LA REINE AUDACIEUSE

XII

Peu avant la bataille contre Miraz, Narnia, 2302

Lucy était assise sur la Table à mes côtés. Edmund sous l'arche. Caspian non loin assis sur un rocher et Susan près de lui. Quant à Peter, il était debout examinant un plan de bataille. Les autres animaux que nous avons prié de venir étaient éparpillés : Ouragan, Trompillon, Chasseur de Truffes, Ripitchip et le semi-nain Cornelius, anciennement le professeur de Caspian.

- Bien, tout le monde est là ? Parfait. Je ne vais pas passer par quatre chemins au risque de vous blesser. Miraz est à notre porte ! Un plan doit être mis en place de toute urgence !

- Nous n'en avons pas. répondit Caspian.

- Alors il faut en trouver un. Répliquais-je.

- Si quelqu'un a une idée c'est maintenant. Proposais mon blond préféré.

- Je pense en avoir une... Aslan. Proposais-je sachant dans quel terrain je m'engageais.

- Tu sais très bien mon point de vue là-dessus. Je pense que nous n'avons pas besoin de lui. Et de plus nous manquons d'hommes, nous devrons avoir tous les bras disponibles.

- Ce n'est pas une bonne solution Rebeca ! appuya Susan.

- Nous pourrons aller le chercher. Retorqua leur sœur.

- Tu n'écoutes pas Lucy. S'entêta Peter.

-Il a vaincu la Sorcière Blanche, il pourrait très bien recommencer avec Miraz !

- Nous avons attendu Aslan suffisamment longtemps. S'entêta-il.

- Elle a raison. Interviens Edmund.

- Nous pourrons envoyer Lucy le chercher dans le bois. Elle passera de l'autre côté pour ne pas être vu des Telmarins. Affirmai-je. Nous tenons enfin un plan.

- Je n'aime pas l'idée de la laisser y aller seule. Contredit Trompillon.

- Elle ne sera pas seule. J'irai avec elle. Proposa son aînée.

- Très bien qu'il en soit ainsi. Allez préparer un cheval. Nous continuons. Plus vite vous trouverez mon Père mieux ce sera.

Les deux filles partirent et le silence se fit dans la pièce. Je n'avais pas d'idée. Il fallait gagner du temps. Je commençais à désespérer au bout d'une heure. Personne n'avait d'idée quand soudain Caspian se leva et dit :

- Je crois avoir une idée ! Miraz est peut-être un tyran mais il a toujours un certain honneur pour les traditions.

- Et donc ? demanda Peter intrigué.

- Il veut être aimé de son peuple. Proposons-lui un combat singulier. Il aura trop de fierté pour refuser.

- Bien sûr ! Mais qui va le défier ? demandais-je.

- Je me porte volontaire. Renchérit-il.

- Sans vouloir vous offenser Caspian, il n'est pas sage que vous participiez. J'avais un autre projet pour vous. Je propose Peter.

- Mais pourquoi !? Je sais me battre !

- Vous êtes notre futur roi, il faut vous protégez !

- Dis que je ne suis bon qu'à épargner sa vie pour me faire tuer moi ! bouda Peter.

Je ris. Je le reconnaissais bien là.

- Tu crois sincèrement ça ! Voyons Peter !

Il sourit et continua :

-Il va falloir rédiger la demande et envoyer des personnes bien choisi pour lui amener.

- Je t'aiderai à rédiger. Professeur Cornelius voudrez-vous bien nous l'écrire ? Questionnais-je.

- Bien sûr Majesté. S'inclina-il.

- Et pour les messagers ?

- Le centaure Ouragan et un ours pourrait être bien. dit le prince.

- Bien et je rajoute Edmund. Souris je.

- Moi ?

- Bien sûr Ed, tu seras notre porte-parole. Comme autrefois.

Il sourit et partis mettre son armure de combat ainsi que Caspian et les autres animaux que nous avions conviés.

- Alors Docteur Cornelius, prenez une plume et écrivez...

~oOo~

Peter et moi étions dans notre chambre. Des armures nous avaient été données. J'enlevai ma robe et enfila une robe rouge au-dessus d'un pantalon en cuir et terminais par une cotte de mailles qui s'arrêtait à mon bassin.

Je me fis une natte simple. Normalement si tout va bien, je n'aurais pas à combattre mais on ne sait jamais. A mes poignets, je mis des bandes de cuir assez larges.

Je regardai mon blond préféré, il dégageait une aura de je ne sais quoi à chaque fois qu'il portait une armure. Je souris en repensant à notre première bataille.

- Qu'est-ce qu'il a ? demanda-il en souriant.

- Je me disais que tu es magnifique.

- Ah oui, y a-t-il une raison ?

- Non tu l'es tout le temps.

Je n'eus rien à faire que je me retrouvai contre lui, ses mains sur ma taille, ses lèvres contre les miennes. Plus rien ne nous atteignait. Mes mains parcouraient ses cheveux. Je n'avais plus de souffle et me décollais lentement. Et posais mon front contre le sien.

Nous profitons des derniers instants avant la bataille. Un coup à notre porte nous fit sursauter.

- Vos Majestés, excusez-moi mais le Roi Edmund vous demande. S'excusa un faune.

- Nous arrivons merci. Remerciais-je.

Il referma la porte, nous laissant seuls.

- Peter, promets-moi que tu feras attention.

- Je te le promets.

- Je t'aime tellement.

- Moi aussi je t'aime !

~oOo~

J'avais laissé Peter et Edmund réglés les derniers détails. Hier soir, j'avais fait un petit discours pour motiver Caspian à se mettre en avant. Il allait devenir notre futur roi et il devait savoir s'imposer. Je le cherchais dans la pyramide et quand je le trouvais enfin dans la salle de la Table de Pierre, je ne trouvais rien à dire.

- Comment allez-vous Rebeca ?

- Bien je vous remercie Caspian. Que faites-vous ici ?

- J'ai besoin de calme avant cette bataille.

- Je vous comprend mais ce ne serait pas pour éviter Peter ?

Il me regarda surprit et hésita à parler.

- J'admirai le Grand roi Peter pendant mon enfance. J'avais tellement envie de le rencontrer mais maintenant que j'y suis ce n'est plus aussi idyllique.

- Peter et les autres ne sont pas parfaits et vous non plus mais c'est ce qui fait un souverain. Il doit avant tout montrer ces qualités pour faire oublier ses défauts. C'est comme ça que vous rentrez dans l'histoire. Je suis désolé Caspian de vous avoir négligé ces derniers temps. J'aurai dû être là pour vous, mais j'ai été aveuglée par mon amour pour Peter.

- Ne vous inquiétez pas Rebeca, je ne vous en veux pas. Vous avez des sages paroles que je promets de me montrer à la hauteur de vos espérances. J'essaierai d'être un bon roi.

- Vous en serez un bon et je vous y aiderai.

- Je crois qu'il est temps, d'affronter notre destin. dit-il en se levant et observant l'armée terrifiante de Miraz.

~oOo~