Retour dans la base Narnienne, 2302
Je me suis rendormie enfin je crois ou alors je me suis perdue dans mes pensées. Dans tous les cas je décidai de me lever. Je posai un pied par terre puis l'autre. J'avais un peu la tête qui tournait mais allait. Je pris quelques secondes et me mit debout. J'y parviens sans difficulté.
Je marchai un peu et remis ma lance sur mon dos. J'adorais cette sensation. Je décidai d'aller à la salle de la Table de Pierre. J'aimais bien y aller même si je ne me montrais pas. C'est certes difficile mais agréable parfois. Plus j'avançai, plus un mauvais présentiment me gagna. Je pressai le pas et m'arrêtai net aux éclats de voix que j'entendis.
En fait ce n'étaient pas des voix plutôt des cris et des lames qui s'entrechoquaient. Je sortis ma lance de son fourreau et essayais de cerner la situation discrètement.
Nikabrick, Trompillon et Lucy se battaient. Edmund était aux prises avec un loup-garou. Peter affrontait un mur de glace ou une sorcière était et je vis le corps de Caspian étalé à côté. Attendez... non elle est morte.
Mes jambes se mirent en marche et mes bras poussèrent Peter qui allait prendre la main de la Sorcière Blanche.
- Ah, Rebeca. Je me demandais où tu étais.
- Je serais toujours là.
- Bien évidemment très chère... Ton sang c'est tout ce que je te demande.
- Vous pouvez rêver. Jamais !
- Je suis sûre que tu changeras d'avis. Regarde. Me dit-elle en se poussant légèrement.
Une silhouette approchait. Qui était ce ? De longs cheveux bruns tombaient sur les épaules d'une femme. Ses traits familiers me firent l'effet d'un choc.
- Mère ? appelais-je.
Elle était si proche. A quelques centimètres. J'avais toujours rêvé de la rencontrer. Elle était si belle. Je posai ma main sur la glace froide et humide. Eulalie vient poser la sienne sur la mienne. Je regardai mon poignet gauche ou le bracelet argenté était toujours là depuis 1983 ans. Son bracelet. Ses yeux verts tombèrent sur le bijoux.
- Reviens maman. Implorais je.
Un liquide chaud coulait sur mes joues. Je fus secouée de hoquets.
Quand tout d'un coup le mur se brisa. L'emportant avec elle. J'hurlais. La glace me tomba dessus. Je sentis un bras se saisir de ma taille et Edmund apparut quand la glace cessa de tomber. Il avait poignardé le mur, donc ma...
Je pleurais de plus belle et le parfum de Peter m'envahit. Ses bras me serraient et me réconfortaient. Je me noyai dans ma tristesse, dans mes larmes.
Je fus calmée au bout de plusieurs longues minutes. Je levai les yeux sur le visage de mon blond. Ses lèvres embrassèrent mon front.
Je balayais la pièce de mon regard. Nikabrick était mort ainsi que le loup-garou et la sorcière. Les débris du mur de glace étaient toujours là.
Mon corps se décolla de celui de Peter et avançait vers la glace. Je m'agenouillai et prit le poignard dans mes mains. Comment était-il arrivé ici ? Edmund l'avait détruit. Coupé en deux. Un frisson glacé me parcourut le dos. Passant par la cicatrice de son épée.
-Comment ? demandais-je en resserrant ma prise sur l'arme.
Le silence me répondit. Ils ne vont pas s'en sortir comme ça. Pas cette fois.
- J'exige une réponse ! ordonnais je.
Caspian se releva et prit la parole.
- Nikabrick m'avait abordé pendant que je regardais les gravures de l'Ancien Temps. Il m'a dit que... enfin il me conduisit ici et une sorcière et un loup-garou sortir de l'ombre et tracèrent un cercle sur le sol juste là. dit-il en montrant les deux piliers identiques qui formaient une arche. J'étais dans le cercle quand cette créature me prit la main et me l'entailla. Ils recitèrent quelque chose et le poignard fut planté sur les marches. Et le mur de glace apparut avec elle.
Je n'eus pas besoin de connaître la suite. Je la savais déjà. Peter, Edmund, Lucy et Trompillon étaient intervenus.
Ainsi cette vermine avait survécu. Comme si les armées de Miraz ne suffisaient pas.
- Que cela ne se reproduisent plus. Si nous ne pouvons-nous faire confiance alors, nous courons à notre perte.
Je les regardai tous un par un gravement. Susan entre temps nous avaient rejoint et était repartie presque aussitôt. Je sortis à mon tour et allais sur les "remparts". Je regardai l'horizon. Je ne pleurerais plus. J'en ai plus qu'assez de pleurer. Une présence me fit relever la tête : Peter.
- Comment tu vas ? demanda-il.
- Ne t'inquiètes pas.
- On n'a pas vraiment eu le temps de parler.
- En même temps ce n'est pas le bon moment dans une bataille.
- Oui ! Mais j'aimerai savoir, est ce que tu m'en veux pour ton père ?
- Peter, je comprends mais pense à moi. Je vous est attendue pendant si longtemps que je ne croyais plus en votre retour ni celui de mon père mais maintenant...
- Merci. Tu sais, peut-être qu'il est occupé quelques part.
- J'y pense mais mon esprit s'invente milles et une autre histoire possible.
- Met ton imagination en sourdine pendant quelques temps s'il te plait.
- Je n'y arrive pas.
- C'est ce qu'on va voir...
~oOo~
Le lendemain matin, alors que je me baladais dans les couloirs, un faune se précipita sur moi :
- Reine Rebeca ! Les troupes de Miraz arrive ! Elles sont la ! paniqua-il.
- Pardon ? Mais que dis-tu ?
- Les troupes de Miraz se masse devant la forêt !
Mes yeux s'écarquillèrent de terreur.
- Rassembler tout le monde. Allez me chercher les Anciens Rois et Reines, le prince Caspian et Niran.
- Bien Majesté !
Je courus le plus vite en hauteur. Le spectacle que je vis me pétrifiais. Des centaines d'hommes, de machines se tenaient là. Nous étions perdus. Le vent balaya mes cheveux. Je me sentis puissante. Une douce illusion. Les autres accoururent et contemplèrent comme moi plusieurs minutes plus tôt cette horreur.
- Qu'allons-nous faire ? Nous sommes en infériorité numérique ! s'exclama Caspian.
- Nous battre. Jusqu'à la mort s'il le faut. Réunissez le conseil ! répondis-je d'un ton sans appel.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nous étions dans la salle de la Table de Pierre.
~oOo~
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LA REINE AUDACIEUSE
FanfictionL'univers de Rebeca Hastings est sur le point de s'écroulé. Mensonges, trahison, combats, manœuvres politiques. Tant de choses régissent sa vie. Est ce pour le meilleur ou pour le pire ? Son avenir n'est qu'incertain. ...