Action

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Vous savez ce qui est ennuyant quand on est la dernière enfant d'une famille de huit ?
Et bien à peu près tout.
Mais je vous rassure, il y a aussi des bons côtés. On ne les voit pas forcément du premier coup mais on finit par les trouver.
Et puis même si on n'était pas ce qu'on pouvait appeler une famille soudée, on s'en sortait plutôt pas mal.

Je soupira en me retournant dans le lit quand la discussion d'hier me revint en tête. Je secoua la tête puis me força à me rendormir.
Ça faisait maintenant quelques jours que papa était mort, et je dois avouer que j'avais perdu le compte du temps. Deux semaines peut être ?
D'autres pensées traversèrent mon esprit et le sommeil finit par me quitter définitivement.
Je fis le topo de la situation :

Luther était le premier à être partit, retournant travailler pour sa précieuse NASA. Je ne peux pas dire que c'était l'amour fou mais nous étions sortit plutôt indemne de cette histoire.

Diego était toujours là, espérant sûrement récupéré notre garde. Il était retourné quelques fois faire le ménage à la salle de sport mais à mon avis il ne faudrait pas longtemps avant que son patron lui demande de débarrasser le plancher. Maman était aussi l'une des raisons pour lesquelles il voulait resté. Il continuait de me sur protégé même si je pense que les derniers événements lui avait donné une leçon.

Allison était partie peu après Luther, les plateaux Hollywoodiens devaient lui manqués. A moins que cela soit sa fille. Elle avait bien essayer de se rapprocher de moi mais voilà les résultats.

Klaus était content d'avoir retrouvé la maison, et puis depuis qu'il s'était écarté de la drogue, il se reprenait doucement en main. J'étais contente pour lui, comme si la mort de papa l'avait aider à faire le deuil de Dave. Il restait mon grand frère préféré, ce qui occupait maintenant un travail à plein temps.

Ben et bien... il restait lui même, aussi discret qu'un fantôme, il vivait à la maisons et passait la plus part de son temps à lire dans sa chambre. Je pense que veiller sur Klaus devait lui manqué un peu. On ne peut pas dire que notre relation aie clairement évoluer mais elle n'avait pas régresser non plus. Il était l'un des seuls à être resté lui même ces derniers jours.

Vanya était aussi resté elle même. Elle faisait des aller retour entre son appartement et la maison et continuait à nous épater avec le violon. Sa timidité semblait s'être un peu envolé, comme si papa par sa mort l'avait libéré de son emprise. Je pense que c'était la personne que j'étais le plus contente de savoir à nouveau avec nous.

Et puis il avait Cinq... il n'avait pas quitter la maison lui, et ne le ferait pas avant un bout de temps. Qui sait comment le monde sera d'ici là ? La mort de papa l'avait fait grandir, mûrir. Toujours aussi... lui mais il y avait quelque chose en plus maintenant. Inutile de vous dire comment avait évoluer notre relation, à vrai dire, même moi je ne sais pas vraiment.

Et moi... il s'en était passé des choses en deux semaines. J'étais passée de la plus jeune d'une famille de huit à une nouvelle orpheline. D'une addict au médicament à une nouvelle personne qui se battait pour sa sobriété. De la petite sœur à la... à la quoi ? La copine ? Non, je n'aimais pas ce terme... bref, la situation n'était peut être pas parfaite mais elle était comme elle était.

Le bruit de talons aiguilles dans le couloir me fit ouvrir les yeux. Il devait être aux alentours de 9 heures et le soleil était déjà là.
La nuit était passé trop vite à mon goût, j'avais encore de rester au lit toute la journée, de ne plus bouger. Par réflexe je tendis la main dans l'espoir d'attraper un flacon sur la table de nuit mais n'attrapa que de l'air. Oui... c'est vrai.

Je me tourna sur le côté, regardant le garçon toujours endormis, allongé sur le dos. Il avait les jambes légèrement écarté, un bras revenait sur son ventre et le autre était plié au dessus de sa tête. Quelques mèches retombaient sur son front et il respirait lentement. On pourrait presque le trouver adorable quand il dormait. Parfois j'aurais aimé savoir ce qu'il se passait dans sa tête, de quoi il rêvait. Il semblait heureux, perdu dans ce monde où seul lui pouvait aller. Les rêves, c'est nos pensées les plus véridiques alors que ce sont celles que l'on garde le mieux cachées. En tournant la tête je remarqua son pull laissé dans un coin de chambre. Pas celui que je lui avais volé hier mais celui qu'il m'avait donné le matin ou j'avais renversé mon café sur ma chemise. Je souris en y pensant. Je n'arriverais décidément plus à m'endormir et résigner de rester au lit dans l'attente de son réveil, je me leva, passa mon jeans de la veille? décidant de rester en brassière et attrapa un des livres de sa bibliothèque. Ce fut le chant d'Achille. Je m'installa sur l'appui de fenêtre, profitant de la lueur des rayons du soleil puis entama une lecture distraite. Je connaissais déjà le livre pour l'avoir lu maintes et maintes fois, et je savais comment l'histoire pouvait me bouleverser. J'étais au moment où ils embarquaient pour Troie quand il émit signe de vie.

Action ou vérité ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant