Oscar Wilde

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Pour ceux qui ne sont pas des artistes et pour qui vivre la réalité des faits est le seul mode de vie possible, la douleur est le seul chemin vers la perfection.

J'ouvris les yeux réveillées par des cris dans une pièce que je déduis être le salon.
Je soupira en me demandant d'où venait les différentes voix que j'entendais puis m'appuya sur mes coudes, remarquant que Cinq n'était plus dans le lit mais assis sur l'appui de fenêtre et à nouveau habillé. Je le détailla un moment. Il avait la tête poser sur les paumes, les doigts glissés dans ses cheveux et les yeux fermés.

Cinq : ça fait 10 minutes que ça dure...
Celia : qui est la ?
Cinq : a peu près tout le monde. Je pense qu'il ne manque que Ben et Vanya. Ceci dit ils sont si calme que je n'ai peut être juste pas encore entendu leurs voix.

Il releva la tête alors que je passais mes mains sur mon visage. J'avais la gueule de bois et je n'étais mais alors pas du tout prête à affronter la famille au grand complet.

Celia : de quoi il parle ?
Cinq : de nous. Entre autre.

Je réfléchis un instant, écoutant les variations de volume puis me leva, attrapant mes sous vêtements et un tee shirt qui ne m'appartenait même pas.

Cinq : j'ai été te chercher un jeans.
Celia : rien qu'un jeans ?
Cinq : je savais que tu me volerais le haut.

Je pris le vêtement bleu délavé sur le bureau et l'enfila, rentrant le tee shit à l'effigie du groupe RadioHead.

Celia : creep ? J'ai toujours préféré Exit Music for a film.

Il ne répondit pas, se contentant de lever les yeux au ciel. J'haussa les épaules puis me regarda dans le miroir et en recoiffant mes cheveux, je remarqua plusieurs bleus et trace de griffe sur ma peau. Comment j'étais supposé justifier tout ça moi ? Pour ma nuque et mes épaules, mes boucle brunes ferait l'affaire, mais pour mon cou et mes bras, c'était un autre débat. Je soupira puis me dirigea vers ma chambre, une retouche maquillage s'imposait.

Cinq : où est-ce que tu vas ?
Celia : camoufler tes conneries.

Je traversa le couloir vide et rentra dans la seule pièce de la maison que j'aimais totalement. J'attrapa une trousse avec le peu de produit que j'avais puis m'installa devant le miroir et attacha rapidement mes cheveux. Un peu de fond teint et de poudre plus tard, le plus gros était caché, il ne restait plus qu'à espérer que mes frères et sœurs ne seraient pas trop observateur. Je me passa un coton de démaquillant sur le visage, enlevant les résidus de la veille puis me démêla les cheveux.
Ça ferait l'affaire.

Après cette préparation expresse, je descendis, remarquant que les cris s'étaient calmés.

Vanya : Diego a raison Luther, tu ne peux pas prendre la garde de Celia et Cinq alors que tu veux retourner travailler.
Diego : merci.
Luther : alors qui va le faire ?
Klaus : maman ?
Luther : elle ne pourra pas gérer et la maison et les cours.
Klaus : bah Pogo peut s'occuper de ça non ? Et puis ils sont grands, ils savent aussi s'occuper d'eux.
Ben : et puis, tu ne les as presque jamais vu, pourquoi tu veux tant récupérer leur garde ?
Luther : peut être que je veux justement apprendre à les connaître.
Celia : tu es sûr que ce n'est pas plutôt parce que tu veux rester dans les parages par rapport à la mort de papa ?

Toutes les têtes présentes dans la pièce se retournèrent vers moi. Je ne résistais jamais à une entrée théâtrale. Je traversa la salle et me servis une tasse de café, le silence régnant, avant de me retourner appuyée contre le bar et regardant mon frère. Je nota aussi que Cinq n'était toujours pas descendus.

Celia : oui ? Non ? Bonjour ? Autre chose à ajouter ?
Diego : on peut savoir où tu étais ?
Celia : entrain de dormir.
Diego : je suis passé par ta chambre, tu n'y étais pas.
Celia : bah la prochaine fois regarde dans celle d'en face.
Allison : qu'est ce que tu faisais dans la chambre de Cinq ?
Cinq : elle dormait.

Action ou vérité ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant