chapitre 34

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Pdv Katsuki:

...Je me souviens de tout. De toutes les horreurs que j'ai dites, d'avoir embrassé Toga, d'avoir battu All Might et Endeavor, d'avoir fait du mal à Eiji...
Et je m'en veux. Je m'en veux terriblement.

Je m'approche de lui et vois qu'il est terrorisé et s'attend à ce que je le tue, sauf que maintenant je suis moi-même. Je l'enlace tendrement et nous nous embrassons, enfin...j'hésitais à le faire car je ne savais pas s'il m'avait pardonné, mais il a clôturé le sujet en scellant ses lèvres aux miennes.

Je vais ensuite voir la dépouille de Dabi et constate qu'il n'est pas encore tout à fait mort. Je m'accroupis devant lui et il me regarde avec un sourire cette fois sincère.

Moi: Est-ce que tu regrettes ce que tu as fait ?

Dabi: ...Je ne regrette pas. Je ne regrette pas de t'avoir connu, de t'avoir torturé, d'être devenu un vilain, d'avoir tué Toga et des milliers d'autres personnes...dis-moi, ai-je raté ma vie...?

Moi: Si tu ne regrettes pas, tu ne l'as pas ratée.

Dabi: Je vois...haha, c'est ironique cette situation...je suis sur le point de mourir et la personne à mes côtés est celle que j'ai fait souffrir pendant des années...haha...

Moi: ...Qui suis-je pour toi ?

Dabi: ...je ne sais pas...mais...tu es plus fort qu'une arme...tu as des sentiments. Sale enfoiré, tu ne fais jamais comme on te le demande, hein...? Tss...

Il rendit son dernier souffle en disant ceci.

Sans m'en rendre compte, mes larmes coulent toutes seules alors que je suis censé me réjouir de sa mort. J'ai espéré qu'il crève des milliers de fois ! Mais...je suis triste de le voir aussi pitoyable... après tout, Dabi est la personne qui est restée le plus longtemps à mes côtés. Je l'ai haïs pendant des années pour finalement me rendre compte avec ses dernières mots qu'il n'était qu'une personne ayant emprunté un chemin différent des autres, mais un chemin qu'il croyais juste.

Une main vient se poser dans mon dos et je me rends compte que tous mes amis et les profs me regardent pleurer la mort de Dabi. Eiji vient s'assoit à côté de moi et il pose ma tête sur son épaule. Les sanglots me viennent et je pleure pour de bon. Eiji me tient la main pour me soutenir dans cette épreuve. Dabi... Je me rends compte seulement maintenant qu'il occupait une partie de ma vie, maintenant vide. Je n'ai jamais eu de vrai père attentioné et lui, il me demandait parfois comment ça j'allais en étant sérieux. Il m'insultais souvent mais parfois, il me glissait des mots du genre "On fait ça pour toi. Grâce à toi, le monde sera meilleur. Tes parents n'étaient que des moins que rien. Tu vas un jour vivre."

Je tremble et mon cœur me fait mal. Bien qu'il me maltraitais, il prenait soin de moi à sa façon. Il n'était pas une si mauvaise personne que ça.

Dabi: Regarde gamin...regarde les étoiles si tu es triste. Elles sont plus tristes que toi, on les a laissé mourir et on parle d'elles comme des sources de chaleure alors qu'on ignore juste leur tristesse. On console les enfants en leur promettant que les morts se transforment en de belles étoiles qui nous regardent sauf que ce sont nous qui les regardons. Pleure si tu es triste, frappe si tu es en colère. Elles, elles ne peuvent même pas montrer leurs sentiments.
Moi (10 ans): *frappe le sol*
Dabi: Pourquoi l'as-tu frappé ?
Moi: Parce que je suis en colère que tu ne souries jamais. On dirait que t'es triste.
Dabi: ...Brave garçon.

Moi: Dabi...Aujourd'hui, je t'ai vu pour la première fois sourire.

Eiji: Ça veut dire qu'il est heureux d'avoir vécu.

Moi: Ouais...Il n'était pas un psychopathe, mais seulement une personne qui porte un regard différent sur la vie. Eiji...je crois que...je suis triste qu'il soit mort. Est-ce normal ?

Eiji: Peut-être...

Moi: Lui aussi a énormément souffert. Les rares fois où il parlait de sa famille, son regard était vide. Il disait qu'il n'en faisait plus parti..

J'entends un reniflement derrière moi: c'était Shoto. Celui-ci contemplait la dépouille du vilain les larmes aux yeux pour je-ne-sais-quelle-raison, et bientôt son père se réveille de son court coma. Shoto dit d'une voix faible et inaudible pour moi quelque chose et aussitôt, Endeavor s'effondre et se prend la tête entre les mains. Il pleure lui aussi.

Je relève ma tête et m'approche de Dabi encore un peu plus. Je lui murmure à l'oreille "Merci pour tout. Je suis content que tu sois partis avec le sourire" et une larme s'écrase sur sa joue. Ma larme. Puis une autre et des dizaines d'autres. Je pleure ainsi jusqu'à la nuit tombée et Eiji est resté à mes côtés, en plus de Shoto qui reste à l'écart, mal en point. Celui que j'aime m'a prêté sa veste pour que je n'attrape pas froid et est un réel soutient mental pour moi. J'ai fermé les yeux de Dabi pour qu'il sommeille en paix.
Les autres sont rentrés dans leurs dortoirs ou à l'infirmerie pour beaucoup d'entre eux, mais après m'avoir vu pleurer ainsi, certains n'en veulent pas à Dabi.

Je suis ensuite allé voir le cadavre de Toga dont il ne restait presque plus rien à part des cendres. Je lui ai parlé. Je lui ai dis que je savais ce qu'elle ressentait pour Dabi, celui qu'elle aimait. Elle était prête à tout pour lui, même se ranger du côté des vilains. Il lui a ordonné de tuer, elle l'a fait. Mais au final, il l'a lui-même tué. Toga n'a pas non plus eu une vie heureuse car ses sentiments l'ont enchainé à une tristesse et une solitude éternelle. Elle m'a embrassé pour essayé de le rendre jaloux, je le sais et l'ai su il y a des années.
Heureusement, moi, Eiji m'aime en retour alors non, ma vie n'est pas triste, comme le disent les autres. Elle a juste rencontré des personnes différentes de la normale mais qui, au fond, abritaient un cœur pur.

Ce soir-là, j'ai appris que mon audience a été ravancée parce que j'ai commis de nouveaux crimes non négligeables. Mais je les ais supplié de me laisser assister à l'enterrement de Dabi et de Toga, organisé par moi et Eiji. Beaucoup nous ont rejoint ce matin-là et je leur en suis reconnaissant. Ces deux-là méritent d'être enterrés comme les gens normaux parce qu'ils ne sont qu'un tout petit peu différents de nous.

_au tribunal_

Les juges dictent tous mes péchés et crimes tandis que je me retrouve seul accompagné d'un avocat engagé par M.Aizawa.
L'avocat clame que mes actions n'étaient pas voulue puisqu'on m'a injecté un sérum qui m'a chamboulé de l'intérieur, et qui m'a poussé à tuer des gens.

Après 1 heure de débat, ma peine va être annoncée. Honnêtement, mon avocat était très bien sauf que je ne peux pas échapper à la prison. Je vais sûrement être enfermé pendant 20 ans minimum...

Eiji, le reste de la classe, le prof et All Might (en bequilles) sont venu me soutenir car dans quelques secondes, je saurais ce que je dois effectuer pour purger mes crimes. Eiji stress limite plus que moi et me sert fort la main. Le pauvre...il est à deux doigts de pleurer tellement il est inquiet.

À suivre...

J'annonce que ceci est l'avant-dernier chapitre !

Kiribaku: I F*cking Love YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant