème.
Cinq : et c'est quoi alors ?
Celia : je vois très bien ce que tu essayes de faire, à chaque fois que tu m'embrasses c'est pour m'empêcher de dire quelque chose que tu refuses d'entendre ou de prendre mes pilules.
Cinq : tu crois ?
Celia : j'en suis persuadée.
Cinq : je t'en prie Celia, regarde moi dans les yeux et dis moi que tu ne ressens rien.

Je le dévisagea un instant, le silence retombé dans cette grande maison. Ressentir quoi ? On n'était pas ensemble alors pourquoi diable s'évertuait il d'agir comme si ?

Luther : tout va bien ?

On tourna la tête d'un même mouvement vers le nouveau venu, il était blessé au bras.

Celia : oui. Cinq me parlait de la nuit où on a retrouver papa.
Luther :  vous vous rappelez de quelque chose ?

Je regarda à nouveau mon frère, celui qui me tenait par l'avant bras qu il avait déjà blessé.
Je planta mes yeux dans les siens, répondant à deux questions au lieu d'une.

Action ou vérité ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant