Action ou vérité ?

Lying on the floor

Alors soit ma punition était de rester enfermée dans ma chambre jusqu'à nouvel ordre, ce qui d'un certain côté pouvait m'arranger, soit mes frères et sœurs prenaient 4 ans à prendre une décision.

Bref durant ces heures que je n'avais même pas compté j'avais eu le temps de ;
- trier ma garde robe
- lire le tome un de Twilight
- trier mes vinyles
- finir l'année saga Twilight
- ranger mon bureau
- lire la saga en anglais
- retrier ma garde robe
- lire le tome un en Italien
- reretrier ma garde robe
- finir la saga en Italien
- finir de ranger ma chambre.

Et rajoutez à ça les fréquents allez et retour à la salle de bain car je continuais d'être malade.
Je sais ce que vous allez dire...
Mais il n'y a aucune chance pour que cela soit possible, non. C'était juste l'arrêt brutal de mes médicaments qui chamboulait mon corps, et mon esprit.
Même si la n'est pas le sujet, moi je m'ennuyais, et comme je ne pouvais pas descendre jouer du piano, je m'étais atteler à la guitare électrique. Je m'attaquais à Coraline de Måneskin quand mon estomac se fit à nouveau entendre et que je du lâcher l'instrument pour... pas besoin de vous expliquer.

Je me passa la main dans les cheveux, la tête tournant légèrement avant de tirer la chasse.
Je baissa la planche puis appuya mes coudes dessus et posa ma tête contre mes paumes, essayant de reprendre mes esprits.
J'avais envie de pilules. D'en prendre plusieurs d'un coup et de plané à nouveau.
Je sais que je devrais pas, mais c'était plus fort que moi, j'en avais marre, j'avais l'impression que malgré tous les efforts que je pouvais faire, rien ne s'arrangeait, alors oui, je voulais abandonner. Laisser tomber les bonnes résolutions qui de toute façon n'avait mené à rien et recommencer la vie comme avant.
Quand tout semblait plus simple... quand papa était vivant. Papa... je n'aurais jamais cru dire ça mais il me manquait. Enfin, pas lui en tant qu'humain ou que père mais lui en tant qu'adulte responsable qui s'occupait de nous.

Cinq : ça va ?

Je soupira en entendant la voix résonner.

Celia : laisse moi.
Cinq : Celia...

Il s'agenouilla en posant sa main sur mon épaule. Une partie de moi voulait le repousser mais l'autre avant besoin de son contact, le seul qui me ramenait sur terre. Néanmoins, je lui en voulais toujours alors je me dégagea de sa poigne en le regardant d'une façon vide.
Il me tendit un verre d'eau que j'attrapa puis posa sur le sol a côté de moi. Il soupira à son tour.

Celia : qu'est-ce que tu veux ?
Cinq : parler.

Je souffla en m'appuyant contre la paroi, signe que j'acceptais de l'écouter.

Cinq : je n'aime pas que tu me fasses la tête...

Tu l'as cherché d'un côté.
Il attendit que je lui réponde mais comme je ne dis rien il continua alors que j'attrapais le verre d'eau décidant finalement de me rincer la bouche.

Cinq : ce n'est pas la première fois qu'on s'engueule... et puis on sait comment ça finit généralement.

Je faillis recracher mon eau. Je déglutis amèrement, comprenant ce qu'il sous entendait avant de le dévisager.

Celia : tu te fiches de moi ? Mais merde Cinq, on parle pas d'une chamaillerie parce que je me suis bourré la gueule, on parle du fait que tu viens littéralement de tout détruire !
Cinq : pour toute les fois où j'ai passé l'éponge franchement.
Celia : c'est dégueulasse de dire ça, tu savais ce que tu faisais et dans quoi tu t'engageais.
Cinq ; alors qu'est-ce qu'on fait ?